philatélie.
Publié le 08/12/2021
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philatélie. n.f., art du collectionneur de timbres-poste. Quels que soient l'assiduité de sa
pratique et son degré de professionnalisme, la philatélie est très répandue : on compte
environ 20 millions de philatélistes aux États-Unis, 12 millions dans l'ex-URSS, 10 millions en
Allemagne. La France en compte 2 400 000, parmi lesquels environ 600 000 spécialistes.
La constitution du marché du timbre.
Cet engouement date du milieu du XIXe siècle à la suite de l'introduction de
l'affranchissement par le timbre. Les premiers timbres apparurent en effet en Angleterre en
1840, et le 1er janvier 1849 en France (le « vingt centimes noir »). Le premier catalogue
est celui d'Oscar Berger-Levrault en 1861. Le marché s'organisa véritablement lorsque
parut à Leipzig, en 1863, le premier catalogue avec la mention des prix de Zschiesche et
Koder, et lorsque s'installèrent les premiers marchands (on cite, comme figure
emblématique de ces pionniers, J. B. Moens). La première vente aux enchères répertoriée
se déroula en 1865 à l'hôtel Drouot. Avec l'organisation de ce marché furent définies les
valeurs recherchées par les collectionneurs : la rareté, l'anomalie (l'erreur typographique
ou l'impression de timbres tête-bêche), le timbre non oblitéré, avec sa gomme d'origine.
Les « flammes », marquant par une date l'affranchissement, sont devenues également,
pour elles-mêmes ou en association avec les timbres, la cible des collectionneurs : à
l'origine en forme de drapeau (d'où son nom), la flamme a comporté des blocs dateurs à
droite puis à gauche, puis de nouveau à droite.
Environ 7 000 timbres (dont une quarantaine en France) sont mis sur le marché
chaque année. Les philatélistes sont donc conduits à pratiquer, avec une infinité de
nuances, des sélections thématiques, puisque même les sélections chronologiques
s'avèrent difficiles (on distingue néanmoins trois grandes périodes : 1840-1900 ; 19001939 ; de 1940 à nos jours). Les compétences techniques peuvent distinguer les
amateurs des professionnels. Outre l'équipement de base (pince, loupe), les professionnels
s'intéressant à certains pays produisant des timbres à filigrane utilisent le filigranoscope
(petit récipient à fond noir) ; d'autres, la loupe à ultraviolets (ou lampe de Wood), qui fait
apparaître les réparations ; d'autres encore, l'ondomètre (carte où sont dessinées toutes
les possibilités de dentelures).
Complétez votre recherche en consultant :
Les livres
philatélie, page 3850, volume 7
philatélie, page 3851, volume 7
Complétez votre recherche en consultant :
Les corrélats
collection
collection - Un panorama des collections
timbre-poste
Les livres
collection de timbres, page 1171, volume 3
philatélie. n.f., art du collectionneur de timbres-poste. Quels que soient l'assiduité de sa
pratique et son degré de professionnalisme, la philatélie est très répandue : on compte
environ 20 millions de philatélistes aux États-Unis, 12 millions dans l'ex-URSS, 10 millions en
Allemagne. La France en compte 2 400 000, parmi lesquels environ 600 000 spécialistes.
La constitution du marché du timbre.
Cet engouement date du milieu du XIXe siècle à la suite de l'introduction de
l'affranchissement par le timbre. Les premiers timbres apparurent en effet en Angleterre en
1840, et le 1er janvier 1849 en France (le « vingt centimes noir »). Le premier catalogue
est celui d'Oscar Berger-Levrault en 1861. Le marché s'organisa véritablement lorsque
parut à Leipzig, en 1863, le premier catalogue avec la mention des prix de Zschiesche et
Koder, et lorsque s'installèrent les premiers marchands (on cite, comme figure
emblématique de ces pionniers, J. B. Moens). La première vente aux enchères répertoriée
se déroula en 1865 à l'hôtel Drouot. Avec l'organisation de ce marché furent définies les
valeurs recherchées par les collectionneurs : la rareté, l'anomalie (l'erreur typographique
ou l'impression de timbres tête-bêche), le timbre non oblitéré, avec sa gomme d'origine.
Les « flammes », marquant par une date l'affranchissement, sont devenues également,
pour elles-mêmes ou en association avec les timbres, la cible des collectionneurs : à
l'origine en forme de drapeau (d'où son nom), la flamme a comporté des blocs dateurs à
droite puis à gauche, puis de nouveau à droite.
Environ 7 000 timbres (dont une quarantaine en France) sont mis sur le marché
chaque année. Les philatélistes sont donc conduits à pratiquer, avec une infinité de
nuances, des sélections thématiques, puisque même les sélections chronologiques
s'avèrent difficiles (on distingue néanmoins trois grandes périodes : 1840-1900 ; 19001939 ; de 1940 à nos jours). Les compétences techniques peuvent distinguer les
amateurs des professionnels. Outre l'équipement de base (pince, loupe), les professionnels
s'intéressant à certains pays produisant des timbres à filigrane utilisent le filigranoscope
(petit récipient à fond noir) ; d'autres, la loupe à ultraviolets (ou lampe de Wood), qui fait
apparaître les réparations ; d'autres encore, l'ondomètre (carte où sont dessinées toutes
les possibilités de dentelures).
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