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Pérou

Publié le 02/12/2021

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1PRÉSENTATION

Pérou, en espagnol Perú, pays de l’ouest de l’Amérique du Sud. Sa capitale est Lima.

Le Pérou est bordé au nord par l’Équateur et la Colombie, à l’est par le Brésil et la Bolivie, au sud par le Chili et à l’ouest par l’océan Pacifique.

2MILIEU NATUREL
2.1Relief et hydrographie

La superficie totale du Pérou est de 1 285 216 km², ce qui en fait le troisième pays d’Amérique du Sud, après le Brésil et l’Argentine. Le Pérou peut être divisé en trois régions topographiques distinctes : la plaine côtière (la costa), les Andes (la sierra) et les terres amazoniennes (la montaña). Chacune présente des caractéristiques — climat, ressources, végétation, développement économique — très différentes.

La plaine côtière est une étroite bande de terrain désertique qui s’étend sur toute la longueur du pays. Les nombreux cours d’eau qui naissent dans les Andes et descendent à pic en direction du Pacifique ont permis l’irrigation de la région, à l’origine très aride. C’est dans cette plaine côtière que sont concentrées la plupart des villes et des industries péruviennes.

À l’est de la plaine côtière, la sierra recouvre environ 30 p. 100 de la superficie du Pérou. C’est une région de hautes terres qui comprend les chaînes montagneuses très élevées des Andes, des hauts plateaux, ainsi que des gorges et des vallées profondes. La sierra peut elle-même être divisée en trois ensembles : la Cordillère occidentale, la principale chaîne montagneuse, avec ses hauts sommets volcaniques, connaît une importante activité sismique et abrite le point culminant du Pérou, le Huascarán (6 768 m) ; la Cordillère centrale et la Cordillère orientale. Au sud, la chaîne des Andes s’écarte pour laisser la place à un immense haut plateau, l’Altiplano. Le lac Titicaca, le plus vaste lac d’altitude au monde (8 300 km², 3 810 m), se situe dans le sud-est, à la frontière entre le Pérou et la Bolivie.

Encore plus à l’est, la montaña occupe 60 p. 100 de la superficie du pays. Elle se compose d’un long piémont, la ceja de montaña, et de la vaste plaine amazonienne. Celle-ci, drainée par les cours sinueux du fleuve Amazone et de ses affluents (Huallaga, Ucayali), est recouverte de forêts tropicales, quasiment inexploitées, la selva. La frontière entre le Pérou et la Colombie est tracée par le río Putumayo.

2.2Climat

Le climat du Pérou varie fortement selon les régions : chaud et humide de type tropical dans la montaña, mais froid et sec dans les Andes.

Dans la plaine côtière, les températures moyennes atteignent 20 °C, des températures plutôt fraîches pour la latitude. Cette fraîcheur s’explique par la présence du courant de Humboldt (ou courant du Pérou), un courant marin froid qui remonte depuis le sud le long des côtes du Pacifique et qui provoque des nuages chargés de brume, les garuas. La côte recueille moins de 51 mm de précipitations par an, car la plupart des pluies apportées par les alizés arrivant de l’est tombent sur les cordillères.

Dans les Andes, la température varie de - 7° C à 21° C selon les saisons. Les précipitations sont en général peu abondantes, mais dans certaines localités, comme Cuzco, au sud-est de la sierra, les précipitations annuelles moyennes atteignent 815 mm.

Les terres amazoniennes sont soumises à un climat tropical. Les vents d’est dominants qui soufflent à travers la région récoltent de l’humidité, qui est ensuite déposée sur les pentes orientales des Andes. La saison des pluies s’échelonne de novembre à avril. Les précipitations annuelles peuvent atteindre, dans certaines régions, des valeurs moyennes de 3 810 mm.

2.3Végétation et faune

La flore des trois principales régions géographiques est très diversifiée. La plaine côtière, aride et sablonneuse, est recouverte principalement d’une végétation de type désertique (arbustes, herbes). À l’opposé, les terres amazoniennes offrent une très grande variété de fleurs tropicales, d’arbres, de plantes grimpantes : acajou, cèdre, caoutchouc, vanille. La végétation de la sierra est adaptée à la rudesse du climat : la flore est relativement éparse, les arbres et les plantes (cactus et eucalyptus, entre autres) se contentent d’une alimentation en eau très restreinte.

La faune typique du Pérou est assez peu variée. La plaine côtière et les îles sont habitées essentiellement par des oiseaux marins (mouettes, albatros), des reptiles et des invertébrés. Les eaux océanes péruviennes abondent en anchois et autres espèces marines (sardines, églefins, soles, maquereaux, éperlans, fletans, homards, crevettes). Le lac Titicaca, ainsi que d’autres lacs et rivières de la sierra, est également très poissonneux. Dans la sierra vivent des lamas, des alpagas, des vigognes, des chinchillas et des guanacos. Parmi les oiseaux de la région sont recensés principalement des rapaces comme le condor géant. Les animaux qui peuplent la montaña tropicale sont le jaguar, le cougar, le tatou, le pécari, le tapir, le fourmilier, plusieurs dizaines d’espèces de singes, des perroquets, des alligators, des tortues, ainsi que toute une variété de serpents et d’insectes.

2.4Ressources naturelles

Le Pérou tire l’essentiel de ses ressources de son sous-sol : gisements de pétrole sur la côte nord-ouest et dans le bassin de l’Amazone, mines de fer, d’argent, d’or, de plomb, de cuivre et de zinc dans les cordillères. Les forêts de cèdres, de chênes et d’acajous constituent également une ressource importante.

3POPULATION ET SOCIÉTÉ
3.1Démographie

En 2008, le Pérou comptait 29 millions d'habitants. La densité est de 23 habitants au km². La répartition de la population est cependant irrégulière : environ 50 p. 100 des Péruviens vivent dans la sierra, 40 p. 100 dans la plaine côtière et 10 p. 100 seulement dans les forêts amazoniennes.

En 2005, le taux de croissance annuelle de la population s’élevait à 1,36 p. 100 ; l’indice de fécondité était de 2,42 enfants par femme et, en 2008, le taux de natalité était estimé à 19,70 p. 1 000. Environ 35 p. 100 de la population a moins de 15 ans et 5,5 p. 100 a 65 ans et plus. L’espérance de vie moyenne est de 70,4 années.

Les Amérindiens, descendants des Incas, représentent environ 45 p. 100 de la population du Pérou ; ce sont essentiellement des Quechuas et des Aymaras. Près de 37 p. 100 des habitants sont issus d’un métissage entre Amérindiens et descendants d’Européens. Environ 15 p. 100 des Péruviens sont d’origine européenne (surtout espagnole). Les 3 p. 100 restants sont issus de l’immigration, asiatique essentiellement (Japonais, Vietnamiens, Chinois).

3.2Découpage administratif et villes principales

Sur le plan administratif, le pays compte 25 régions, plus une province constitutionnelle, celle de Lima.

Environ 75 p. 100 de la population vit en milieu urbain. La capitale et la plus grande ville du Pérou est Lima (8 153 618 habitants en 2005), qui est également son principal centre économique. Parmi les autres villes importantes, il faut citer Arequipa (60 007 habitants en 2005), un grand centre industriel, Trujillo (276 921 habitants en 2005), Chiclayo (251 407 habitants en 2005), Cuzco (103 836 habitants en 2005), réputée pour ses ruines incas, et Huancayo. En outre, Callao, à une dizaine de kilomètres de Lima, est le premier port du pays.

3.3Institutions et vie politique
3.3.1Pouvoir exécutif

Le Pérou est une République parlementaire régie par la Constitution de 1993. Le président de la République est élu au suffrage universel direct pour cinq ans et il est rééligible pour un second mandat. Il assure les fonctions de chef de l’État et de Premier ministre.

3.3.2Pouvoir législatif

Au niveau du pouvoir législatif, le système bicaméral qui avait cours jusqu’à la promulgation de la Constitution de 1993 a alors été remplacé par une chambre de 120 membres élus au suffrage universel pour cinq ans, le Congrès national.

3.3.3Pouvoir judiciaire

L’instance supérieure du pouvoir judiciaire est la Cour suprême, qui siège à Lima ; elle est composée d’un président et de 12 juges. Il existe également des cours supérieures ainsi que des tribunaux de première instance.

3.3.4Partis politiques

À l’issue des élections législatives de 2006, les partis politiques représentés au Congrès national sont l’Union pour le Pérou (UPP, centriste), l’Alliance populaire révolutionnaire américaine (APRA, social-démocrate) du président Alan García, Unité nationale (UN, droite), Alliance pour le futur (parti proche de l’ancien président Alberto Fujimori), le Front du centre, Pérou possible (PP), le parti du président Alejandro Toledo (2001-2006) qui passe de 45 à 2 sièges, et Restauration nationale.

3.3.5Défense nationale

Pour assurer la défense du pays, tous les hommes âgés de vingt à vingt-cinq ans sont tenus d’effectuer un service militaire de deux ans. En 2004, les forces armées du Pérou comptaient 80 000 hommes, soit 40 000 dans l’infanterie, 25 000 dans la marine et 15 000 dans l’aviation. Environ 1,4 p. 100 du produit intérieur brut (PIB) est affecté aux dépenses militaires du pays.

3.4Langues et religions

L’espagnol, parlé par environ 70 p. 100 de la population, fut longtemps la seule langue officielle du Pérou. En 1975, le quechua, une des principales langues des Amérindiens, fut également reconnu. Dans les Andes méridionales, les Péruviens utilisent également l’aymara, une autre langue indigène.

Environ 93 p. 100 des Péruviens sont chrétiens, catholiques pour la plupart, mais aussi protestants. Le catholicisme fut d’ailleurs religion d’État jusqu’en 1979. De nombreux Amérindiens allient cependant les croyances et les pratiques traditionnelles à celles du christianisme. Enfin, le Pérou compte une petite minorité de juifs et de musulmans.

3.5Éducation

Grâce aux efforts fournis par les différents gouvernements, le taux d’alphabétisation a considérablement augmenté au Pérou. De 42 p. 100 en 1940, il est passé à 91,6 p. 100 en 2005. La scolarité est gratuite et obligatoire pour tous les enfants âgés de 6 à 16 ans. Dans les zones rurales, faute d’équipement suffisant, les enfants suivent rarement des études de deuxième cycle.

Il existe au Pérou plus de 30 universités, dont l’université San Marcos de Lima, l’une des plus anciennes d’Amérique du Sud, fondée en 1551.

3.6Arts et vie culturelle

Le Pérou est sous la double influence de la culture inca et espagnole. Dans les hautes terres andines, les Quechuas et les Aymaras ont préservé leurs coutumes ancestrales. La plupart d’entre eux (de même, d’ailleurs, que les habitants des forêts denses de l’est) ne parlent pas l’espagnol. En revanche, sur la côte et dans les villes, les Blancs, les métis et les Noirs ont adopté les modes de vie occidentaux. Ce double héritage culturel est particulièrement sensible dans le domaine artistique. Le baroque espagnol, qui s’est imposé dès la conquête, reste fortement marqué par l’art traditionnel des Incas. L’architecture créole, c’est-à-dire celle qui s’est développée durant la période coloniale, est un mélange typique des formes espagnoles et amérindiennes.

Les fouilles archéologiques ont permis de mettre au jour de magnifiques vestiges de la civilisation inca. C’est à Cuzco, l’ancienne capitale de l’Empire inca, au centre de la cordillère des Andes, que l’on trouve les vestiges les mieux conservés : la forteresse de Sacsahuaman, par exemple.

En musique, la gamme pentatonique des Amérindiens est toujours utilisée, de même que les instruments anciens comme les coquilles de conques, les flûtes, les ocarinas et les flûtes de Pan.

Voir art d’Amérique latine ; littérature hispano-américaine ; musique d’Amérique latine.

Lima, la capitale, compte les plus beaux musées du pays : musée d’Art, Musée archéologique Rafael-Larco-Herrera, musée d’Histoire naturelle Javier-Pradoe, Musée national d’anthropologie et d’archéologie, par exemple, mais d’autres villes abritent aussi de belles collections liées au riche patrimoine archéologique du pays ; c’est la cas d’Arequipa, Cuzco, Huancayo et Trujillo.

4ÉCONOMIE
4.1Généralités

En 2004, le produit intérieur brut (PIB) du Pérou s’élevait à 68 637 millions de dollars, ce qui plaçait le pays au 51e rang mondial. Occupant la première place dans le secteur de la pêche et gros producteur pétrolier dans les années 1970, le Pérou a vu rapidement sa situation se détériorer à la fin des années 1980. La violence de la guérilla, l’inflation galopante, les déficits budgétaires chroniques, la sécheresse et la part de plus en plus importante du trafic illicite de cocaïne dans les recettes nationales ont contribué à pousser le pays au bord de la faillite fiscale.

En 1990, au lendemain de l’élection à la présidence de la République d’Alberto Fujimori, le nouveau gouvernement impose un sévère programme d’austérité, sous l’égide du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale. Les résultats de cette politique économique libérale commencent à se faire sentir vers 1995, bien que 12 millions de personnes continuent de vivre sous le seuil de pauvreté. Le taux d’inflation, qui était de 7 500 p. 100 en 1990, redescend à 11,1 p. 100 en 1995 ; la même année, le taux de croissance atteint 6,9 p. 100 et le chômage frappe officiellement 8,8 p. 100 de la population active.

Le Pérou semble aujourd’hui sorti de la terrible crise générale qui l’a frappé dans les années 1980. La croissance s’établit à 3,65 p. 100 pour la période 1991-2004. Cependant, le coût humain de ce redressement s’est révélé très élevé et le nombre de laissés-pour-compte n’a cessé de croître. Alors que l’économie souffre, en 1998, des pluies diluviennes causées par le phénomène climatique El Niño et des retombées de la crise asiatique — la croissance retombe à 1,5 p. 100 contre 7,5 p. 100 l’année précédente —, elle se redresse progressivement au cours des années suivantes et la croissance atteint 6,7 p. 100 en 2005. Mais la pauvreté ne recule pas et plus d’un Péruvien sur deux continue de vivre avec moins de 2 dollars par jour et plus de 20 p. 100 de la population avec moins de 1 dollar par jour au milieu des années 2000.

4.2Agriculture, forêts, pêche

En 2003, le secteur primaire occupait 1 p. 100 de la population active et contribuait à hauteur de 10,1 p. 100 à la formation du PIB en 2004. Les cultures agricoles sont réparties entre deux secteurs : les cultures vivrières se concentrent dans les petites exploitations de la sierra et de la montaña ; tandis que dans la plaine côtière, de grandes fermes coopératives se consacrent à des cultures destinées à l’exportation. Au premier rang des productions agricoles, on trouve le maïs (10 p. 100 des terres cultivées), le riz (7 p. 100), la canne à sucre, la pomme de terre, les haricots, les graines de coton, le café, le cacao, les oranges, l’orge et le blé.

Le Pérou est le plus grand producteur mondial de feuilles de coca, la plante à partir de laquelle la cocaïne est raffinée. L’essentiel de la production est expédié aux trafiquants de drogue colombiens. Cependant, le gouvernement péruvien, soutenu par les États-Unis, tente d’encourager les producteurs de coca à se tourner vers des cultures légales.

Les forêts, qui recouvrent 53,5 p. 100 du territoire, sont encore sous-exploitées. Les Péruviens exploitent tout de même le bois de balsa et la gomme de balata, le caoutchouc et toute une variété de plantes médicinales, dont la fameuse cinchonine, qui sert à produire de la quinine.

L’industrie de la pêche, qui s’est considérablement développée après la Seconde Guerre mondiale, est un secteur prédominant de l’économie péruvienne et une partie très importante des exportations du pays. Le Pérou se situe au début des années 2000 au 2e rang mondial, après la Chine et avant l’Inde ; les prises annuelles en 2001 atteignaient environ 7 995 500 tonnes. Plus des trois cinquièmes de celles-ci sont constitués d’anchois, utilisés pour fabriquer de la farine de poisson, produit dont le Pérou est le premier producteur mondial.

4.3Mines et industries

En 2003, le secteur secondaire occupait 21 p. 100 de la population active et contribuait à hauteur de 29,9 p. 100 à la formation du PIB en 2004.

L’industrie minière occupe une place très importante dans l’économie du pays. Au milieu des années 2000, le Pérou est l’un des plus grands producteurs mondiaux d’argent (1er rang mondial en 2004), de plomb (4e rang en 2004), d’étain (3e rang en 2004) et de cuivre (3e rang en 2004). Le pétrole (1re production en valeur), le gaz naturel, le minerai de fer, le molybdène, le tungstène et l’or, en constante augmentation, sont également extraits en quantités importantes.

L’industrie traditionnelle, à petite échelle, produit essentiellement des textiles et des produits artisanaux. Les grands complexes industriels, qui ont fait leur apparition dans les années 1950 le long de la côte, sont essentiellement des aciéries, des raffineries de pétrole, des constructeurs automobiles, des usines agroalimentaires et de produits chimiques.

Les centrales hydroélectriques couvrent 80,92 p. 100 des besoins en électricité du Pérou.

4.4Secteur tertiaire

En 2003, le secteur tertiaire occupait 79 p. 100 de la population active et contribuait à hauteur de 60 p. 100 à la formation du PIB en 2004.

La monnaie péruvienne est le nuevo sol (« nouveau sol «) divisé en 100 céntimos.

Dans le domaine des communications, l’infrastructure ferroviaire et routière s’est considérablement développée depuis la Seconde Guerre mondiale, mais le relief du pays ne favorise pas ce type de transports. Au début des années 1990, un dixième seulement des routes du pays était goudronné. Le principal axe routier fait partie de la route panaméricaine, qui traverse également l’Équateur et le Chili. Quant à la grande route transandine, elle relie Lima et Pucallpa. Une ligne ferroviaire transandine assure par ailleurs la liaison entre Callao et Huancayo, et monte jusqu’à 4 815 m d’altitude, le point le plus haut jamais atteint dans le monde par le chemin de fer.

La voie navigable intérieure la plus importante est le fleuve Amazone, qui peut être emprunté par les bateaux de l’océan Atlantique jusqu’à Iquitos, au Pérou. Le lac Titicaca est également navigable. Le pays possède plusieurs aéroports internationaux situés près de Lima, Cuzco, Iquitos et Arequipa. Aeroperú, la compagnie aérienne nationale, assure des liaisons intérieures et internationales.

4.5Commerce extérieur

Le Pérou exporte des produits plus diversifiés que la plupart de ses voisins d’Amérique du Sud : pétrole, cuivre, plomb, café, farine de poisson, zinc, sucre et minerai de fer ; ses principaux clients sont les États-Unis et l’Union européenne. Les exportations se montaient à 12,4 milliards de dollars en 2004. Le cas des feuilles de coca est épineux : elles représentent un tiers des exportations non officielles du pays, et les autorités se sont engagées à ne pas encourager leur production et leur exportation.

Les importations (10,1 milliards de dollars en 2004) sont essentiellement constituées par des articles électroniques et électriques, des produits alimentaires, des métaux, des produits chimiques et du matériel de transport ; les principaux fournisseurs sont les États-Unis, le Japon, les pays d’Amérique centrale et d’Amérique du Sud et l’Allemagne.

5HISTOIRE
5.1Des origines à l’Empire inca

Les premières traces de présence humaine au Pérou datent d’il y a au moins 20 000 ans avant notre ère, mais très peu de vestiges de cette époque ont été conservés. À partir de 1250 av. J.-C., plusieurs civilisations venues du nord, les Chavíns, les Chimús, les Nazcas et les Tiahuanacos s’établissent dans la région. La ville de Chanchan, dont les ruines sont encore visibles aujourd’hui, est d’ailleurs construite par les Chimús vers 1000 apr. J.-C.

Les Incas, une tribu guerrière du sud de la sierra, se déplacent peu à peu vers le nord de la région jusqu’à la vallée fertile de Cuzco entre 1100 et 1300. Leur expansion commence en 1438, avec Pacahuetec, qui entreprend de conquérir les terres voisines. Vers 1500, l’Empire inca s’étend de l’océan Pacifique jusqu’aux sources du río Paraguay et du fleuve Amazone, de la région de l’actuelle Quito, en Équateur, jusqu’à la rivière Maule, au Chili. Ce vaste empire est dirigé par un inca, ou empereur, qui est adoré comme une divinité. Riche en gisements d’or et d’argent, le royaume des Incas va devenir la cible des ambitions impériales des Espagnols déjà installés au Panamá.

5.2La conquête espagnole

En 1531, le conquistador espagnol Francisco Pizarro débarque au Pérou avec 183 hommes et, utilisant la guerre civile qui divise les Incas, réussit en moins de cinq ans à faire de leur empire une possession espagnole. En 1535, il fonde sur les bords de la rivière Rímac une ville dont il fait sa capitale, Ciudad de los Reyes (la « cité des Rois «), aujourd’hui Lima. Les conflits d’autorité qui opposent bientôt les conquérants espagnols entre eux débouchent sur l’assassinat de Pizarro.

En 1542, Charles Quint, dans le but de rétablir l’ordre, crée la vice-royauté du Pérou, qui englobe toutes les possessions espagnoles d’Amérique du Sud, à l’exception de l’actuel Venezuela. De « nouvelles lois « sont promulguées, afin de tenter de protéger les Indiens des violences de l’exploitation des conquistadores. Mais le premier vice-roi espagnol, Nunez de Vela, arrivé au Pérou en 1544, suscite une vive hostilité de la part des colons qui se rebellent et le tuent : les « nouvelles lois « ne sont jamais appliquées.

C’est avec l’arrivée, en 1569, du vice-roi Francisco de Toledo, que le système colonial, qui allait prévaloir pendant plus de deux siècles, se met véritablement en place. Il entreprend l’intégration de la population indienne, groupée en communautés agricoles, placées sous la tutelle d’un particulier ou de l’État, et favorise son évangélisation. La période qui suit est particulièrement prospère, les Espagnols introduisent sur les premiers plateaux andins de nouvelles cultures (blé, vigne, olivier) et se mettent à cultiver la canne à sucre dans des plantations côtières, en important des esclaves. Cependant, la véritable richesse du Pérou se trouve dans son sous-sol qui recèle de nombreux métaux précieux, et en particulier l’argent (gisement du Potosí) qui donne au pays un rôle prépondérant dans la production mondiale jusqu’au XVIIIe siècle. À partir de 1630, cependant, une phase de déclin de la production s’amorce, provoquant une longue dépression économique. Dans ce contexte de marasme économique et social, des aspirations à l’indépendance vont bientôt voir le jour.

5.3L’indépendance (1821)

En 1780, 60 000 Amérindiens, menés par José Gabriel Condorcanqui (qui adopte d’ailleurs le nom de son ancêtre, l’inca Túpac Amaru), se révoltent contre l’autorité espagnole. L’insurrection est écrasée en 1781 et Condorcanqui est exécuté, de même que des milliers de ses camarades révolutionnaires. En 1814, une autre révolte est à son tour réprimée ; pourtant, l’opposition à l’autorité impériale gagne toute l’Amérique du Sud espagnole.

En septembre 1820, José de San Martín, un Argentin qui a battu les forces espagnoles au Chili, débarque avec ses troupes au Pérou. En juillet 1821, il entre dans la ville de Lima, insurgée. L’indépendance péruvienne est proclamée le 28 juillet 1821 et San Martín reçoit le titre de Libertador (Libérateur). Mais il est rapidement évincé par Simón Bolívar, le héros de la révolution vénézuélienne, qui entre au Pérou en 1822, et met en déroute l’armée espagnole en 1824, lors de la bataille de Junín, le 6 août, et de la bataille d’Ayacucho, le 9 décembre, avec l’aide du général Sucre.

Les années suivantes sont extrêmement chaotiques. Une fois Bolívar parti pour la Grande-Colombie en 1826, le pays passe sous le joug des propriétaires fonciers et de la dictature militaire. Le Pérou ne connaît pas la paix avant 1845, lorsque Ramón Castilla, un vétéran d’Ayacucho, s’empare de la présidence. Durant ses deux mandats (1845-1851 et 1855-1862), il entreprend de nombreuses réformes : abolition de l’esclavage, adoption, en 1860, d’une Constitution libérale, construction de voies ferrées. Castilla commence également à exploiter le guano et les riches gisements de nitrate. En 1864, cette exploitation est à l’origine du conflit qui débouche sur une guerre entre le Pérou et l’Espagne, après que cette dernière s’est emparée des îles Chincha, riches en guano. Allié à l’Équateur, à la Bolivie et au Chili, le Pérou en sort victorieux et le traité de 1879, qui mettait fin à la guerre, est l’occasion de voir pour la première fois sa souveraineté officiellement reconnue par l’Espagne.

5.4De la guerre du Pacifique à la Seconde Guerre mondiale (1879-1945)

Entre 1879 et 1883, la guerre du Pacifique oppose le Pérou au Chili au sujet du contrôle de la province de Tarapaca, riche en nitrates. Battu et amputé d’une partie de son territoire, ruiné par des années de guerre et les dissensions internes, le Pérou tente alors de se réorganiser.

La reconstruction est lente et se fait en grande partie avec l’aide des capitaux étrangers, sous la présidence d’Augusto Leguía y Salcedo. Après son premier mandat (1908-1912), il prend à nouveau le pouvoir en 1919, à la faveur d’un coup d’État militaire, et exerce une autorité quasi dictatoriale. En 1924, alors qu’il est au pouvoir, des intellectuels péruviens exilés fondent l’Alliance populaire révolutionnaire américaine (APRA), un mouvement de tendance marxiste, influencé par la révolution mexicaine. L’APRA, qui exige des réformes fondamentales contre l’oligarchie conservatrice est rapidement interdite par Leguía, ce qui ne l’empêche pas de devenir un parti politique extrêmement influent.

Dans les années 1930, malgré l’adoption d’une Constitution démocratique (1933), l’APRA est l’objet d’une sanglante répression et les élections qui lui donnent la victoire sont annulées. La présidence revient alors à Manuel Prado Ugarteche, qui veut poursuivre la modernisation du pays, mais doit également compter avec la puissante volonté réformiste, initiée par l’APRA.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, le Pérou n’apporte qu’un soutien limité à la cause des Alliés. Il rompt les relations avec les puissances de l’Axe en janvier 1942, mais ne déclare la guerre à l’Allemagne et au Japon qu’en février 1945, et adhère alors à la charte des Nations unies.

5.5Alternance de dictatures et de gouvernements démocratiques (1945-1980)

En 1945, une coalition de partis libéraux et de gauche, dont l’APRA, permet l’élection de José Luis Bustamante Rivero, un réformateur, à la présidence de la République. Les droits civils et la liberté de la presse sont renforcés, et certains pouvoirs dictatoriaux du Président sont abolis par amendement constitutionnel. En butte à l’hostilité de l’oligarchie conservatrice, Bustamante est renversé en 1948 par les militaires qui mettent l’APRA hors la loi.

Le 2 juillet 1950, le général Manuel Arturo Odría, l’instigateur du coup d’État de 1948, est élu à la présidence et son gouvernement renforce le système de défense du Pérou, lance un vaste programme de travaux publics, et favorise une plus étroite coopération avec le Brésil, grâce à une série de pactes économiques et culturels.

L’élection de 1956 marque le retour du président Prado Ugarteche au pouvoir et le renouveau des réformes libérales. En mai 1960, la situation économique s’améliore et les capitaux étrangers entrent au Pérou, sous forme de prêts et de contrats de développement. En octobre de cette même année, le gouvernement décide de nationaliser progressivement la plupart des sites de production pétrolière. En 1962, dans un contexte de fraude électorale, l’armée annule les élections et se pose en garante de la légalité constitutionnelle. Le président Prado est déposé. L’élection de 1963 permet le retour à la démocratie, avec la victoire de Fernando Belaúnde Terry. Celui-ci est cependant évincé en octobre 1968, la Constitution est suspendue et une junte militaire s’installe au pouvoir, sous la direction du général Juan Velasco Alvarado.

Au début des années 1970, le gouvernement de Velasco entreprend à son tour une réforme radicale du système économique et social : saisie des terrains d’élevage appartenant à des intérêts étrangers, contrôle des prix sur les biens et services fondamentaux, vaste réforme agraire. L’industrie de la pêche d’anchois, sérieusement mise à mal en 1972, en raison de modifications des courants océaniques, est nationalisée en 1973. Le budget de 1973 à 1974 prévoit une augmentation de 35 p. 100 des dépenses pour le développement et la diversification de l’industrie privée. Parallèlement, en juin 1973, la Banque mondiale augmente les crédits destinés au Pérou de 470 millions de dollars.

Après une série de grèves et de manifestations organisées pour exprimer l’insatisfaction populaire vis-à-vis du président Velasco, un nouveau coup d’État militaire renverse le gouvernement péruvien, en août 1975. Le général Francisco Morales Bermúdez, qui avait été Premier ministre et ministre de la Guerre sous Velasco, devient président. Son gouvernement annonce que le pays retournera à la démocratie en 1980. Cependant, et en réponse à l’agitation sociale qui se développe à cause de l’augmentation vertigineuse du coût de la vie, l’état d’urgence est proclamé.

5.6Le retour à la démocratie (1980)

En 1980, comme promis, une élection présidentielle est organisée. Le vainqueur, l’ancien président Belaúnde Terry, ne parvient pas à redresser la situation économique. Pendant les cinq années qui suivent, le revenu par habitant diminue, et la dette extérieure du pays augmente. Par ailleurs, les guérilleros maoïstes du Sentier lumineux (Sendero luminoso) intensifient leurs actions. Cette guérilla provoque, en tout, la mort d’au moins 18 000 personnes. Lors de l’élection présidentielle de 1985, la victoire — pour la première fois dans l’histoire du pays — du candidat de l’APRA, âgé de 36 ans, Alan García, constitue un véritable événement, mais elle ne parvient pas à inverser la tendance et son mandat est jugé catastrophique. Le déclin économique du pays se poursuit, l’inflation atteint 7500 p. 100 en 1990, la pénurie grandit tandis que corruption et clientélisme sont la règle.

5.7Les présidences d’Alberto Fujimori (1990-2000)

En 1990, les élections présidentielle et législatives sont dominées par les candidats du mouvement Changement 90 - Nouvelle majorité (C90), fondé en 1989 et marqué par la personnalité d’Alberto Fujimori, du Front démocratique (Fredemo), une coalition de centre créée en 1988, ainsi que de l’Alliance populaire révolutionnaire américaine (APRA) de tendance marxiste, fondée en 1924. Au mois de juin 1990, Alberto Fujimori, fils d’immigrés japonais et ingénieur agronome, succède à Alan García à la présidence de la République. À la surprise générale, il est élu au second tour avec 62,5 p. 100 des suffrages devant le candidat du Fredemo, l’écrivain Mario Vargas Llosa.

Le nouveau président impose un programme d’austérité afin de combattre l’hyperinflation (1 000 p. 100 en 1988-1989). La crise économique provoque cependant une nouvelle escalade des actions de la part du Mouvement Túpac Amaru (MRTA) et du Sentier lumineux, qui déplace son champ d’action vers Lima et commence à viser les infrastructures administratives. En avril 1992, invoquant le terrorisme et la corruption dans les milieux gouvernementaux, le président suspend la Constitution et prononce la dissolution du Congrès. En septembre, l’arrestation d’Abimaël Guzman, le chef du Sentier lumineux, permet au chef de l’État de conserver le soutien de la population.

Une Assemblée constituante est élue en novembre 1992. Elle élabore une révision de la Constitution qui permet au président de la République sortant de se présenter pour un second mandat consécutif. La nouvelle Constitution est adoptée par référendum en octobre 1993.

De nouvelles élections sont alors fixées pour 1995. Alberto Fujimori est réélu triomphalement le 9 avril, dès le premier tour, avec 64,42 p. 100 des suffrages, devant Javier Pérez de Cuéllar, secrétaire général de l’ONU de 1982 à 1991. Mais le danger terroriste subsiste. Il se manifeste une nouvelle fois du 18 décembre 1996 au 22 avril 1997, lors d’une prise d’otages à l’ambassade du Japon par un groupe se réclamant du Mouvement Túpac Amaru.

En politique étrangère, un différend frontalier ressurgit entre le Pérou et l’Équateur, en janvier 1995, au sujet du contrôle de la cordillère du Condor. Cette zone, longue de 78 km, presque inhabitée, mais riche en gisements pétroliers, avait été attribuée au Pérou en 1950, après arbitrage international. Cependant, l’Équateur, qui n’a jamais accepté cette décision, déclenche les hostilités. Les combats se poursuivent jusqu’à la mi-février, faisant quelque 200 morts et blessés de part et d’autre. En mars, deux accords de cessez-le-feu sont finalement signés, sous l’égide des pays du Protocole de Rio (États-Unis, Brésil, Argentine, Chili), prévoyant la démilitarisation de la zone et l’organisation de négociations pacifiques entre les deux pays. En octobre 1998, les deux pays signent à Brasilia (Brésil) un accord de paix, suivi en mai 1999 de la démilitarisation de la zone et d’accords de coopération bilatérale.

Grâce à une politique ultralibérale appuyée par le Fonds monétaire international (FMI), le Pérou semble sorti de la crise ; mais le coût humain en est très élevé : chômage et marginalisation d’une partie importante de la population, importance croissante du trafic de drogue dans l’économie.

En 2000, en dépit de la Constitution qui autorise seulement deux mandats successifs, le président Fujimori brigue un troisième mandat à l’élection présidentielle. Malgré 1,5 million de signatures, la proposition de tenue d’un référendum visant à empêcher sa candidature est rejetée par le Congrès. Face au candidat indien Alejandro Toledo, et malgré le monopole qu’il exerce sur les médias, Alberto Fujimori est contraint de concéder un second tour. Mais son adversaire, n’obtenant pas un report permettant une campagne honnête, refuse de participer au scrutin. Alberto Fujimori est donc élu, mais l’élection est contestée dans le pays comme à l’étranger. En novembre 2000, à la suite d’un scandale politico-financier impliquant le chef des services de renseignement (SIN), un des proches conseillers du président, et la révélation selon laquelle sa campagne électorale aurait été financée par Pablo Escobar, Alberto Fujimori se réfugie au Japon à l’occasion d’un voyage officiel, et annonce sa démission. Le Congrès péruvien la refuse et prononce sa déchéance politique pour « incapacité morale permanente « par 62 voix pour, 9 contre et 9 abstentions. Cette décision prive l’ancien président de ses droits civiques, ce qui lui interdit de se présenter aux élections suivantes.

5.8La présidence d’Alejandro Toledo (2000-2006)

L’élection présidentielle destinée à désigner le successeur d’Alberto Fujimori se déroule en juin 2001. L’économiste Alejandro Toledo, candidat de « Pérou possible «, recueille 53,08 p. 100 des suffrages, face à l’ancien président social-démocrate Alan García Pérez, candidat de l’Association pour la Révolution en Amérique latine (APRA), qui obtient 46,92 p. 100 des voix.

Centriste, âgé de 55 ans, Alejandro Toledo est un Indien d’origine quechua. Il incarne la réussite sociale d’un jeune cireur de chaussures parti de rien. Devenu docteur en économie des ressources humaines, il a travaillé pour la Banque mondiale, l’OCDE et l’Organisation internationale du travail, mais n’a pas d’expérience politique et ne dispose pas de la majorité au Congrès.

L’état d’urgence est décrété en juin 2002 à la suite de trois journées de manifestations qui font deux morts, organisées par la population d’Arequipa, la deuxième ville du pays, hostile à la privatisation de deux compagnies d’électricité. Au mois de juillet, le Premier ministre, Roberto Danino, et le ministre de l’Économie, fervents partisans d’une politique néolibérale, démissionnent. La popularité du président de la République chute rapidement et les élections régionales de novembre 2002 sont marquées par la victoire de l’opposition, incarnée par l’APRA. Alors que la croissance s’élève en 2002 à 5,2 p. 100, l’état d’urgence est à nouveau proclamé en mai 2003 à la suite d’un vaste mouvement de grève. Dans ce contexte, le Premier ministre Luis Solari présente la démission en bloc de son gouvernement au mois de juin suivant. Une femme, Beatriz Merino, est alors nommée pour la première fois à la tête du gouvernement péruvien. Elle doit faire face à une situation sociale et économique marquée par le fait que la moitié de la population vit en dessous du seuil de pauvreté, mais elle est remplacée par Carlos Ferrero dès le mois de décembre 2003. L’instabilité et les scandales liés à la corruption continuent de miner la vie politique péruvienne, alors que le rapport de la commission Vérité et réconciliation qui enquête sur le sort des opposants politiques entre 1980 et 2000 est publié en août 2003. Il chiffre à 69 000 le nombre de disparus ou tués durant cette période. En août 2005, Pedro Pablo Kuczynski, jusqu’alors ministre de l’Économie et des Finances, devient Premier ministre à la suite de la démission de Carlos Ferrero, tandis que la côte de popularité d’Alejandro Toledo est au plus bas, inférieure à 10 p. 100.

5.9Le retour au pouvoir d’Alan García (2006- )

L’élection présidentielle de 2006 voit la victoire au mois de juin de l’ancien président Alan García, leader de l’Alliance populaire révolutionnaire américaine (APRA, social-démocrate), avec 52,6 p. 100 des voix. Même si son premier mandat, de 1985 à 1990, a laissé de mauvais souvenirs à la population, Alan García a bénéficié de son expérience face aux craintes suscitées par la candidature du nationaliste Ollanta Humala. En revanche, au Congrès, l’Union pour le Pérou (UPP), le parti d’Ollanta Humala, arrive en tête avec 45 sièges, devant l’APRA qui en obtient 36. Le nouveau président s’inscrit dans la lignée de pensée de Luis Inicio Lula da Silva au Brésil et Michelle Bachelet au Chili et entend œuvrer à un rapprochement avec le Chili notamment, par l’établissement d’un traité de libre-échange avec ce pays.

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