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Qu'est-ce qui fait, selon vous, le succès, l'influence et la durée d'une oeuvre littéraire ?

Publié le 09/12/2021

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Ainsi SOPHOCLE, à travers la souveraine grandeur du Destin et les efforts aveugles de l'homme qu'il écrase, livre en exemple à la postérité le tragique à l'état pur, dépasse la durée simple et atteint l'universalité : citons par exemple Oedipe Roi ou Antigone. • Ceux-ci deviennent même des mythes qui se dissocient en branches et nuances diverses à travers les multiples héritiers de ces grands symboles ainsi créés. Antigone est tantôt le modèle de la piété filiale, tantôt celui de la résistance poussée jusqu'au nihilisme : citons parmi les successeurs utilisateurs du mythe BRECHT ou ANOUILH ; pourtant pour SOPHOCLE elle était dépositaire et gardienne des « lois non écrites ». • Ce qui compte c'est la vie éternelle de l'oeuvre créée, de son personnage hissé au rang de type, et du pouvoir référentiel et procréateur de son contenu. Les grands tragiques grecs se poursuivent dans la haute tragédie racinienne, par exemple. • C'est alors que nous nous ordonnons par rapport à de telles créations, que nous nous accrochons aux modèles ou schèmes qu'elles nous offrent et dont les facettes sont sans cesse renouvelées. Il s'agit bien là d'universalité. Conclusion • Ainsi la littérature est vie jaillissante et non contemplation figée ; • elle est l'art qui nous parle le plus de l'intérieur et qui nécessite un lecteur actif. • Or l'oeuvre littéraire peut être prétexte à rêver, à s'évader, à mettre l'esprit en veilleuse - forme aussi de paresse... • .

« Introduction • Le phénomène de la réussite d'une œuvre, parce que celle-ci obtient une influence et atteint la durée au point dedevenir une grande œuvre littéraire, est un problème complexe.• Car là seulement réside la véritable révélation de l'œuvre, et non pas simplement ce qui peut être — et estsouvent — éphémère, mode.• Pour qu'une œuvre littéraire prenne sa dimension, il faut qu'elle ait un impact sur d'autres créateurs...• ...

ou entraîne un public, dans certains domaines, sur des voies précises, son créateur devenant « mage »(HUGO).• Mais ce n'est pas encore une garantie de durée ni encore moins d'universalité, c'est-à-dire cet aspect d'éternitéde ce que l'on appelle alors « un classique ».• Qu'est-ce qui peut donc faire le succès, l'influence [ou] la durée d'une œuvre littéraire ? I.

Succès • Déterminer d'abord l'œuvre littéraire et ses rapports avec le succès.• Le succès, est-ce se bien vendre ?Ex.

: des best-sellers.

Pour certains qui ont de la qualité, tels Autant en emporte le vent (MITCHELL) OU Hannah(J.L.

SULITZER), on trouve aussi...• ...

beaucoup d'ouvrages de diffusion, vulgarisation, mode, toute la para-littérature.• Or elle est souvent celle qui se vend le plus.• Mais elle a aussi une présence plus réelle dans le public que la littérature proprement dite.• D'autre part le succès d'une œuvre littéraire — si l'on fait donc abstraction des montages commerciaux —s'accompagne toujours d'un certain éclat, d'un effet de choc.• C'est un événement.

Et il a besoin d'une certaine orchestration.

Un des exemples les plus caractéristiques estHernani (HUGO) que les Jeunes Frances ont soutenu avec ardeur : voir la relation qu'en fit THEOPHILE GAUTIER.• Il faut donc que le succès soit porté par certains éléments qui le propulsent, tels le théâtre car il est tribune —c'est pourquoi J.-P.

SARTRE le choisit comme communication, jugea-t-il, la meilleure _; ie jeu; le contact direct...;tout ce qui implique une sympathie entre œuvre et société-public.• C'est ce qui explique en grande partie le succès éphémère d'ouvrages médiocres.• Le succès, pour l'écrivain, c'est aussi devenir célèbre.• Certains y parviennent par la complaisance dont ils font preuve envers le public; elle peut aller jusqu'à ladémagogie et même l'utilisation de véritables recettes.

Beaucoup de romans lancés actuellement peuvent fairesensation quelque temps, mais c'est bulle de savon! Ex.

: Nouvelle philosophie et B.

H.

LEVY qui malgré sa valeur, atendance à développer un peu de tels cas.• C'est aussi la raison pour laquelle le succès d'une œuvre littéraire peut être obtenu par un certain parfum descandale.

C'est ce qui arrive à Madame Bovary (FLAUBERT), OU aux Fleurs du mal (BAUDELAIRE), livres sur lesquelsles procès intentés à leur auteur attirent l'attention.

Certes ces deux œuvres ont largement dominé la fausseréputation ainsi apportée...,• ...

mais qu'un succès soit accompagné du délire admiratif des uns et de la fureur des autres, voilà qui lui donneune étendue...

Ainsi RICHELIEU a beau faire preuve de jalousie à l'égard de CORNEILLE :« En vain contre Le Cid un ministre se ligueTout Paris pour Chimène a les yeux de Rodrigue.

»• Le succès peut être un coup de foudre pour le public (Le Cid) dû alors au plaisir, à l'émotion collective toutesubjective, ou à une séduction formelle.• Mais il est aussi dû au fait que l'écrivain connaît bien l'essence de son public, est adapté à ses besoins, n'esquivepas son époque : SOPHOCLE était bien l' « écho sonore », pour reprendre l'expression de HUGO, des Athéniens du vesiècle av.

J.-Même phénomène pour les Méditations de LAMARTINE (1820), L'Étranger de CAMUS, SARTRE et lemouvement existentialiste... II.

Influence • Cependant le succès ne correspond pas forcément à une véritable valeur.• Tantôt le succès, bien qu'événement réel, ne se confirme pas.

Ex.

: BERANGER (Chansons) ou le poète CATULLE-MENDES totalement oubliés maintenant (fin xixe siècle).• Tantôt l'approche des grandes œuvres est trop difficile pour qu'elles touchent le grand public, lequel estnécessaire au succès immédiat.• Voyons alors une autre possibilité : l'influence d'une œuvre littéraire.• L'influence correspond à une lente pénétration.• Elle peut porter sur une seule personne, un créateur qui découvre, entre autres, sa vocation par la rencontre avecune œuvre ; celle-ci devient « phare ».Ex.

: AUGUSTIN THIERRY désire devenir historien en lisant Les Martyrs de CHATEAUBRIAND ; CLAUDEL a la révélationde sa vocation poétique en découvrant RIMBAUD...• Mais cette efficacité peut être bien plus vaste.

Certaines œuvres ont plus d'influence que de succès car leurascendant entraîne, crée ou confirme, allant jusqu'à la création d'un courant artistique.

C'est ordinairementlorsqu'elles comblent l'appel d'un mouvement littéraire.• Ainsi la Renaissance, qui arrive au moment où la poésie de la fin du Moyen Âge s'affaiblit (Grands Rhétoriqueursdont on trouve encore la trace chez MAROT), fait naître un RONSARD, un Du BELLAY, qui — le premier surtout —. »

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