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Quel personnage des quatre premiers livres des Confessions vous a le plus intéressé ? Analysez les raisons de votre choix.

Publié le 09/12/2021

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Cet orgueil du moi, déjà net, dans les quatre premiers livres s'affirmera dans les suivants, Rousseau se posant tour à tour en martyr de la vérité, en prophète persécuté, en mage, et toujours en solitaire. [III. Une personne ou un personnage?] Enfin, Rousseau nous intéresse parce qu'il nous intrigue. Le héros des Confessions est-il un personnage de roman ou bien un homme en qui nous nous reconnaissons ? [1. Un héros de roman ?] L'écrivain Rousseau a souvent mis en scène, avec amertume ou humour, le décalage entre sa façon d'être et l'apparence qu'il offre aux autres. Allant plus loin, il a raconté sa vie comme un roman, surtout dans les livres II à IV. Les aventures de Jean-Jacques adolescent, ses allées et venues entre la France, la Suisse et l'Italie du Nord, ses diverses tentatives de faire fortune tantôt en exhibant une petite fontaine de Héron, tantôt en s'improvisant compositeur, sa connaissance de tous les milieux - artisans, paysans, hommes d'église et de robe, aristocrates, soldats et musiciens -, font de lui le héros d'un roman picaresque.

« [Introduction] Une foule de personnages de tous âges et de toutes conditions se pressentdans les quatre premiers livres des Confessions, de gracieuses figuresféminines et des aventuriers, des hommes d'église et de robe, des paysans etdes nobles.

Mais tous gravitent autour de Jean-Jacques Rousseau,personnage central, narrateur et auteur de l'autobiographie.

Parmi lesmultiples raisons que le lecteur a de s'intéresser à Rousseau, les plus fortessont peut-être son caractère attachant, sa personnalité hors du commun etson ambiguïté. [I.

Un personnage attachant] Rousseau tente d'attirer la sympathie du lecteur et il y parvient, parce qu'ilest un personnage attachant.

Au siècle du rationalisme, il incarne unesensibilité frémissante, mais aussi l'amour de la nature et la passion de lajustice et de la vérité.[1.

Par sa sensibilité]C'est de ses parents, dont il raconte, au début des Confessions, les amoursromanesques, que Rousseau affirme avoir hérité cette sensibilité à laquelle ilimpute tous les malheurs de sa vie Elle se manifeste surtout par un besoinillimité d'amour.

« Être aimé de tout ce qui m'approchait était le plus vif de mes désirs » : bien qu'elle concerne le séjour à Bossey, cette phrase pourrait s'appliquer à toute la période racontéedans les quatre premiers livres des Confessions.

Rousseau a certes besoin d'aimer : l'on sait combien il regrette dene pouvoir aimer son maître Ducommun et de n'avoir aucune affinité avec les autres apprentis, comme il s'engouefacilement d'un Bâcle ou d'un Venture et surtout comme son « tempérament combustible » le porte à rechercher lacompagnie des femmes.

Mais le besoin d'être aimé est encore plus puissant : « Rien n'adoucit plus mes afflictionsdans mes disgrâces que de sentir qu'une personne aimable y prend intérêt », écrit-il (L.

IV).

Rousseau nous toucheparce qu'il croit à l'amour pur et désintéressé, à l'amitié amoureuse et à cette mystérieuse « sympathie des âmes »qu'il tente de définir dans son récit de la première rencontre avec Mme de Warens. [2.

Par son sentiment de la nature]Rousseau est aussi celui qui, le premier, a sû exprimer un amour authentique et sincère de la nature, car quand ilvoyage, seul et à pied, il dispose en maître de la nature entière.

Comme il a beaucoup voyagé dans sa jeunesse, lespaysages qu'il aime se sont fixés à jamais dans sa mémoire affective.

Or il sait nous faire partager l'émotion qu'ils luiinspirent, en particulier les bords du lac de Genève : « Dans ce voyage à Vevey, je me livrais, en suivant ce beaurivage, à la plus douce mélancolie.

Mon cœur s'élançait avec ardeur à mille félicités innocentes : je m'attendrissais,je soupirais, et pleurais comme un enfant» (L.

IV).

Cette exaltation se transforme parfois en une véritable extasecomme par exemple un soir à Lyon, sur les bords du Rhône.

La nature, enfin, est associée à toutes les images dubonheur, réel ou imaginaire : le paradis de l'enfance à Bossey, le séjour à Chambéry auprès de « Maman », lajournée des cerises à Toune. [3.

Par sa passion de la justice et de la vérité]Enfin Rousseau nous communique son amour passionné de la justice et de la vérité.

Le sentiment de l'injustice futimprimé dans son cœur de façon indélébile à l'âge de huit ans par l'accusation d'avoir cassé un peigne de MlleLambercier et la fessée imméritée qui s'ensuivit.

Dans son commentaire de cet épisode capital, il affirme que soncœur « s'enflamme au spectacle ou au récit de toute action injuste, quel qu'en soit l'objet et en quelque lieu qu'ellese commette, comme si l'effet en retombait sur (lui) » (L.

I).

Une preuve en est l'indignation provoquée par larencontre d'un paysan français de la région lyonnaise qui n'ose pas manger les fruits de son labeur, de crainte qu'ilsne passent pour des signes de prospérité et ne soient soumis à l'impôt : « Ce fut là le germe de cette haineinextinguible qui se développa depuis dans mon cœur contre les vexations qu'éprouve le malheureux peuple contreses oppresseurs » (L.

IV).

Si la vue de l'injustice provoque de tels bouleversements chez Rousseau, il n'est pasétonnant que le souvenir des injustices qu'il a commises le poursuive sans relâche.

Le projet de rédiger sesConfessions ne lui a-t-il pas été inspiré, en partie, par le remords d'avoir accusé une servante du vol d'un petitruban dont il était coupable lui-même ?Dire toute la vérité lui permettra de se laver de la faute.

Comment expliquer, en effet qu'un homme dont la bonténaturelle a été renforcée par l'éducation ait péché contre la justice en accusant une innocente, en abandonnant unvieillard victime d'une crise d'épilepsie et en mettant ses propres enfants à l'hospice ? Rousseau a le couraged'avouer ses fautes et même d'exhumer de sa mémoire des faits que personne n'aurait connus s'il n'en avait pasparlé.

En les avouant, il remplit le pacte de vérité conclu avec le lecteur dans le Préambule. [II.

Une personnalité exceptionnelle] [1.

Par sa complexité]D'un point de vue psychologique, Rousseau nous intéresse par l'originalité de son caractère : son humeur insociable,son air « bizarre » et « fou », une timidité excessive quand il doit prendre la parole, son goût des plaisirs simples.Sur tous ces points, il s'oppose à ses contemporains : à la vie mondaine et à l'art de la conversation, portés à leurapogée par son époque, il préfère la solitude et aux soupers fins, de modestes repas champêtres.

Enfin, rien ne lui. »

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