Picardie.
Publié le 08/12/2021
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Picardie. province de l'ancienne France. Peuplée par les tribus gauloises (Morins,
Bellovaques), la région fut conquise par César et incorporée à la Belgique Seconde par
Auguste. Après la conquête franque, la domination mérovingienne, puis carolingienne fit naître
en Picardie, coeur du royaume de Neustrie, plusieurs comtés (Boulogne, Amiens, Vermandois,
Soissons), tandis que s'épanouissaient de nombreuses et prospères abbayes (Saint-Riquier,
Corbie, Péronne).
Aux XII e et XIIIe siècles, la région prit son nom actuel et connut une période de prospérité
économique (grande culture des céréales, commerce) et d'éclat culturel. L'art gothique se
développa dans les ateliers de sculpture qui travaillaient à l'édification des cathédrales
(Amiens, Beauvais, Senlis, Laon, Noyon, Soissons), et le dialecte picard, de langue d'oïl, fut
utilisé, jusque dans les ateliers des copistes parisiens, tant par les poètes courtois que par les
auteurs de « dits » plus populaires, comme Eustache d'Amiens. Un mouvement d'autonomie
communale des villes picardes (Abbeville, Saint-Quentin), mené par la population d'artisans
drapiers, se répandit au XIIe siècle.
Une province frontière.
Proche des Flandres par sa géographie et sa langue (le picard était parlé en Artois et
Hainaut), la province resta cependant marquée par l'influence française. Elle fut l'un des
principaux champs de bataille de la rivalité franco-anglaise lors de la guerre de Cent Ans
(défaite française de Crécy, 1346). En 1435, Charles VII dut céder par le traité d'Arras la
Picardie au duc de Bourgogne Philippe le Bon, allié des Anglais. Mais, à la mort de Charles le
Téméraire (1477), l'ensemble de la région revint à la couronne de France et fut placé sous
la juridiction du parlement de Paris. Au XVIe siècle, elle fut divisée en deux généralités
(Amiens et Soissons).
Province frontière jusqu'au traité des Pyrénées (1659), la Picardie subit les ravages des
conflits entre la France et les Habsbourg. Elle demeura largement agricole et accueillit au
XVIIIe siècle des manufactures textiles (Abbeville), ainsi que la manufacture des glaces de
Saint-Gobain. Marquée par les deux guerres mondiales (« course à la mer » en 1914,
bataille de Picardie en 1918, bombardement d'Amiens en 1944), la Picardie a conservé une
forte identité régionale. Le dialecte picard, dont l'usage littéraire s'était perdu depuis le
XVIe s iècle, a été défendu au XIXe siècle par un mouvement régionaliste dynamique qui
recueillit les souvenirs et les traditions des tisserands, mineurs et paysans picards. Plusieurs
troupes de théâtre ont contribué, après 1970, au renouveau de la littérature régionale.
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Les corrélats
Crécy (bataille de)
Neustrie (royaume de)
Picardie
Ponthieu
Saint-Gobain
Senlis
Soissons
Vermandois
Les médias
France - carte physique
Picardie. province de l'ancienne France. Peuplée par les tribus gauloises (Morins,
Bellovaques), la région fut conquise par César et incorporée à la Belgique Seconde par
Auguste. Après la conquête franque, la domination mérovingienne, puis carolingienne fit naître
en Picardie, coeur du royaume de Neustrie, plusieurs comtés (Boulogne, Amiens, Vermandois,
Soissons), tandis que s'épanouissaient de nombreuses et prospères abbayes (Saint-Riquier,
Corbie, Péronne).
Aux XII e et XIIIe siècles, la région prit son nom actuel et connut une période de prospérité
économique (grande culture des céréales, commerce) et d'éclat culturel. L'art gothique se
développa dans les ateliers de sculpture qui travaillaient à l'édification des cathédrales
(Amiens, Beauvais, Senlis, Laon, Noyon, Soissons), et le dialecte picard, de langue d'oïl, fut
utilisé, jusque dans les ateliers des copistes parisiens, tant par les poètes courtois que par les
auteurs de « dits » plus populaires, comme Eustache d'Amiens. Un mouvement d'autonomie
communale des villes picardes (Abbeville, Saint-Quentin), mené par la population d'artisans
drapiers, se répandit au XIIe siècle.
Une province frontière.
Proche des Flandres par sa géographie et sa langue (le picard était parlé en Artois et
Hainaut), la province resta cependant marquée par l'influence française. Elle fut l'un des
principaux champs de bataille de la rivalité franco-anglaise lors de la guerre de Cent Ans
(défaite française de Crécy, 1346). En 1435, Charles VII dut céder par le traité d'Arras la
Picardie au duc de Bourgogne Philippe le Bon, allié des Anglais. Mais, à la mort de Charles le
Téméraire (1477), l'ensemble de la région revint à la couronne de France et fut placé sous
la juridiction du parlement de Paris. Au XVIe siècle, elle fut divisée en deux généralités
(Amiens et Soissons).
Province frontière jusqu'au traité des Pyrénées (1659), la Picardie subit les ravages des
conflits entre la France et les Habsbourg. Elle demeura largement agricole et accueillit au
XVIIIe siècle des manufactures textiles (Abbeville), ainsi que la manufacture des glaces de
Saint-Gobain. Marquée par les deux guerres mondiales (« course à la mer » en 1914,
bataille de Picardie en 1918, bombardement d'Amiens en 1944), la Picardie a conservé une
forte identité régionale. Le dialecte picard, dont l'usage littéraire s'était perdu depuis le
XVIe s iècle, a été défendu au XIXe siècle par un mouvement régionaliste dynamique qui
recueillit les souvenirs et les traditions des tisserands, mineurs et paysans picards. Plusieurs
troupes de théâtre ont contribué, après 1970, au renouveau de la littérature régionale.
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