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Phédon

Publié le 22/05/2020

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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Phédon Ce document contient 477 mots soit 1 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Philosophie.

« Platon a analysé dès l'Antiquité le sens et la genèse de la misologie, dans le Phédon1.

Dans ce dialogue, Socrate explique à ses interlocuteurs que la « misologie », ou haine de la raison, a des origines semblables à celles de la « misanthropie », ou haine des hommes.

Toutes deux viennent, en effet, d'un excès de confiance accordé à des personnes (pour la première) ou à des raisonnements (pour la seconde), sans les connaître ou les avoir examinés suffisamment.

Par suite, après avoir fait plusieurs fois l'expérience qui consiste à se rendre compte que des personnes en qui l'on avait confiance n'étaient en réalité pas fiables, « on finit, à force de déceptions, par détester tous les hommes et par estimer qu'en aucun il n'y a rien de rien qui vaille quelque chose2 ».

De même, après avoir cru en certains raisonnements qu'on tenait pour vrais, et qui se sont ensuite révélés faux, on peut être tenté, au bout du compte, de penser « qu'il n'y a rien de rien de sain ni d'assuré en aucune chose, ni en aucun raisonnement3 » : voilà comment commence, selon Platon, la misologie. Socrate, dans ce passage du Phédon, attribue surtout cette posture à ceux qui aiment faire des discours contradictoires4, mais il s'agit d'une attitude par laquelle n'importe qui peut être tenté - comme le montre le début du passage, où Socrate invite ses amis à « ne pas se laisser envahir par ce sentiment ».

Le verdict de Socrate, à la fin du passage cité, est accablant pour la misologie : il s'agit selon lui d'un sentiment « lamentable », car si nous faisons des raisonnements faux, c'est notre propre faute, et se mettre pour cela à haïr la raison, c'est « refuser d'en rendre responsable soi-même, ou sa propre incompétence », et finalement « se complaire à rejeter sa propre responsabilité sur les raisonnements5 ».

Bref, il s'agit d'un sentiment excessif qui néglige l'existence de raisonnements vrais et droits, et revient à nier la possibilité même de la connaissance, en fuyant ses responsabilités. On peut faire des rapprochements entre cette haine de la raison et le relativisme professé par certains sophistes de l'époque, comme Protagoras, contemporain de Socrate6.

En ce sens, on retrouve dans. »

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