Première neige: De “La longue promenade” à "Elle songe" - Maupassant
Publié le 22/10/2021
Extrait du document
«
Première neige , Maupassant (1883)
Partie 1 : De “La longue promenade” à "Elle songe”: …………………………..
a) Quel est le cadre spatio-temporel du récit ?
Le récit se passe en Méditerrané « les îles Sainte-Marguerite et Saint-Honorat » plus
précisément à Canne, « La longue promenade de la Croisette » , en hivers « un tiède jour
d’hiver », dans une époque moderne, « villas », « d’enfants qui roulent des cerceaux »
Cadre spatial : Au bord de la mer, dans le Sud « le joli décor méridional », « au bord de
l’eau bleue », « le long du large golfe » « Cannes », « L’Esterel » importance du lieu/
ancrage réaliste (lieu existant, que le lecteur n’a pas de peine a imaginer.)
Cadre Temporel : « un tiède jour d’hiver » = indication de saison.
La date n’est pas donnée
mais on peut penser que l’histoire se passe au temps de Maupassant.
b) Quel est le temps dominant du récit ? Quel effet ce choix crée-t-il ?
Le temps dominant est le présent, ce qui donne l’effet de participer à l’histoire.
- Utilisation du présent de l’indicatif On a l’impression que l’histoire se déroule
sous nos yeux, en même temps que nous la lisons.
c) Qui raconte l’histoire ?
C’est un narrateur extérieur qui n’est pas présentait dans l’histoire.
Narrateur extérieur à l’histoire ( à la 3 ème
personne ), mais il adopte le plus souvent un
point de vue interne : « Elle sait pourtant qu’elle va mourir, qu’elle ne verra point le
printemps » ; champ lexical de la vue : « elle ne verra plus » « aperçois », « elle regarde » ;
champ lexical de la pensée : « elle songe »
d) Comment le narrateur suscite-t-il l’intérêt pour le personnage féminin ?
Le narrateur va décrire ses actions, son physique « Une jeune femme vient de sortir », puis
commence la dégradation de son portrait physique, « une allure accablée », « Son pâle visage
semble celui d’une morte », « ses lèvres ses doigts transparents » …Alors le lecteur se demande
comment a-t-elle pu en arriver là et on se questionne sur sa situation.
Il va aussi se demander
comment peut-elle être heureuse : « Oh ! que je suis heureuse.
», alors qu’elle va bientôt mourir
« Elle sait pourtant qu’elle va mourir, qu’elle ne verra point le printemps ».
Utilisation d’un registre pathétique : le personnage est mourant (« fatiguée d’avoir fait vingt
pas » = comparaison avec une morte « son pale pâle visage semblait celui d’une morte » +
« les doigts transparents » : métaphore qui compare la femme à un fantôme.
- registre tragique : thème de la mort « un cercueil », « linceul », « ses os », « pourriture
Il y a une opposition dans le texte le bonheur exprimé par le personnage et son état .
Décor idyllique pour le personnage.
Néanmoins sa description comporte des éléments qui
annoncent le destin tragique du personnage.
« Il barre la vue, fermant l’horizon » champ lexical de l’enfermement
« la verdure sombre » qui s’oppose aux « maisons claires » (une antithèse)
« le peuple blanc des villas semble endormi » : personnification des villas : ambiguïté
car cela peut renvoyer à la tranquillité du lieu mais également à la mort.
« les iles couchées ».
Exercice d’écriture :Narrateur ( dans l’histoire, narration 1er personne homodiégétique ≠ extérieur de l’histoire,
narration 3 ème
personne
extradiégétique) = celui qui raconte l’histoire ≠ l’auteur/ celui qui écrit
l’histoire.
Point de vue omniscient = le narrateur sait tout (toutes les pensées des personnages, etc…)
Point de vue interne : le narrateur adopte le regard d’un personnage et entre dans la tête de ce
personnage.
Point de vue externe : le narrateur reste extérieur à ce qu’il se passe.
Il se contente de décrire les
choses comme un observateur extérieur..
»
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