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Qu'après ma mort la terre disparaisse dans le feu

Publié le 08/01/2022

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« 'E11oû 8av6VTOS yaia P.LX8rtT(I) vup( Qu'après ma mort la tette disparaisse dans le feu Il s'agit d'une invitation à ne pas se soucier du sort de l'univers après notre mort, même si nous sommes destinés à périr dans la pire des Apocalypses.

Ce vers d'un auteur tragique anonyme (fr.

513, 1 K.-Sn.

; cf.

aussi A ntho/ogie Palatine, 1, 104, 1 ) prit une valeur proverbiale, et il est attesté par les parémiographes ( Cois/.

177, 181 [ 137 Gaisford] ; cf.

App.

Prov.

2.

56); il fut utilisé fréquemment en tant qu'énoncé gno­ mique: Stobée, par exemple, le range pa111•i les apophtegmes à carac­ tère moral qui ont intéressé Aristote et les Péripatéticiens ( cf.

2, 7, 13) ; selon Dion Cassius (58, 23, 4), qui cite l'historien Jean d'Antioche (fr.

79 Jacoby), cette fo111,11le était particulièrement chère à Tibère (cf.

également la rubrique consacrée à cet empereur dans la Souda [ T S52]) ; tandis que, selon Suétone ( Vie de Néron, 38), l'empereur Néron répondit à l'un de ses interlocuteurs: lmmo ȵoû (wvTos-, ) en faisant allusion à son projet d'incendier Rome; Cicéron y fit aussi référence dans le De finibus (3.

19.

64) et Sénèque dans le De clementia (2, 2, 2) en paraphrasant la sentence de la façon suivante : Se mortuo terram misceri ignibus iubet, il ordonne >.

Erasme (Adagia, 1, 3, 80) reprend le passage de Suétone et commente le lemme Me mortuo terra misceatur incendio ; nos langues modernes ont conservé de nombreux proverbes similaires, notamment en alle­ mand Wenn ich sterbe, so stirbt die ganze Welt mit mir, ou en italien Morto io morto il mondo ( cf.

Mota 122) ; la fc,111,ulation la plus fré­ quente dans nos langues européennes reprend notre expression fran­ çaise Après moi le déluge (qui servit de titre à un roman de David Forrest en 1972).

expression que la légende attribue à la marquise de pompadour qui cherchait à consoler Louis XV après la bataille de R(.lssbach (5 novembre 1757), à moins, selon une autre version, qu'il ne s'agisse d'une réplique de Louis XV à la marquise, qui l'incitait à s '(lccuper des affaires de l'Etat.

Dans le texte de Virgile (Bucoliques, 8 ..

58), on appelle le déluge à tout submerger et cette variante possède en effet un précédent classique : dans une épigramme de Straton (Anthologie Palatine, 11, 19, 6) le poète affi1111iiit qu'après sa mort ses os pouvaient bien être engloutis par le déluge ; ce que répétera plus tard le poète espagnol du seizième siècle Diego Hurtado de Mendoza ( 62, 14 ).

Les dialectes italiens possèdent quelques variantes amusantes de notre adage : en bolognais, Mort me, mort al mand et en vénitien Morto mi g 'ho in cu/o chi resta ( cf.

Schwamenthal­ Straniero 3461); Rabelais (4, 26), reprenant Erasme, traduisit l'adage grec dans son œuvre: Pascal l'utilisa également, sur un plan plus phi­ losophique (Pensées., 4S1 8.): selon lui, chaque individu étant un tout.

ce tout disparaît avec lui, ce qui explique que chaque individu tend à se considérer sans cesse comme le centre du monde.. »

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