Pierre LavalLe collaborateur N° 1.
Publié le 17/05/2020
Extrait du document
«
1 / 2 Pierre Laval
Le collaborateur N° 1
Le 9 octobre 1945, après un procès très ·controversé, Pierre Laval est condam né à mort par la Haute Cour de justice;
son recours ayant été rejeté, il tente de se suicider; il est ranimé et fusillé dans des circonstances pénibles.
Licencié
en droit, Pierre Laval commen
ce sa carrière comme avocat de diverses
organisations de travailleurs.
Pendant quelques années, il se donne l'étiquette de «socialiste indépendant».
A ce titre, il occupe plusieurs postes ministériels.
Il est président du Conseil à trois reprises
(1931-1932, 1932, 1935-1936).
L'échec
de sa politique étrangère écarte
Laval du pouvoir pendant quatre ans,
soit jusqu'en
1940.
Dans la coulisse, il se montre «antibelliciste» dès 193 7 et, en 1939, adversaire de la déclaration de guerre; il est en effet convaincu que le conflit pourrait être évité.
Assez fruste,
réfractaire aux idéologies, il est persua dé d'incarner le bon sens populaire.
En juin 1940, grâce à l'autorité qu'il tire
d'une situation qu'il semble avoir été
l'un des seuls à prévoir,
il est nommé
par Pétain ministre d'Etat.
Il est, le 10 juillet, le meilleur avocat des pleins pou
voirs demandés par le chef de l'Etat;
deux jours plus tard, il devient vice
président du Conseil.
A ses yeux, l'Alle
magne est d'ores et déjà victorieuse; la
France doit donc chercher à s'entendre
avec
elle pour avoir sa place dans
l'Europe nouvelle, quitte à se résigner à des «pertes territoriales inévitables».
Le 22 octobre, sur l'initiative de l'ambassa
deur Abetz, une rencontre est aménagée
entre
le Führer et Laval.
1883-1945
Mais les maigres concessions obtenues,
l'antipathie de Pétain conduisent ce der
nier, le 13 décembre, à renvoyer avec
éclat son ministre qui est remplacé par
l'amiral Darlan; la politique dilatoire
de ce dernier et surtout la tournure prise par le procès de Riom exaspèrent
cependant les Allemands qui exigent le retour de Laval, le 18 avril 1942.
Celui-ci doit faire face aux exigences de l'occupant, devenues brutales; il croit
pouvoir les éluder par un maquignonna ge au jour le jour, qu'il érige en système.
Les quelques résultats qu'il obtient,
comme
le retour de certains prisonniers
ou l'inertie volontaire de l'administra
tion, ne peuvent masquer, cependant, la mise au pas du pays: l'entretien des
troupes d'occupation dévore les 58% du
revenu national; les Allemands accrois
sent le rôle de leurs services; Vichy doit
épurer son administration, arrêter ses fonctionnaires indociles, reconnaître la
L.V.F.
et la Milice, instituer le S.T.O., tolérer la persécution des Juifs et même
y prêter la main; l'occupation de la zone
sud met un comble à ce marché de dupes.
En 1944, Laval, comme Pétain, est
emmené par les Allemands; en mai
1945, il se réfugie en Espagne d'où il est
extradé; il témoigne au procès Pétain avant d'être lui-même jugé.
2 / 2.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Pierre LavalLe collaborateur N° 1.
- COMMENTAIRE DE TEXTE : “Stances à Marquise”, Pierre Corneille (1658)
- Mignonne - Pierre de RONSARD
- Carnet du Lecteur Mignonne, allons voir la rose de Pierre de Ronsard
- Sven Ortoli et Jean-Pierre Pharabod : Cantique des quantiques (résumé et analyse)