PROVENCEAvignon, le pont Saint-Bénézet.

« 1 / 2 PROVENCE Avignon, le pont Saint-Bénézet 84 - Vaucluse Plus connu, grâce à la célèbre chanson, sous le simple nom de pont d'Avignon que sous celui de son légendaire fondateur, le pont Saint-Bénézet jouit encore aujourd'hui d'une renommée mondiale.

Abandonné depuis plus de trois siècles, il n'offre plus cependant que la silhouette tronquée d'un pont autrefois magnifique mais vaincu par la violence des crues du Rhône.

Une merveilleuse légende en raconte l'origine.

Doué d'une force mJraculeuse ! Jean Bénézet, jeune berger natif de Viviers, entendit un jour des voix lui ordonnant d'aller à Avignon et d'y construire un pont sur le Rhône.

Un ange le conduisit chez l'évêque qui, pour le mettre l'épreuve, lui demanda de soulever une énorme pierre que plusieurs hommes réunis n'auraient pu déplacer d'un millimètre.

Bénézet la souleva sans peine et alla la placer au bord du fleuve comme pre­ mière pierre des fondations du pont.

La foule, enthousiasmée, ouvrit alors une souscription publique qui rapporta 5 000 écus d'or et per­ mit d'édifier rapidement l'ouvrage.

LaJssé à l'abandon Les travaux, commencés en 1177, s'ache­ vèrent en 1185.

Destiné à relier Avignon à Villeneuve-lès-Avignon, le pont enjambait alors les deux bras du Rhône, et c'est sur l'île de la Barthelasse, peuplée de guinguettes, que les Avignonnais pouvaient "danser tous en rond" ...

Détruit en 1226, après la chute de la ville, le pont fut ensuite reconstruit au XIII< siècle.

Les quatre arches qui en subsis­ tent permettent de juger de sa superbe cons­ truction : chaque pile était protégée de forts éperons pour fendre le courant tandis que les baies percées dans la maçonnerie permet­ taient au trop-plein d'eau de s'écouler lors des crues du fleuve.

L'ensemble ne résista pas cependant aux crues terribles du début du XVII< siècle, et le célèbre "pont d'Avignon", laissé à l'abandon, ne fut jamais reconstruit.

Une charmante chapelle Dressée sur la seconde pile du pont, la petite chapelle Saint-Nicolas est constituée de deux sanctuaires édifiés l'un sur l'autre.

La première chapelle, romane, est surmontée d'une cha­ pelle gothique à laquelle on ajouta une abside au XV< siècle.

Le corps de Bénézet (qui ne fut en fait jamais canonisé) fut enseveli dans cette chapelle avant d'être transporté, en 1674, dans l'église des Célestins, d'où il disparut au cours de la Révolution.

Quelques chiffres o Durée des travaux: 1177-1185.

o Longueur totale : environ 850 mètres.

o Nombre d'arches : 22 à l'origine, 4 aujourd'hui.

o Dernière messe dite dans la chapelle : 1715. 2 / 2. »