Première introduction à la Théorie de la scienceJohann Gottlieb FichteExtrait
Publié le 22/05/2020
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1 / 2 Première introduction à la Théorie de la science
Johann Gottlieb Fichte
Extrait traitant de la philophie du “ moi ”
Portez votre attention sur vous-mêmes ; détachez votre regard de tout ce qui vous
entoure et reportez-le sur votre intériorité ; telle est la première exigence que la
philosophie impose à ses apprentis.
Il n'est jamais parlé de ce qui est hors de vous, mais
uniquement de vous-mêmes.
Aussi l'introspection la plus fugitive permettra à chacun de saisir une différence
fondamentale dans la diversité des déterminations immédiates de sa conscience, ce que
nous pouvons aussi nommer nos représentations.
Les unes nous apparaissent comme
pleinement dépendantes de notre liberté, mais il nous est impossible de croire que leur
corresponde quelque chose d'extérieur à nous, d'indépendant de nous.
Notre
imagination, notre volonté nous apparaît comme libre.
Quant aux autres, nous les
rapportons à une vérité qui doit être établie, indépendamment de nous, comme à leur
modèle ; et sous la condition qu'elles doivent s'accorder avec cette vérité, nous nous
trouvons liés à la détermination de ces représentations.
Dans la connaissance, nous ne
nous considérons pas comme libres en ce qui concerne leur contenu.
Bref, nous
pouvons dire que nos premières représentations sont dérivées du sentiment de la
liberté, les secondes du sentiment de la nécessité.
Rationnellement, on ne peut pas se demander pourquoi les représentations qui
dépendent de notre liberté sont ainsi déterminées et non autrement ; car en posant
qu'elles dépendent de la liberté, on dérive le principe de tout usage du concept ; elles
sont telles parce que je les ai déterminées ainsi, et j'aurais pu les déterminer autrement
si j'avais voulu qu'elles fussent autres.
Mais il est une question qui mérite réflexion : quel est le fondement du système des
représentations dérivées du sentiment de nécessité, et celui de ce sentiment de nécessité
lui-même ? Répondre à cette question est le problème de la philosophie ; et il n'y a, à
mon avis, que la philosophie comme science qui puisse résoudre ce problème.
Le
2 / 2.
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