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Pourquoi fait-on la fête ?

Publié le 17/05/2020

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« La fête c'est le synonyme du bonheur, de la gaieté, de la célébration, c'est s'amuser avec ses amis, c'est aussi oublié ses problèmes le temps d'une soirée ou encorepartager ses idées, faire des rencontres.

C'est une pratique collective : cérémonies religieuse (mariage, baptême,…), sportives, culturelles (fête de la musique, del'humanité) ou une simple soirée entre amis, la fête peut prendre différente forme.Mais au final, la question demeure, pourquoi fait-on la fête ? Qu'est ce qui nous pousse à nous rassembler pour festoyer ? Nous allons nous appuyer sur diversesœuvres littéraires afin de répondre à ces questions.Tout d'abord un texte de Yannick Noah tiré du Nouvel Observateur et daté du 23 juillet 1998, il donne son avis sur les méfaits et les bienfaits de la fête.

Puis le best-seller de Fréderic Beidbeger paru en 2000 aux éditions Grasset : « 99 francs » dénonce le fait que la plupart des fêtes ont pour but de pousser à la consommation.Ensuite l'extrait d'une interview de Michel Maffesoli faite par Jean-Claude Raspiengas pour Télérama le 11 août 1999.

Un extrait de Claude Fouillen intitulé «L'univers des raves » dans son essai, « Agora n°7 » Ces deux derniers expliquent ce que la fête apporte à l'individu.

Et pour finir, nous utiliserons une photo extraitedu film de Cédric Klapisch « l'Auberge espagnole » avec Romain Duris sorti en en 2002.La fête peut donc avoir deux types d'origines, des raisons profondes et des raisons plus superficielles.

Nous allons donc voir dans un premier les raisons profondes dela fête, que celle-ci peut avoir un sens pour la collectivité, que faire la fête c'est faire quelque chose ensemble puis, dans un second temps, les causes plussuperficielles de la fête, la perte du sens, des valeurs de la fête et ses conséquences. Il y a donc des causes profondes à la fête.

Elle a, de nature, un sens pour la collectivité, les gens ont toujours fait la fête ensemble, ils se retrouvent et cherche à passerde bons moments, à créer de nouveaux liens, oublier les ennuis du travail ou encore de la vie courante.

On fait aussi la fête pour se rappeler que l'on est pas tout seul,que même si tout va mal il y a des personnes à qui se rattacher.

Comme le dit Yannick Noah, on recherche la chaleur humaine, le lien d'amitié.La photo de Cédric Klapisch est une bonne illustration de l'idée de partage des valeurs, les jeunes cherchent à se regrouper, on voit qu'ils ont le même style: ils seretrouvent pour fêter la fin des examens, quand certains vont dans un bar ou dans une boite de nuit, eux préfère se mettre autour d'une guitare, ils partagent donc lesmêmes valeurs et cela et très important.

La seul fête qui à « l'approbation » de Fréderic Beidbeger est Noel, car selon lui, c'est la seul qui respecte la notion departage, à part celle-ci il considère toutes les fêtes comme ayant pour seul but de faire de l'argent.La fête permet également de rompre avec le quotidien.

Les gens ont de plus en plus une vie minutieusement accordée, c'est la loi du « métro-boulot-dodo », la fêtepermet donc de rompre avec cette monotonie du quotidien.

C ‘est l'exemple de Yannick Noah, il cherchait dehors ce qu'il n'avait pas chez lui, il fallait qu'il créer larupture avec sa vie de tennisman.

L'autre exemple que l'on peut trouver pour montrer cette rupture se trouve au Japon, en effet dans ce pays la pression du quotidienest si forte que les personnes se lâche littéralement le week-end, ils n'est pas étonnant de voir un cadre d'une grande entreprise se travestir et cela n'a aucune incidencesur son travail car les gens vivent comme sa là-bas, il travaille toute la semaine et marque la rupture le week-end.

Le sociologue Claude Fouillen met également enavant ce changement radical d'apparence au niveau vestimentaire, lors des raves, les gens créer un jeu de rôle dans lequel ils peuvent devenir qui ils veulent, mêmeune personne à l'opposé de celle qu'elle est habituellement.Faire la fête c'est également faire quelque chose ensemble.

Il faut que chaque personne se sente concernés et la volonté de rendre la fête meilleure est égalementimportante.

Le rôle de la musique est donc prépondérant car il permet de créer un lien entre chaque personne, un lien universelle car elle ne créer pas de différence,tout le monde peut la comprendre dans n'importe quelle pays du monde comme dans l'auberge espagnol, ils n'ont pas besoin de parler la même langue pour seretrouver autour d'une guitare.

Pour Yannick Noah la musique c'est l'unique chose à travers le monde qui est capable de transmettre des sentiments sans qu'il y ai unbesoin de partager des idées ou des valeurs communes.

Cette sensation se ressent beaucoup lors des concerts ou des festivals, les gens ne se connaissent pas mais ildanse quand même tous ensemble.Michel Maffesoli montre bien que la fête c'est quelque chose qui se vit, qui se sent, il utilise de nombreux verbes de mouvements tout comme Yannick Noah qui ditque pour lui la fête permet de s'exprimer par son corps.

Maffesoli met également en avant que les fêtes sont de plus en plus théâtralisé ; qu'il y a des codes, des tenuesvestimentaire à respecter, en effet, il est dur d'imaginer qu'un gothique puisse facilement s'intégrer à une « soirée rap » tant les deux cultures sont éloignés.Pour Frédéric Beidbeger, tout cela est superficiel, toutes ces fêtes ne sont que des vastes calculs des marques afin de nous faire consommer d'avantages, de créer unbesoin.

Avons nous vraiment besoin de la fête des mères pour aimer notre mère ? De la St valentin pour aimer notre conjoint ? N'y aurai t-il pas aussi des causes plussuperficielles qui nous pousse à faire la fête ? Comme le dit Frédéric Beigbeger il y a tellement de fêtes que l'on s'y perd, le sens profond de la fête à laisser sa place à l'industrie de la consommation, on fait commetout le monde, bien sûr il y a les fêtes qui sont ancrés dans la société depuis toujours, mais il y a également celle qui sont née avec notre société de grandeconsommation.

Comme le dit Maffesoli, chaque moment est prétexte à faire la fête.

Il dit également qu'à force de faire la fête les gens en viennent à perdre leurpersonnalité.

Personne ne veut plus exister, se différencier, on veut juste rentrer dans le moule, faire comme tout le monde.

Ceci est également en accord avec les codevestimentaire cité par Claude Fouillen, ceux-ci entraine inévitablement une certaine uniformisation, on ne veut pas être jugé par les autres.La fête, avec l'utilisation d'alcools ou de drogues, entraine également de nombreux excès, comme dans les raves.

Dans l'auberge Espagnol, l'on y voit ce jeune hommeentrain de boire à la bouteille juste pour sombrer encore plus, il n'y a plus de notion de partage, c'est boire pour boire, l'excès pour l'excès.

L'ex tennisman affirmemême que la fête est liée à ces excès même si selon Maffesoli se sont ces excès qui donnent envi aux gens de se retrouver.Tout ces excès et ce mimétisme ont donc des conséquences, celle d'un ennui profond, Yannick Noah nous explique qu'au bout d'un moment on finit par se perdre,s'ennuyer.

A force de trop faire la fête on finit par ne plus savoir pourquoi on fait la fête.

Frédéric Beidbeger est même dégouté face à tout cela.Michel Maffesoli condamne la volonté de faire des excès et de se noyer dans la foule.

Pour Claude Fouillen cette perte de soi est bénéfique, en effet elle permet deprendre du recul sur son soi.

La perte de soi est pour lui un élément clé pour faire parti d'un groupe. La fête permet donc de créer un lien entre chaque individu, de se forger une personnalité et même d'oublier son quotidien, parfois bien triste et monotone.

La musiqueet la danse semblent indispensables, c'est d'une certaine façon la langue universelle que chacun peut comprendre, l'esperanto des temps modernes.Même si la société a mis en place de nombreuses fêtes commerciales, nous n'avons pas à nous plaindre car nous sommes les seuls responsables de celle-ci, noussommes les premiers à y participer et à faire en sorte qu'elle perdure, rien ne nous empêche de ne pas y participer.

Mais il est très difficile de sortir de ce moule,d'arrêter de faire comme tout le monde.Je terminerai par cette citation de Francis Blanche qui en dit long sur le sens de la fête au jour d'aujourd'hui : « Fêtes nationales ?...

Fêtes religieuses ?...Le peuplen'est pas toujours tellement regardant, quand à l'origine de ses joies.

Pourvu qu'il s'amuse, il n'en demande pas d'avantages ».. »

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