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Platon: L'Idée

Publié le 15/05/2020

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« Le problème de l'Idée se présente d'abord chez Platon sous une forme politique.

Sil'on se contente de l'opinion pour gouverner une Cité, on n'obtiendra jamais quedes apparences de justice, d'honnêteté ou de vérité.

L'apparence n'est qu'unsemblant, qui n'est ni fiable, ni solide, comme une parole que l'on lance sans plus ypenser ensuite.

Pour tenir un discours qui transcende les apparences, qui dépassele changement et le mouvement des opinions, il faut s'en séparer et faire l'effortd'aller jusqu'aux Idées.

Le plan des Idées est un plan supérieur où se réalise uneconnaissance absolue et où se tient la vérité.

On ne peut l'atteindre au moyen denos sens : pour chaque opinion soutenue, il n'est pas difficile en effet dedémontrer le contraire, en changeant par exemple de perspective, ce qui n'estfinalement qu'un simple changement d'apparence.

Au mieux, l'opinion peut être"droite", c'est-à-dire conforme à la vérité, mais, de manière générale, laconnaissance sensible est un obstacle à la connaissance vraie.

Il faut sortir del'opinion pour accéder à la connaissance philosophique, comme un plongeurs'arrache de l'eau pour regagner la terre ferme.

Il ne s'agit pas de supprimer lesensible, mais de le dépasser.

L'éducation de l'âme (la psychagogie) est donc essentielle pour opérer sa conversion (metanoïa) vers le domaine des Idées.

L'objet de la philosophie, ce sontles Idées ou formes essentielles des choses et de tout ce qui existe dans le monde sensible.

L'idea est la formevisible par l'oeil de l'esprit.

Elle est ce qu'il y a de plus réel dans le réel, à la fois forme et structure de ce quiconstitue les objets existants.

Toute Idée génère la réalité sensible par participation : une action est justequand elle participe de l'Idée de Justice, un corps est beau quand il participe de l'Idée de Beauté, mais lesobjets fabriqués par les artisans participent eux-aussi de l'Idée de Lit, de Maison, de Tunique, etc.

Chaque êtreexistant, qu'il soit naturel ou fabriqué, tire donc sa réalité vraie de la participation à l'Idée dont il procède.L'Idée est à la fois transcendante et immanente, origine et finalité : elle est l'essence des choses. Des rapports de l'être et du connaître Dans le livre VII de la République, Platon expose les rapports entre l'être et la connaissance à l'aide del'allégorie de la caverne, représentation "illustrée" d'un exposé mathématique présenté au livre VI.

Au mondesensible, composé de choses perçues et de leurs formes dégradées, ombres ou mirages, correspond laconnaissance sensible, qui relève du domaine de l'opinion.

Celle-ci se répartit en deux domaines : la croyanceou la perception pour les choses sensibles, l'illusion ou la conjecture pour les formes inférieures.

Au mondeintelligible, finalisé par l'Idée du Bien, qui éclaire toutes les autres Idées ou formes, correspond uneconnaissance intellectuelle par Idées.

Les objets mathématiques appartiennent au monde intelligible et sontl'objet d'une connaissance discursive.

La totalité du domaine intelligible est finalisée par l'Idée suprême de l'Un-Bien qui fonde la cohérence et l'harmonie du tout.

Plus on s'éloigne de cette Idée, plus la connaissances'obscurcit.

De cette corrélation stricte entre l'ordre de l'être et l'ordre du connaître s'ensuit toute une série derapports : les Idées sont aux objets mathématiques ce que les choses sensibles sont à leurs apparencesfugitives et imparfaites.

La connaissance par Idées est à la connaissance par concepts ce que la perceptionsensible est à l'illusion, ou ce que la croyance est à la supposition.

Enfin, plus nous approchons le domaine desIdées, plus nous approchons l'être et la vérité, connaissance, être et vérité se fondant en une seule et mêmeréalité dans la lumière de l'Idée suprême du Bien.

Dans l'allégorie de la caverne, les ombres projetées sur laparoi sont les apparences dégradées des figurines : celles-ci sont les objets perçus, tandis que celles-là sontles illusions.

L'intérieur de la caverne symbolise le monde sensible avec ses deux degrés de connaissance : laperception et la conjecture.

Le monde intelligible, accessible à celui qui fait l'effort de se détourner du sensible,est symbolisé par l'extérieur de la caverne : les Idées sont les choses réelles, et le soleil est l'Idée unique duBien, qui donne consistance et réalité à toutes les autres. Les problèmes posés par la théorie des Idées Dans le Parménide, Platon a dressé lui-même toutes les objections possibles à sa théorie des Idées.Transcendantes à la réalité sensible, il ne faut pas supposer que les Idées sont "plus réelles" que la réalité : la"Chevalité" n'est pas plus réelle que le cheval.

C'est bien le cheval que je perçois réellement, et non pas l'Idéede la "Chevalité".

Bien que transcendantes, ces Idées ne sont pas non plus posées tout à fait en dehors de laréalité, car on ne saurait comment elles donnent l'être essentiel à toutes les choses réelles.

Il faudraitsupposer à l'infini une série d'idées intermédiaires qui rendraient compte d'une participation fort lointaine etobscure.

Néanmoins, si ces Idées font l'être et l'essence de la réalité, elles ne sont pas en elle.

Ce n'est pas enouvrant le ventre du cheval que l'on pourra y trouver l'Idée de la "Chevalité".

Par ailleurs, dans la perspectivede cette théorie, il semble difficile d'admettre, pour chaque être existant, une Idée propre et essentielle :peut-on raisonnablement parler d'une Idée du Poil, ou d'une Idée de l'Ongle ? L'ordre des Idées et l'ordre deschoses sont donc deux ordres bien distincts : l'ordre de l'intelligible, de l'immuable, de la vérité et de laperfection ; et l'ordre du sensible, du variable, de l'apparence et de l'imperfection.

L'Idée est ce qui permetd'unir et de rassembler la diversité sensible des apparences, pour identifier l'essence des choses.

Chaque choseest "reconnue" intellectuellement grâce à une Idée, dont nous aurions une connaissance antérieure àl'expérience.

Avant d'être incarnée dans un corps, l'âme vivait dans le domaine des Idées dont elle gardeencore quelque réminiscence.

Savoir, ce n'est pas apprendre, mais se ressouvenir de cet ordre parfait dudomaine intelligible à partir duquel seul nous "reconnaissons" la vérité.

Les Idées ne sont donc pas des objetsréels et matériels, mais des lois, des exigences, des valeurs qui permettent de débrouiller la confusion de. »

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