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Quel rôle pour la théologie ?

Publié le 13/04/2022

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« QUEL RÔLE POUR LA THÉOLOGIE DANS LE DE POTESTATE CIVILI DE FRANCISCO DE VITORIA ? La « possibilité d ­ ’intervenir dans le cadre de ce colloque, et pour laquelle je remercie vivement les organisateurs, est aussi pour moi une chance afin de réflechir plus intensémment sur différents problèmes de philosophie du droit et de philosophie politique.

­J’en ai choisi seulement quelques uns qui découlent de la fréquentation du texte que je propose ­aujourd’hui à votre attention.

Q ­ u’est que peut apporter un texte proposé à la Faculté de théologie de ­l’Université de Salamanca pendant ­l’année 1528 aux problèmes et aux discussions c­ ontemporaines ? Je suis ­convaincu que la relectio de potestate civili peut, moyennant un exercice ­d’interprétation et ­d’actualisation adéquat, inspirer la réflexion éthique et juridique de nos jours. Ce texte1 qui nous est parvenu dans un état relativement fidèle est le reflet d­ ’une tradition académique habituelle à Salamanque pendant le seizième siècle.

­L’année académique prenait fin par une leçon solennelle tenue par un des professeurs autour d­ ’une thème ­considéré de particulière actualité.

Q ­ u’elle est donc l­’actualité qui a poussé le jeune Francisco de Vitoria à ­s’exprimer autour des fondements de l­’autorité politique ? Pour répondre de façon minimement adéquate à cette question il faut reconstruire les circostances du début de la carrière académique de ce moine dominicain.

Sa formation a eu lieu à Paris où il étudia autant la philosophie que la théologie, en ­l’enseignant aussi pendant plusieurs années dans ce ­contexte urbain et académique fort captivant.

En tout son séjour parisien dura 18 ans et eut sur lui une influence décisive dont les 1 ­J’ai recouru à la seule édition en français, tout en tenant présente ­l’édition en latin et espagnol la plus critique et récente.

Cf.

F.

de Vitoria, Leçon sur le pouvoir politique.

Paris, Vrin, 1980 ; Id., Relectio de Potestate Civili.

Madrid, Consejo superior de investigaciones Cientificas, 2008.. »

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