Pluton

« Pluton Vers la fin du siècle dernier, l'astronome américain Percival Lowell calcula que les or­ bites des planètes extérieures Uranus et Nep­ tune subissaient l'influence d'une planète en­ core plus lointaine, mais non encore locali­ sée.

Dans son laboratoire privé, à Flagstaff, en Arizona, Lowell fit des recherches labo­ rieuses pour trouver cette "planète X".

Il travailla sans succès pendant dix ans, jusqu'à sa mort en 1916.

Ce n'est que quatorze ans plus tard que la planète fut repérée par l'astronome Clyde Tombaugh .

Celui-ci tra­ vaillait dans le même observatoire, mais avec du matériel plus perfectionné.

La nouvelle planète fut appelée Pluton, d'après le nom du dieu grec des Enfers.

Les dernières recherches indiquent que l'or­ bite de Pluton est complètement excentrée.

Sa trajectoire l'éloigne de 7 240 millions de km du Soleil et l'en approche de 4 425 mil­ lions de km, ce qui signifie que, sur les deux cent quarante-huit ans que dure son voyage autour du Soleil, Pluton se trouve à l'inté­ rieur de l'orbite de Neptune pendant vingt ans .

Un tel croisement s'est produit au début de 1979 et, jusqu'en 1999, Neptune sera donc la planète la plus éloignée du système solaire.

Pluton a été sujet à controverse depuis sa dé­ couverte.

Contrairement à Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune, qui sont des planètes géantes, Pluton semble être extrêmement pe­ tit.

Une estimation faite en 1978 laisse sup­ poser un diamètre de moins de 3 000 km.

Une question vient cependant immédiate­ ment à l'esprit.

Comment une aussi petite planète peut-elle avoir créé des effets gravita­ tionnels, qui ont permis au début de suppo­ ser son existence? Un corps aussi minuscule ne pouvait sûrement pas avoir d'effet sur des géants comme Uranus et Neptune.

Pourtant, ce fut grâce à ces effets qu'il fut possible de découvrir Pluton.

Plusieurs théories ont été proposées pour ex­ pliquer ce mystère.

L'une des thèses soute­ nait que Pluton est extrêmement dense, mais, même s'il était constitué de fer solide, son champ gravitationnel ne serait pas suffi­ samment puissant pour perturber les orbites des autres planètes.

Une autre suggestion prétendait que Pluton serait beaucoup plus grand qu'il n'apparaît 110 Ci-dessus : Une vue imaginaire de Pluton , blafard et inhospitalier .

En l'absence d'atmosphère , le ciel semble noir et le Soleil une simple étoile brillante (au milieu de l'image), dont/a lumi è re se re­ flète dans un lac de méthane gelé.

La minuscule planète, plus petite que la Terre ou Mar s, n'a tou­ jours pas été explorée par les son­ des spatiales .

et que ce que nous pouvons observer ne se­ rait eri réalité qu'une région brillante d'une planète géante, dont la plus grande partie se trouve dans l'obscurité.

Cependant, les tou­ tes dernières mesures ne dépendent pas de la lumière visible, mais des radiations infrarou­ ges qui se dégagent de la planète, et son mi­ nuscule diamètre ne semble plus faire de doute.. »