- PYRÉNÉESLe château de Cadillac.

« 1 / 2 AQUITAINE -PYRÉNÉES Le château de Cadillac 33- Gironde Ancienne bastide fondée en 1280, sur la rive droite de la Garonne, la vieille ville de Cadillac n'a conservé de cene période médié­ vale qu'une partie de son enceinte et deux portes, la porte de l'Horloge et la porte de la Mer.

Dominant l'ensemble, le château des ducs d'Épernon est l'un des plus beaux du début du XVJ]e siècle.

Dévasté par la Révo­ lution et en partie détruit par un incendie, iJ en reste cependant assez d'éléments pour juger de sa splendeur passée.

Mignon du roi Ancien favori d'Henri Ill et personnage ré­ puté sous Henri IV et Louis XIJI, Jean-Louis Nogaret de Lavalette, duc d'Épernon, était un seigneur hautain et irascible dont l'orgueil est resté légendaire.

Multipliant les titres de gloire et grisé de ses propres richesses, il voulut se faire construire à Cadillac, sur l'emplacement de l'ancienne forteresse du sénéchal de Grailly, une demeure digne des plus grands et fit appel aux architectes du roi, Pierre Souffron et Gilles de la Touche-Aguesse.

Le "Fontainebleau girondin" Commencés en 1598, les travaux durèrent jusqu'en 1620 et firent sortir de terre une somptueuse demeure dont ne subsiste aujourd'hui que le corps de logis principal flanqué de ses deux ailes en retour d'angle.

Fréquemment qualifié de "château de la Loire construit au bord de la Garonne", le château de Cadillac est avant tout célèbre pour la splendeur de sa décoration intérieure, réalisée par les ouvriers et artisans les plus qualifiés de l'époque.

Marbres rares et plafonds peints Un très bel escalier à vis sans noyau central permet d'accéder des sous-sols -superbes salles voûtées où furent tissées jadis vingt-six tapisseries de l'histoire d'Henri lll- au rez-de­ chaussée.

Celui-ci, ainsi que l'étage qui le sur­ monte, offre une succession d'appartements ornés de remarquables plafonds peints à la française.

Huit cheminées monumentales, exécutées par l'atelier de Pierre Biard et aux­ quelles travailla le sculpteur jean Langlois, retiennent particulièrement l'attention grâce à leur marqueterie de marbres polychromes qu'agrémente une profusion d'ornements en stuc.

A la gloire du duc d'Épernon C'est également le sculpteur Biard qui réalisa pour le duc d'Épernon un mau­ solée, aujourd'hui disparu mais consi­ déré autrefois comme l'un des plus somptueux de France.

Situé dans la chapelle de l'église Saint-Blaise, non loin du château, il était surmonté d'une statue de la Renommée (désormais exposée au Louvre) chantant au monde la gloire de l'ancien favori du roi.

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Photo B.

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