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Peut-on dire "Chacun sa véritée"

Publié le 29/10/2021

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« L’expression « chacun sa vérité » , prise comme un constat de fait, signifie qu’il n’existe pas de vérité unique et universellement admise : tout homme a son propre point de vue sur le monde, ses propres opinions qui sont vraies à ses yeux, mais qui sont différentes des opinions des autres hommes. Cette expression semble justifiée au premier abord car on constate effectivement qu’il existe une pluralité d’opinions et de théories contradictoires dans tous les domaines, et qu’un accord unanime semble impossible à trouver parmi les hommes.

Par exemple, dans le domaine des sensations physiques (comme le chaud et le froid) et des goûts gustatifs (plaisir et déplaisir procurés par un aliment donné) ; ou encore dans celui des critères esthétiques (les canons de beauté féminine varient notoirement d’une culture et d’une époque à l’autre, comme l’atteste l’histoire de l’art), des valeurs morales (l’esclavage était légitime pour un Grec de l’Antiquité, mais c’est maintenant un crime à nos yeux ; la peine de mort est en vigueur au Texas mais abolie à New York), et même des théories scientifiques (la « vérité scientifique » du moment a toujours quelques détracteurs parmi les savants eux-mêmes, et n’est jamais à l’abri d’une réfutation ultérieure, comme c’est arrivé par exemple à la cosmologie géocentrique ou à la mécanique de Newton). Mais « chacun sa vérité » peut aussi être pris en un sens plus fort que le simple constat de la diversité des opinions dans tous les domaines.

On peut en effet vouloir dire par là que toutes les opinons ont leur vérité propre, que tous les points de vue différents se valent, et qu’il est impossible de les hiérarchiser.

« Chacun sa vérité » renvoie alors à une conception relativiste de la vérité, selon laquelle il n’existe pas de vérité absolument valables, mais seulement des vérités relatives à des points de vue particuliers.

Cette thèse relativiste fut ainsi soutenue par le sophiste grec Protagoras, qui affirmait que « chacun est la mesure de ce qui est et de ce qui n’est pas » (Platon, Théétète ), c’est-à- dire que chaque homme peut librement définir ce qui est réel et ce qui ne l’est pas en s’appuyant sur ses impressions personnelles (sensations, croyances, désirs), sans qu’il soit possible de déclarer que certaines opinions sont « plus vraies » que d’autres : « il n’existe pas d’opinion fausse », car « toute opinion se base sur des impressions, et que les impressions sont toujours vraies », argumentait-il. Ainsi, prise au sens fort, l’expression « chacun sa vérité » aboutit à dire qu’il n’existe pas de vérité objective (c’est-à-dire universellement valable, car conforme à ce qui serait la réalité objective), mais seulement des vérités subjectives (c’est-à-dire valables seulement pour des sujets particuliers), sans qu’il soit possible de hiérarchiser ces vérités subjectives.

Autrement dit, que toutes les opinons se valent du point de vue de la vérité.

L’expression « chacun sa vérité » , prise comme un constat de fait, signifie qu’il n’existe pas de vérité unique et universellement admise : tout homme a son propre point de vue sur le monde, ses propres opinions qui sont vraies à ses yeux, mais qui sont différentes des opinions des autres hommes. Cette expression semble justifiée au premier abord car on constate effectivement qu’il existe une pluralité d’opinions et de théories contradictoires dans tous les domaines, et qu’un accord unanime semble impossible à trouver parmi les hommes.

Par exemple, dans le domaine des sensations physiques (comme le chaud et le froid) et des goûts gustatifs (plaisir et déplaisir procurés par un aliment donné) ; ou encore dans celui des critères esthétiques (les canons de beauté féminine varient notoirement d’une culture et d’une époque à l’autre, comme l’atteste l’histoire de l’art), des valeurs morales (l’esclavage était légitime pour un Grec de l’Antiquité, mais c’est maintenant un crime à nos yeux ; la peine de mort est en vigueur au Texas mais abolie à New York), et même des théories scientifiques (la « vérité scientifique » du moment a toujours quelques détracteurs parmi les savants eux-mêmes, et n’est jamais à l’abri d’une réfutation ultérieure, comme c’est arrivé par exemple à la cosmologie géocentrique ou à la mécanique de Newton). Mais « chacun sa vérité » peut aussi être pris en un sens plus fort que le simple constat de la diversité des opinions dans tous les domaines.

On peut en effet vouloir dire par là que toutes les opinons ont leur vérité propre, que tous les points de vue différents se valent, et qu’il est impossible de les hiérarchiser.

« Chacun sa vérité » renvoie alors à une conception relativiste de la vérité, selon laquelle il n’existe pas de vérité absolument valables, mais seulement des vérités relatives à des points de vue particuliers.

Cette thèse relativiste fut ainsi soutenue par le sophiste grec Protagoras, qui affirmait que « chacun est la mesure de ce qui est et de ce qui n’est pas » (Platon, Théétète ), c’est-à- dire que chaque homme peut librement définir ce qui est réel et ce qui ne l’est pas en s’appuyant sur ses impressions personnelles (sensations, croyances, désirs), sans qu’il soit possible de déclarer que certaines opinions sont « plus vraies » que d’autres : « il n’existe pas d’opinion fausse », car « toute opinion se base sur des impressions, et que les impressions sont toujours vraies », argumentait-il. Ainsi, prise au sens fort, l’expression « chacun sa vérité » aboutit à dire qu’il n’existe pas de vérité objective (c’est-à-dire universellement valable, car conforme à ce qui serait la réalité objective), mais seulement des vérités subjectives (c’est-à-dire valables seulement pour des sujets particuliers), sans qu’il soit possible de hiérarchiser ces vérités subjectives.

Autrement dit, que toutes les opinons se valent du point de vue de la vérité.. »

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