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Pierre PucheuUn technocrate aux mains sales.

Publié le 17/05/2020

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« 1 / 2 Pierre Pucheu Un technocrate aux mains sales 1899-1944 Né à Beaumont-sur-Oise, Pierre Pucheu est issu d'un milieu modeste.

Il poursuit de brillantes études à Beauvais puis, grâ­ ce à une bourse, à Paris.

Licencié ès let­ tres en 1918, il est mobilisé peu après.

Il enseigne quelque temps à Mayence, avant d'être admis à 1 'Ecole normale su­ périeure où Marcel Déat est l'un de ses condisciples.

Pucheu se sent une voca­ tion de capitaine d'industrie plus que d'enseignant.

Il accède rapidement à d'importantes responsabilités: entré comme attaché de direction à la Société Pont-à-Mousson, il passe ensuite aux aciéries de Micheville puis au Comptoir sidérurgique de France et dirige le Cartel de 1 'acier.

A la veille de la Seconde Guer­ re mondiale, il préside les établissements Japy.

Sur le plan politique, Pucheu n'a que mépris pour le régime parlementaire et la démocratie.

Anticommuniste, épris d'ordre et d'efficacité, il souhaite l'ins­ tauration d'un régime autoritaire.

Après avoir milité parmi les «volontai­ res nationaux» du colonel de La Roc­ que, il se tourne vers le fascisme et entre au Parti populaire français de Jacques Doriot, qu'il quitte cependant après Munich.

Pucheu est maintenu à la direc­ tion de son entreprise lorsque la guerre éclate.

Le 25 février 1941, l'amiral Dar­ lan 1 'appelle au poste de secrétaire d'Etat à la production industrielle.

Pu­ cheu conduit les affaires de 1 'Etat selon des méthodes de chef d'entreprise.

Am­ bitieux et dynamique, il conquiert une place de premier plan au sein du gouver­ nement.

Après la guerre, il passera pour membre de la synarchie qui exerçait une emprise occulte sur le régime de Vichy.

Darlan lui confie le portefeuille de l'In­ térieur en juillet 1941.

Pucheu se trouve bientôt confronté au problème des ota­ ges pris par les Allemands en représailles des attentats de la Résistance.

S'il sauve des vies, c'est au prix du sa cri fiee déli­ béré des communistes qu'il offre à la vindicte nazie.

Il porte ainsi la responsa­ bilité du massacre de Châteaubriant.

En 1942, il refuse le ministère de l'Econo­ mie que lui offre Laval.

Après avoir été ambassadeur à Berne, il séjourne en Espagne, car il est devenu suspect aux Allemands comme à Vichy.

Ayant pris contact avec Giraud, commandant civil et militaire en Afrique, auprès duquel il compte poursuivre la tâche de rénova­ tion nationale qu'il n'a pu mener à Vichy, Pucheu gagne l'Afrique du Nord.

Mais Giraud a perdu son autorité et Pu cheu est arrêté.

Accusé par les gaul­ listes d'avoir trahi, il est condamné à mort en mars 1944.

Le comité d'Alger refuse de le gracier.

Il est fusillé le 20 mars.

La nouvelle de sa mort apparaît comme le premier acte de l'épuration.

A la Radio nationale, Philippe Henriot insinue que de Gaulle a consenti à l'exé­ cution «pour ne pas se rendre plus sus­ pect qu'il ne l'est aux yeux des commu­ nistes». 2 / 2. »

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