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Peut-on dire que la connaissance scientifique est la connaissance commune devenue plus rigoureuse ?

Publié le 15/05/2020

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« Introduction • La connaissance peut être définie comme la saisie de la réalité et de l'être d'une chose.

Quant à la connaissancescientifique, elle désigne cette même appréhension sous une modalité très particulière : de manière universelle etvérifiable, à travers l'expression des lois, relations nécessaires et constantes entre les phénomènes.La connaissance commune, quant à elle, s'apparente au savoir empirique, banal et quotidien qui est le nôtre, àl'acte ordinaire par lequel nous appréhendons le mondé.

Le sujet signifie, par conséquent : est-il légitime (Peut-onnous renvoie ici à l'idée de légitimité, bien davantage qu'à celle de possibilité) de considérer qu'une démarcheméthodique et exacte suffit à fonder la connaissance scientifique, de manière continue, à partir de la saisie ordinaireet quotidienne des faits ?• L'intitulé du sujet pose, dès lors, le problème de la nature de la connaissance scientifique : est-elle en continuitéavec le sensible immédiat qu'il faudrait, en somme, reproduire avec davantage de méthode et de rigueur que nousne le faisons habituellement ou bien est-elle en rupture avec lui et engendrée en vertu d'un tout autre ordre et d'untout autre choix ? Tel est le problème auquel il faudra apporter une réponse et dont l'enjeu est évident car il s'agitde saisir si la connaissance scientifique est ou non d'ordre théorique, si elle fait intervenir ou non les pouvoirsauthentiquement créateurs de l'esprit humain. 1.

La connaissance commune a.

L'expérience sensible. — Le rôle du contact avec le monde sensible.Il s'agit, d'abord, de comprendre l'essence vraie de cette connaissance commune dont il est question dans l'intitulédu sujet.

Or celle-ci est, essentiellement, d'ordre sensible et empirique : j'ouvre les yeux et le monde s'offre à moidans sa diversité colorée, à travers les « données » des sens.

Le rouge, le vert, les zones d'ombres ou de lumièresse découpent dans mon champ perceptif.

Il semble bien que ce contact direct et immédiat avec le monde forme lamatrice de tout savoir et de toute vérité.

La connaissance dite « commune » se nourrit tout entière de cetterelation avec les choses données empiriquement.— L'observation purement qualitative de la nature, sans définitions précisesIl va sans dire que mon rapport avec les choses ne dépasse pas alors la dimension de la pure « qualité » : laconnaissance commune porte sur des relations indiquant la manière d'être des réalités, le « blanc », le « doux », «l'amer », « l'aigre », etc., sans considération de quantité, de mesure et, surtout, sans définitions précises etconceptuelles véritables.

Ce type de connaissance opère sans concepts scientifiques et en reste au stade du faitcoloré et divers, de la pure qualité immédiate, sans construction conceptuelle.— La connaissance acquise avec le temps : « Avoir de l'expérience ».Enfin, la connaissance commune apparaît, généralement, comme le fruit du temps : « Quand tu auras del'expérience, mon enfant...

» La notion d'expérience implique, bien souvent, ce rôle formateur et constructeur dutemps.

Avoir de l'expérience, c'est avoir fait l'épreuve d'un réel étranger, qui nous a instruits, grâce aux annéesauxquelles notre moi a dû se soumettre pour acquérir sa formation.Ainsi, si nous creusons cette notion d'expérience commune, elle semble nous renvoyer à des éléments de réceptivitépassive : le monde sensible, les qualités empiriques et le temps en lui-même engendreraient un savoir immédiat etconcret.

Est-ce tout? Il semble bien que d'autres éléments se surajoutent à ce contact formateur avec les choses. b.

L'établissement de relations empiriques entre les observations. La connaissance, en effet, n'en reste pas à des qualités isolées.

Elle associe les éléments divers de lareprésentation, elle établit des relations empiriques entre ses observations.

Tel est l'univers du « bon sens »quotidien, celui des associations d'images tendant à établir des « prévisions » en accord avec l'expérience : ainsi,nous dira-t-on, quand le soleil est rouge le soir, il pleuvra le lendemain.

Bien entendu, ces « prévisions », nes'appuyant que sur d'incertaines associations, se révèlent purement aléatoires et, par conséquent, mal maîtrisables. c.

L'observation, activité rationnelle sans guide. L'observation empirique représente, néanmoins, un premier usage de la raison appliquée à la nature et au réel.

Ellene fait pas d'observations de manière seulement accidentelle ni selon le pur hasard.

Le choix qu'elle opère dans lesphénomènes eux-mêmes repose sur une certaine rigueur rationnelle : on isole les phénomènes qui se répètent et oncherche des relations arbitraires entre eux.Mais privée de tout autre guide que le désir de résoudre des problèmes immédiats, l'observation n'aboutit qu'à uneconnaissance fragmentaire de la réalité, entachée de grossières erreurs.Telle est la connaissance commune, inséparable des éléments immédiats et concrets qui semblent former l'horizon dupremier savoir humain. 2.

La connaissance scientifique pourrait, sous un certain angle, être considérée comme une connaissancecommune plus rigoureuse. a.

Le désir de connaître.. »

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