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Photographie de Robert Doisneau au cours des combats pour la libération de Paris, en août 1944.

Publié le 18/01/2024

Extrait du document

« Sujet : Vous êtes l’un des hommes de la photographie de Doisneau.

Racontez la scène que vous avez vécue.

Décrivez vos sentiments.

Vous introduirez un court dialogue. Nous étions le 21 août 1944 à Paris.

Cela faisait maintenant plusieurs jours que les combats avaient cessés avec les Allemands.

Une trêve avait été décidé.

Mes camarades de combat, techniciens, ouvriers, artistes et moi profitions de ce temps de répit sans bombardements pour organiser notre résistance.

Je venais de terminer avec eux la construction de la barricade de la rue de la Huchette à Paris (Ve arrondissement). Un mouvement général diffusé grâce à la presse résistante dont les gros titres des journaux indiquaient : «Aux barricades !».

Une action rendue possible par cette période de trêve.

La presse clandestine avait réapparue ainsi que les affichages dans les rues et les messages codés à la radio.

Alors, avec des pavés arrachés à la chaussée et des sacs de sables nous érigeâmes une muraille improvisée. Militairement, cette barricade n'avait pas grand sens, comme toutes celles de Paris insurgé. Les Allemands avec leurs armes lourdes pouvaient reprendre la rue comme ils voulaient. Mais ici notre barricade était pour nous un acte symbolique de résistance, historique, politique et même poétique.

Elle n’était pas une muraille mais un emblème : celui du peuple parisien révolté avec ses résistants et ses forces françaises de l'intérieur.

L’état major de ces forces clandestines avait justement sollicité une action généralisée de harcèlements contre les Allemands histoire d’éparpiller la guerre avec de nombreux postes de résistances.

Pour la première fois l'espoir m’envahissait.

L’excitation était à son comble non seulement parce que la dernière annonce disait que des forces libératrices étaient à l’approche et aussi que cette trêve nous permettait de passer des informations au Général de Gaulle et aux commandements américains de la situation dans laquelle nous nous trouvions.

Par la même occasion d’organiser un plan de défense contre les forces allemandes.

Fière de cette action, j’étais placé derrière les sacs de sables de la rue de la Huchette, l'arme en joue, près à tirer. À ma droite assis plus en avant se trouvait Robert le spécialiste de la transmission des renseignements, de.... »

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