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Pourquoi travaillons-nous ?

Publié le 20/04/2024

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« Pourquoi travaillons-nous ? L’homme est un être complexe dont on associe communément depuis l'Antiquité la faculté de raison, et par l’utilisation de cette faculté, l’homme prend connaissance de sa situation et existence au sein du monde.

Un sentiment de liberté étouffante peut alors en être dégagé, l’angoisse existentielle.

Le théologue et philosophe Søren Kierkegaard théorise cette idée dans Le Concept de l’angoisse, publié en 1844, dans l’anonymat du pseudonyme Vigilius Haufniensis.

L’Homme est en effet contraint constamment à faire des choix sans savoir la pertinence de ceux-ci, en absence de connaissance d’une vérité absolue.

Selon Kierkegaard, cette vérité absolue serait la foi. Sous ces circonstances, comment l’individu peut-il prendre des décisions, faire des choix ? Pourquoi agit-il et est-ce que les activités émanant de ces choix sont raisonnés ? Une de ces activités en question est le travail.

C’est une activité propre à l’homme (ou en tout cas absent au sein de la majorité des espèces animales).

On peut relever des complexités quant à la raison de l’existence du travail et de sa continuelle présence dans la vie humaine.

Pourquoi travaillons-nous ? Quelles sont les raisons pour lesquels la majorité des individus en sociétés travaille ? Le travail représente toutes les activités organisées dans l’objectif de produire.

Ainsi, cela consiste à la fois à l’utilisation de la technique qui nécessite un savoir-faire et une mise en œuvre afin d’effectuer une tâche.

Toutefois, le travail consiste aussi dans sa conception au sein de la société comme un paradoxe en lui-même.

Le travail pour l’Homme est considéré comme une chose négative à cause de certains aspects et pour d’autre comme une activité positive.

En effet, le travail est à la fois un objet potentiel de libération pour chaque individu, mais aussi un outil de déshumanisation (comme travail provient du latin “tripalium qui signifie un instrument de torture).

L’Homme peut perdre sa nature ou bien la dépasser en fonction des conditions et de l’application du travail.

Comment, dans un concept global qu’est le travail, peut-on associer deux résultats inverses ? Notre société est structurée de la sorte à ce que le travail soit au centre des questions sociales et politiques.

Répondre à ces nombreux problèmes devient alors primordiale afin que l’humanité puisse prospérer dans le respect de sa propre nature.

Ainsi, pour résoudre les problèmes en jeux, nous analyserons en détail la présence du travail au sein de la nature humaine et de sa nécessité dans notre société passée et présente. Nous mettrons ensuite à jour les aspects du travail prolifique pour les individus et le travail permet notre survie et aussi le dépassement de notre humanité.

Enfin, nous remettrons en question ces aspects féconds du travail pour l’homme en rappelant les contraintes qu'impose le travail et qu’il empêche le développement humain. Dans un premier temps, l’Homme travaille et se partage les tâches, car c’est une méthode de survie qui lui permet d’améliorer ses conditions de vie.

Ainsi, l’Homme tel que nous le connaissons en société a toujours travaillé.

Le travail est réparti dans la société en fonction des facultés et des capacités de chacun.

On peut supposer que cette division du travail, s'est organisés au fur et à mesure du développement de la société.

Cette répartition des taches remonterait alors à l’Homme dans son état le plus naturel, avec une vie autre que la vie en société. Jean-Jacques Rousseau, dans son ouvrage Discours sur l’origine et le fondement des inégalités parmi les hommes, théorise l’état de nature et présente une première division possible du travail.

L’état de nature est ici une hypothèse purement théorique où l’homme n’est pas social et subvient seul à ses besoins.

Dans son état naturel, l’Homme subviendrait seul à ses besoins, d’où l’absence de travail.

Son environnement lui suffit pour subvenir à ses besoins.

La sortie de cet état est introduite par un hasard que l’on appelle “Felix Culpa”, et provoque un rapprochement des individus dans ce que Rousseau appelle “la Jeunesse des mondes”.

La sortie de cet état est contingent et aurait pu être évité, voir ne pas avoir eu lieu.

La cause fut potentiellement un manque de nourriture pour l’Homme à l’état de nature.

Les premières formes de travail vont apparaitre, mais ce n’est que pour satisfaire les désirs essentiels.

Ce manque va forcer un rapprochement et la création des premières sociétés basées sur une coopération naturelle.

Suite à un second événement contingent, (l'invention de l’agriculture), une deuxième société se forme, ce que Rousseau nomme ”L'Âge des Cabanes”.

Cette seconde société voit la première division du travail se produire dans cet âge avec l'introduction de l'agriculture, nécessitant alors une coopération accrue entre les individus.

Certains se spécialisent dans l'agriculture, tandis que d'autres continuent les activités artisanales.

L’introduction de l’agriculture provoqua donc une coopération plus étroite entre les membres de la société.

La forme de travail tel qu’on le connaît serait ainsi présente dans la structure de la société depuis l'homme du Néolithique.

L’Homme s’organise afin d’améliorer son style de vie depuis l’invention des premiers outils qui, d’après les sources archéologiques, remonte de l’Homo habilis, il y a 2.5 millions d’années.

L’Homme travaille donc d’abord par besoin et cela n’était pas déterminé à arriver.

Par la suite, ce besoin se développe comme une dépendance et la naissance de la propriété privée va renforcer le tout.

Dans toutes les sociétés humaines, le travail était contingent, mais il a existé.

Il y a toujours eu une forme de travail et division de travail au fur et à mesure du développement de l’Homme et de sa technique. De plus, L’Homme travaille, car telle est sa vocation et que cela est conditionné par la société dans laquelle il vit.

Ainsi, on peut associer non seulement une nécessité au travail et un critère au sein de la société.

La société dans son existence induit le travail.

En effet, comment un groupe d’individu raisonné peut se réunir pour exister sans organiser sa survie ? Il est clair que la société humaine permet le progrès plus ou moins positif de l’humanité.

La société ne peut pas subvenir à ses propres besoins sans chercher des moyens de remplir les manques. La société représente une vie en groupe, par conséquent si ce groupe veut coexister, le travail doit être réparti dans un semblant d’égalité.

Si ce n’est pas le cas, alors il y aura formation d’inégalité.

La formation d’inégalité apparente trop forte peut mener la fin de la société.

En effet, il devient nécessaire pour l’existence de société que l’Homme travaille.

Kant écrit que “l'homme est le seul animal voué au travail” dans son œuvre l’éducation morale, extrait du traité de pédagogie en 1803. Emmanuel Kant amène le sujet de travail sur ses réflexions à propos de l’éducation dans une volonté d’apprendre à la jeunesse à travailler rigoureusement.

Pourquoi l’Homme s'impose librement à lui-même ce genre de tâche ? Il le fait, car l’Homme associe le travail comme un besoin pour à la fois survivre, mais aussi pour que la société puisse exister.

L’Homme est un animal qui existe à travers ces actes, il existe parce qu'il pense et met en exécution ses actions.

Il crée et transforme sa nature et le monde autour de lui .

Son travail est alors un portrait de son identité en société.

Or dans la société, la paresse est souvent stigmatisée.

Un être oisif est un être inactif qui se joue de loisir en ne travaillant pas.

Ce caractère est fortement critiqué dans la morale commune.

Par exemple, Adam et Eve, les êtres originels dans la Bible, n’auraient pas eu à travailler au sein du paradis.

En effet, le paradis est un lieu providentiel et fécond où tous les besoins sont remplis, le travail ne devient pas nécessaire, voir n’existe pas .

Malheureusement, à cause de la désobéissance envers Dieu, Adam et Eve se voient quitter une existence de paresse et tranquillité pour une existence mortelle de souffrance.

S’ils n’avaient pas été chassés du paradis pour ce péché, ils auraient vécu une vie sans travail et emplis de loisirs, ce que l’on pourrait alors qualifier d’inaction et de paresse.

La punition n'est pas spécifiquement pour le travail en soi, mais pour la désobéissance à l'ordre divin.

Le travail devient une condition inéluctable de l'existence de la société.

Adam et Eve doivent ensuite travailler pour subvenir à leurs besoins et ils quittent un milieu prolifique et créateur tel que le paradis où le travail n’existe pas.

Le travail est la condition pour l’existence de la société, donc la vie en société est la condition du travail humain. L'homme travaille non seulement par nécessité, mais aussi sous l'influence des normes de la société dans laquelle il évolue.

Il devient alors déterminé à travailler.

Toutefois, l’Homme ne travaille pas forcément à cause de la pression sociale, il peut travailler pour l’accomplissement de ses propres ambitions.

Comment le travail peut apporter des éléments intéressants pour l’individu ? Qu’est-ce que le travail peut nous offrir ? Tout d’abord, le travail sous différentes conditions permet l’acquisition de savoirs et d'expériences.

Le travail est une utilisation humaine.... »

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