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PPO : Les guerres d’Indochine et du Vietnam (Manuel Hachette Hist.Géo. Terminale)

Publié le 20/04/2024

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« PPO : Les guerres d’Indochine et du Vietnam (Manuel Hachette Hist.Géo.

Terminale) A/ 1946-1954, la guerre d’Indochine (p.144-145) Comment la guerre d’Indochine associe-t-elle une guerre de décolonisation et un conflit de guerre froide ? (Parcours 1) 1/ La diversité des acteurs impliqués dans le conflit. Premièrement, ce conflit implique différents acteurs à l’échelle mondiale.

Durant la guerre d’Indochine, de 1946 à 1954, les indépendantistes luttent principalement contre les forces françaises.

Cependant, de nombreux acteurs (puissances militaires de chaque continent) sont impliqués dans ce conflit, comme en témoigne le document 3.

Il s’agit d’une carte de Christian Grataloup, issue de l’Atlas historique mondial (pour illustrer « La guerre de trente ans ») et qui date de 2019.

Cette carte de la région d’Indochine représente les différents acteurs (évolution des forces en présence sur le territoire) et les batailles qui ont eu lieu durant la guerre, de 1946 à 1954.

Tout d’abord, nous observons sur cette carte, que les forces armées de l’Union française contrôlent une grande partie du territoire Indochinois durant la guerre, tandis que les forces du Vietminh contrôlent une partie à l’est du territoire.

Les principaux acteurs de ce conflit sont donc les forces françaises et celles du Vietminh.

Le document 4 rend également compte de l’engagement des forces françaises en Indochine.

Ce document est une photographie en noir et blanc, illustrant la défaite française de Dien Biên Phu.

Nous pouvons y observer des soldats français fait prisonniers par le Viet-minh, le 22 avril 1954, deux semaines avant la fin de ce conflit.

Cette bataille opposant forces de l’Union française et celles du Vietminh, a lieu du 20 novembre 1953 au 7 mai 1954, au nord de l’Indochine.

Il s’agit de la plus longue et de la plus meurtrière de l’après Seconde Guerre mondiale, qui a fait plus de 11 000 prisonniers français.

Toutefois, nous pouvons voir dans ce document 3, que forces chinoises et américaines sont également présentes lors du conflit.

Le Vietminh reçoit l’aide de la Chine communiste, tandis que les États-Unis soutiennent la France.

Par l’implication de différents États de chaque bloc, dont une puissance communiste à l’image de la Chine (bloc de l’Est) ainsi que les États-Unis (bloc de l’Ouest), cette guerre de décolonisation est bien un conflit de la guerre froide. Deuxièmement, des acteurs civils sont impliqués dans le conflit.

Par exemple, les populations paysannes sont mobilisées, dès le début de la guerre d’Indochine.

Le document 2 est une photographie en noir et blanc, qui illustre cette mobilisation des populations paysannes.

Au premier plan, nous observons des femmes d’origine indochinoise, armées, qui ont été engagées en 1946, dans une milice communiste locale d’autodéfense contre les troupes coloniales françaises.

La mobilisation de populations civiles dans des milices communistes de défense contre le colonisateur (dans ce cas en 1946, la France), témoigne de la volonté d’Hô Chi Minh de lutter pour l’indépendance du pays, tout en instaurant un régime communiste. 2/ Un conflit qui suit une logique de guerre froide. Tout d’abord, comme nous l’avons dit dans notre première partie, la présence de divers acteurs souligne une logique de guerre froide.

En effet, le document 3 rend compte de la présence de pays du bloc de l’Ouest, tel que les États-Unis, ainsi que de pays du bloc de l’Est tel que la Chine communiste.

Les États-Unis soutiennent la France au sud de l’Indochine, tandis que la Chine, allié extérieur du militant communiste Hô Chi Minh, soutient logiquement les forces du Vietminh.

La présence de ces deux puissances belligérantes de blocs opposés en Indochine, souligne une logique de guerre froide, chacune souhaitant imposer ses idéaux politiques (ou même sociaux ou économiques) sur le territoire.

Par exemple, les forces indépendantistes indochinoises aidées de la Chine luttent pour instaurer un régime communiste et contre le colonialisme, tandis que les États-Unis cherchent à limiter cette influence communiste après la défaite de la France en 1954 à Diên Biên Phu.

En plus d’être une guerre de décolonisation où les forces du Vietminh luttent pour leur indépendance, ce conflit est donc un conflit de la guerre froide, mettant en présence des forces appartenant à chacun des deux blocs, aux idéologies opposées. Ce conflit montre de plusieurs manières la mise en place d’une idéologie communiste par les forces Vietnamiennes pour lutter contre la colonisation.

Le document 5 est un récit, cité par P.

Journoud et H. Tertrais, et extrait et Paroles de Diên Biên Phu (2004).

Il s’agit du récit de Pierre Bonny, caporal-chef de l’armée française qui a été fait prisonnier par le Viet-Minh lors de la bataille de Diên Biên Phu.

Dans ce document, Pierre Bonny constate « une des clés de l’efficacité de l’idéologie communiste », qui est le recours à la population, voire même l’exploitation de celle ci, pour ravitailler en vivres et en munitions, les forces vietnamiennes lors de la bataille à Diên Biên Phu « une file de coolies […] qui poussaient des bicyclettes chargées sur les pédales, et de la selle au guidon, de sac de riz et de caisses de munition ».

La mobilisation totale de la population, que Pierre Bonny qualifie d’ailleurs de « laborieuse » et « soumise », traduit la mise en place de la « logistique orientale » conduite par l’idéologie communiste qui est définie par ce prisonnier comme « l’effacement de l’individu […] au bénéfice de l’intérêt collectif ».

On remarque également dans le document 2, que même les populations paysannes, outres.... »

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