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Propp, Vladimir - littérature.

Publié le 06/12/2021

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Propp, Vladimir - littérature.
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PRÉSENTATION

Propp, Vladimir (1895-1970), critique soviétique dont les études consacrées aux contes populaires eurent une influence considérable tant sur l'ethnographie que sur la narratologie modernes.
Né à Saint-Pétersbourg, Vladimir Iakovlevitch Propp enseigna pendant quarante ans à l'université de Leningrad.

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NATURE DU CONTE POPULAIRE

Le travail de Propp sur les contes populaires est à la fois structuraliste, thématique et historique.
Selon Propp, la littérature orale est doublement historique : d'une part parce qu'elle s'inscrit dans sa propre histoire, sa propre évolution, d'autre part parce qu'elle est l'expression de la conscience historique que les peuples ont d'eux-mêmes. La
littérature orale obéit ainsi à des lois spécifiques ; elle véhicule des valeurs et une conscience collectives, aux antipodes de la conscience individuelle qui s'exprime dans la littérature écrite ou « savante «.
Manifestation populaire issue du mythe, dont il se distingue par son caractère profane (Racines historiques du conte merveilleux, 1946), le conte est, comme son prestigieux ancêtre, soumis à des lois strictes, concernant tant la forme du récit et son
déroulement que son contenu.

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ÉTUDE STRUCTURALE DU CONTE

La première étape du travail de Propp (Morphologie du conte, 1928) consista à faire une étude structurale du conte, laquelle seule rend possible, dans un second temps, une approche historique (c'est-à-dire une étude des variantes du conte telles
qu'elles se manifestent dans une temporalité). Délaissant l'étude, pratiquée jusqu'alors, des motifs et des thèmes, qu'il jugeait trop aléatoires pour servir de véritables critères d'identification, Propp tenta d'identifier de nouveaux critères, plus
pertinents ; c'est dans la structure globale du conte qu'il les trouva. Il étudia alors les thèmes et les motifs non en eux-mêmes mais dans la mesure où ils s'inscrivent au sein d'une chaîne narrative appelée structure ( voir Narration).
Son étude sur l'organisation des structures du conte conduisit Propp, d'une part, à distinguer des schémas d'action reposant sur les fonctions attribuées aux personnages (il recensa ainsi 31 fonctions différentes, telles que l'éloignement, la réception
de l'objet magique, la tromperie, etc.) et, d'autre part, à établir une typologie des personnages (le héros, la princesse, l'antagoniste, etc.). C'est en superposant ces « réseaux « que l'on peut rendre compte de la structure et de la nature particulières
d'un conte ; il parvint ainsi à déterminer, dans la plupart des contes étudiés, une organisation binaire des fonctions jouant sur des oppositions de type interdiction-transgression, et une dynamique du récit fondée sur ce qu'il appella la « réparation «.
Parmi les autres ouvrages de Propp, citons la Poésie épique russe (1955), les Chants populaires russes (1960), les Fêtes paysannes russes (1963), OEdipe à la lumière du folklore (1965).
La validité des outils mis en place par Propp dans son étude sur les contes a été souvent contestée ; ces outils (étude des fonctions et des rôles) n'en ont pas moins été réutilisés pour l'étude de la littérature écrite. Voir Contes de fées ; Folklore.
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