Databac

Pindare

Publié le 16/05/2020

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Pindare Ce document contient 1849 mots soit 4 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Philosophie.

« PINDARE 518?- 438? av.

f-C PINDARE, né probablement en 5 r 8 avant notre ère, au lieudit les Têtes-de-chien (Kynosképhalai), bourg dépendant de Thèbes en Béotie, mourut peut-être en 438 à Argos.

Avant lui, la Béotie n'avait fourni pour grand poète qu'Hésiode, l'auteur des Travaux et des Jours, et de la Théogonie.

Hésiode avait introduit, comme élément typique parmi les forces agissantes de sa Théogonie, la figure de l'Amour, Eros, qui était honoré dans le bourg béotien de Thcspies sous la forme d'un aérolithe, ct qu'on fêtait sur l'Hélicon.

Pindare, lui, sent vibrer et resplendir, dispensatrices des victoires - en athlétisme, en poésie, en beauté ou célébrité, en politique -les Grâces, filles de Zeus, qu'on révérait, elles aussi, sous la forme d'aérolithes, à Orchomène, dans un canton indé­ pendant du nord béotien.

L~ tout jeune homme avait fait son apprentissage de poésie à Athènes, à l'époque où cette cité, sous la conduite de Clisthène, s'aménageait une constitution résolument démocratique ct en faisait l'heureux essai.

Il y connut peut-être Eschyle, son aîné de sept .ans.

Plein d'un respect intellectuel ct de tendres souvenirs pour Athènes, il n'approuvait pas cependant la tendance démocratique, mais son cœur le portait vers le gouvernement des meilleurs - à son sens - ct des moins nombreux, vers l'oligarchie traditionnelle chez les peuples doriens, ct seule régnante à Sparte, à Argos, à Corinthe, en Béotie, en Thessalie.

Tout entier attaché à l'esprit du vre siècle, il aimait avant tout la dorienne Egine, l'île commerçante et rivale d'Athènes, la patrie du légendaire Eaquc.

On disait en effet qu'Egine et Thèbes étaient deux sœurs jumelles, nées du fleuve Asôpos.

Le Thébain Pindare avait donc, en quelque sorte, un second foyer à Egine.

Il ne pouvait pas oublier que, dans les conflits heurtant Athènes à la Béotie, les Thébains, bénéfi­ ciant de l'aide navale des Eginètes, avaient ainsi échappé à une pression victorieuse.

Puis, quand le roi des rois, Darius, envoya ses messagers dans les cités grecques pour demander « la terre et l'eau >>, les Eginètes lui déclarèrent leur soumission, et, par recoupements, on conjecture que les Béotiens en firent autant.

C'était, vis-à-vis de l'idéal hellénique de liberté, une trahison, d'abord inconsciente et motivée par des rivalités politico-économiques.

Athènes ct Sparte ne s'y trompèrent pas.

D'une main rude, elles ramenèrent Egine à résipiscence, tandis que Thèbes s'enfonçait dans le collaborationnisme ou « médis me » (politique pro-mède, pro-asiatique).

En 498, donc à vingt ans, Pindare composa son premier hymne connu, la Xe Pythique, pour le magnat thessalien Thorax.

Le ton et la manière en sont déjà, exactement, pindariques.

En 490, les Athéniens sauvent la Grèce au « Champ du fenouil », Marathon.

C'est en 488 que Pindare intronise dans sa poésie les Grâces, dans le plus juvénile de ses hymnes, la délicieuse XJVe Olympique pour l'enfant Asôpikhos d'Orchomène : Vous qui, tenant du sort les ondes du Céphise, D'un lieu de beaux poulains faites vos résidences, 0 Grâces, ô reines célébrées De la reluisante Orchomène, Veilleuses des antiques A1inuens, Ecoutez-moi, puisque je vous en prie!. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles