PHILIPPE Ier
Publié le 16/05/2020
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PHILIPPE Ier
Fils d'Henri Ier et d'Anne de Kiev, né le 23 mai 1052, Philippe avait huit ans lorsque, à la mort de son père (1060), ilmonta sur le trône sous la tutelle de son oncle Baudoin V, comte de Flandre, qui administra d'ailleurs fidèlement leroyaume jusqu'à la majorité du jeune roi.
Le long règne de Philippe Ier fut un temps mort pour la royauté capétiennecar ce gros homme, amateur de ripailles et de femmes, sombra très vite «dans les ordures de l'adultère» (selon lemot du chroniqueur normand Orderic Vital) et fit preuve d'une prodigieuse inertie sur le plan politique.
Intelligent,pourtant, et même lettré, il avait épousé Berthe de Hollande, qui lui donna deux enfants dont le futur Louis VI.
Mais,ayant répudié son épouse, il enleva, en 1092, la femme de Foulque d'Anjou, l'intrigante et cynique Bertrade deMontfort, qui dominera le roi pendant le reste du règne.
L'archevêque de Rouen, circonvenu, bénit ce mariage, cequi n'empêcha pas Philippe d'être excommunié au concile de Clermont, où fut prêchée la première croisade (1095).Plusieurs fois frappé d'interdit, le peuple de France fut désespéré par l'attitude de son roi qui ne semblait pas serepentir, d'autant que le jeune Louis, né du premier mariage, était réduit à une demi-misère et tyrannisé parBertrade.Dans ces conditions le rôle des officiers de la Couronne ne cessa de croître et notamment celui du sénéchal.
Lafonction était occupée par Guy I" de Montlhéry, un des plus puissants barons du royaume et indispensable conseillerd'un roi qui se désintéressait des affaires de l'Etat.
Philippe fut ainsi le témoin passif de la conquête de l'Angleterre(1066) par le duc de Normandie, Guillaume le Bâtard, et la tentation fut grande pour Guillaume de s'emparer aussi duroyaume de France ; seule la blessure mortelle qui terrassa le duc près.
de Mantes (1087) sauva le Capétien decette grave menace.
Si peu actif qu'il fût, Philippe Ier agrandit cependant le domaine royal par l'acquisition duGâtinais, en 1068, de Corbie (1074), du Vexin (1077), malheureusement cédé par Henri Ier au duc de Normandie, etde la vicomté de Bourges (en 1100-1101).
Il put enfin y ajouter les terres de Mantes et de Montlhéry, en mariantPhilippe, fils aîné de Bertrade, à la fille de Guy de Troussel, seigneur de ces fiefs tant convoités.Les dernières années de Philippe Ier furent relativement paisibles.
Le roi, impotent et se sentant vieillir, associa autrône, malgré la fureur de Bertrade, son fils Louis qui, à partir de 1101, gouverna comme si son père n'existait plus.Philippe mourut dans son château de Melun, réconcilié avec l'Eglise, le 29 juillet 1108, après un long règne dequarante-huit années au cours desquelles la monarchie était demeurée assez apathique.
Fils d'Henri Ier et d'Anne de Kiev, Philippe est sacré à Reims en 1059 et monte sur le trône l'année suivante, à l'âgede sept ans.
Jusqu'à sa majorité, il reste sous la tutelle de son oncle Baudoin V, comte de Flandre, qui administrefidèlement le royaume.
Bien que le règne de Philippe soit exceptionnellement long, il se distingue surtout par l'inertiepolitique dont fait preuve ce souverain et par les démêlés qu'il a avec le Saint-Siège.
En 1091, il répudie sa premièrefemme, Berthe de Hollande, dont il a deux enfants, pour enlever au comte d'Anjou son épouse, Bertrade deMontfort.
Circonvenant l'archevêque de Rouen, Philippe réussit à faire bénir son mariage.
Ce qui n'empêche pas lepape Urbain II d'excommunier le roi en 1095, lors du concile de Clermont, et ainsi de l'écarter de la premièrecroisade.
Plusieurs fois frappé d'interdit, s'aliénant par cette sentence ses sujets, Philippe dut finalement s'humilierdevant Pascal II pour obtenir l'absolution (1105).
Monarque indolent, plus occupé de ses plaisirs que des affaires del'Etat, Philippe est le témoin passif de la conquête de l'Angleterre par Guillaume, duc de Normandie (1066).
Denombreux seigneurs et chevaliers de tout le royaume de France ont couru l'aventure et participé à cette formidableentreprise.
Sacré roi d'Angleterre, et bien que restant vassal du roi de France, Guillaume est tenté de poursuivre sesambitions sur le continent.
Il envahit le Vexin, mais sa mort accidentelle près de Mantes (1087) sauve la royautéfrançaise.
Si peu actif qu'il fut, Philippe a cependant réuni à la couronne le Gâtinais (1068), Corbie (1074), le Vexin(1077) et la vicomté de Bourges (1100).
Déjà associé au trône, son fils, futur Louis VI, gouverne seul dès 1101.Diminué, impotent, Philippe Ier meurt dans son château de Melun, le 29 juillet 1108..
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