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Peut-on envisager le Bien sans le Mal ?

Publié le 10/12/2021

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C'est en accomplissant des actions justes que l'on devient juste. La possibilité de faillir n'est pas convoquée pour fonder les actions volontaires. « Pour les vertus, leur possession suppose un exercice antérieur, comme c'est aussi le cas pour les autres arts. En effet, les choses qu'il faut avoir apprises pour les faire, c'est en les faisant que nous les apprenons [...] c'est en pratiquant des actions justes que nous devenons justes. » Ethique à Nicomaque, II 1.   2.2 La liberté dans une certaine acception.   Au début du livre III de l'Ethique à Nicomaque Aristote analyse un exemple « si un tyran nous ordonne d'accomplir une action honteuse, alors qu'il tient en son pouvoir nos parents et nos enfants, et qu'en accomplissant cette action nous assurerions leur salut, et en refusant de la faire leur mort ». Le caractère volontaire de l'action ne dépend pas ici du fait d'avoir le choix entre un bien et un mal, car le mal en question, l'action honteuse, permettrait de délivrer sa famille, et pourrait alors être considérée comme un bien. La liberté ici doit être comprise comme autodétermination, le fait pour l'individu d'être au principe de son action.

Le Bien et le Mal sont deux valeurs opposées l'une à l'autre. Suivre le bien c'est par exemple accomplir des actions justes, avoir à la source de ses actions une intention bonne. Faire le choix du mal c'est opter pour la transgression, faire obstacle au bien, le nier. En ce sens les deux notions en présence semblent plutôt opposées et il appert difficile de faire du mal la « condition « du bien. Cependant ils sont tangibles par le contraste. La bonté de l'homme vertueux est d'autant plus remarquée et remarquable mise en comparaison avec l'injustice et la méchanceté du criminel. Le contraste en ce sens permet de souligner la présence de l'un ou de l'autre. Malgré cela si le bien suppose le mal cela signifierait qu'il ne serait pas principe, puisque le principe est premier et ne suppose rien d'autre avant lui. Le problème sera donc d'analyser la relation entretenue entre le Bien et le Mal et d'aboutir à une clarification de leur nature. Pour ce faire nous allons procéder en trois étapes. La première vise à mettre au premier plan la notion de contraste et comment, dans ce contexte, le Bien est d'autant plus visible par la présence du mal. Ensuite nous soulignerons les différents obstacles à cette conception ; pour enfin réinterroger le sujet non plus du point de vue du bien mais de celui du mal.

 

 

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