Populisme Giorgia Meloni
Publié le 03/05/2025
Extrait du document
«
Giorgia Meloni est une politicienne italienne récemment devenue en 2022 la
première femme à occuper le poste de présidente du Conseil des ministres en
Italie.
Leader du parti Fratelli d’Italia, elle est connue pour ses idées
conservatrices et nationalistes.
I.
Carrière politique
Giorgia Meloni est née le 15 janvier 1977 à Rome.
Jeune, elle s’engage en
politique en rejoignant le mouvement de jeunesse du MSI (Mouvement social
italien).
Puis, en 1996, à seulement 19 ans, elle devient présidente du
mouvement de jeunesse Azione Studentesca
En 2006, elle est élue députée au Parlement italien pour le parti Alleanza
Nazionale, avant de devenir, en 2008, ministre de la Jeunesse dans le
gouvernement de Silvio Berlusconi.
Enfin, en 2012, elle co-fonde le parti Fratelli
d’Italia, un mouvement national-conservateur, qu’elle dirige depuis.
Sous sa
direction, ce parti est passé de la marginalité à devenir le premier parti d’Italie
lors des élections législatives de 2022.
II.
Idées et vision politique
Giorgia Meloni défend une vision très conservatrice de la société, mettant en
avant des valeurs comme la famille traditionnelle, le patriotisme et la
souveraineté nationale.
Elle a donc mis en avant plusieurs politiques visant à
renforcer les droits des familles traditionnelles, tout en s'opposant à des
réformes telles que l'adoption pour les couples homosexuels ou la gestation pour
autrui, qu’elle considère comme des atteintes aux valeurs fondamentales.
Son patriotisme se traduit par une forte défense de l’identité culturelle italienne,
qu’elle estime menacée par la mondialisation et l’immigration.
Elle affirme que
l’immigration illégale met en péril la sécurité, l’économie et la culture italiennes.
Elle milite ainsi pour des politiques d’immigration plus strictes, notamment par le
biais d’un contrôle renforcé des frontières et d’un soutien accru aux garde-côtes
italiens pour limiter les arrivées massives par la Méditerranée.
Elle est également connue pour son opposition au « wokisme », qu’elle associe à
une idéologie visant à déconstruire les traditions culturelles.
Elle critique
notamment les initiatives progressistes liées aux droits des minorités sexuelles
et à l’égalité des genres, qu’elle considère comme des excès qui divisent plutôt
qu’ils n’unissent.
Elle se positionne également contre l’éducation sur les questions de genre dans
les écoles, qu’elle perçoit comme une tentative d’endoctrinement des enfants.
Pour Meloni, le rôle de l’État est de protéger les valeurs traditionnelles plutôt que
de promouvoir des idéologies qu’elle juge minoritaires et clivantes.
Sur le plan économique, elle promeut une politique protectionniste et
interventionniste, mettant en avant la défense des entreprises italiennes et des
travailleurs face à la concurrence internationale.
III.
Style de gouvernance
Depuis qu’elle est devenue présidente du Conseil en octobre 2022, Giorgia
Meloni essaie de trouver un équilibre entre ses idées populistes et une gestion
plus réaliste pour diriger l’Italie.
Son style mélange des positions fermes sur
certains sujets et une approche plus prudente dans d’autres domaines.
Malgré ses promesses de campagne, telles que le blocus maritime, ces mesures
se sont montrées irréalisables ou inefficaces.
Son gouvernement a renforcé la
durée de rétention des migrants et ciblé les ONG de secours en mer, entravant
leurs opérations et contribuant potentiellement à l'augmentation des décès en
Méditerranée.
De plus, son bilan économique déçoit : la croissance italienne a chuté à 0,7 %
en 2023, le déficit public....
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