Pérou (1984-1985)
Publié le 20/09/2020
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Au Pérou, les gouvernements de Sandro Mariategui, puis, à partir d'octobre 1984,
de Luis Percovich, n'ont même pas eu la possibilité de donner l'illusion d'un
redressement pendant l'année qui a précédé les élections générales du 14 avril
1985.
La production industrielle (+0,8%) et l'ensemble du PIB (+2%) ont
légèrement augmenté par rapport à l'année 1983, mais cette dernière avait été
marquée par des catastrophes climatiques.
Le déficit du secteur public (-8%),
celui de la balance des paiements (-8%), le rythme de l'inflation (110%, mais
calculée pour les premiers mois de 1985, elle atteignait 200%), sont les
indicateurs d'une crise économique aggravée par la politique néolibérale de
l'Action populaire.
A la mi-avril 1985, la dette dépassait 14 milliards de
dollars et le nouveau gouvernement issu des élections a hérité d'un pays dans
une situation virtuelle de cessation de paiement.
Seulement 30% de la population
active ont un emploi stable et leur pouvoir d'achat a baissé de 30 à 40% par
rapport à 1980.
Les autres sont venus grossir le secteur des travailleurs
informels qui échappent à tout contrôle de l'État.
La spéculation, le trafic de
cocaïne, la corruption constituent également une forme d'économie parallèle.
C'est dans ce contexte que l'armée s'est vu confier la responsabilité de la
lutte contre Sentier lumineux à partir de juillet 1984.
La découverte de
charniers un mois plus tard témoignait des méthodes employées.
Après avoir
"nettoyé le terrain", elle a entrepris de regrouper les populations autour de
gros bourgs comme Huanta, et de créer des milices d'autodéfense.
Ces méthodes
ont eu une certaine efficacité et la guérilla semble avoir été repoussée dans la
forêt amazonienne.
Depuis sa grande offensive (de mars à août 1984), elle a
apparemment eu des difficultés à compenser ses pertes en cadres intermédiaires
et a ainsi perdu la possibilité de perturber sérieusement le processus
électoral.
Le discrédit de l'Action populaire et de son allié, le Parti démocrate chrétien,
a fait que la lutte électorale s'est circonscrite entre la Gauche unie (IU) et
l'Action populaire révolutionnaire américaine (APRA).
La première s'appuyait non
seulement sur une coalition hétérogène de partis marxistes, mais surtout sur un
vaste réseau d'organisations populaires qui se reconnaissaient dans le candidat
marxiste indépendant à la présidence: Alfonso Barrantes.
La seconde,
profondément rénovée depuis la mort de son fondateur, Haya de la Torre, en 1979,
défendait en la personne d'Alan García, âgé de moins de trente-cinq ans, un
programme de réformes social-démocrate.
S'ils se séparaient sur le problème des
nationalisations, de la réforme de l'impôt ou de l'autogestion, les deux
candidats mettaient en avant la réactivation de l'appareil productif national,
la décentralisation et la priorité donnée au développement agricole.
Mais ni
l'un ni l'autre n'avaient de propositions claires en ce qui concerne des
problèmes aussi fondamentaux que la renégociation de la dette extérieure, la
réduction du budget militaire ou la politique à l'égard de la guérilla.
Les résultats du premier tour des élections du 14 avril 1985 ont confirmé
l'effondrement du parti gouvernemental de l'Action populaire (moins de 5% des
voix).
L'APRA, avec 45,74% des suffrages, obtenait une écrasante victoire qui
lui permettait de gouverner seule.
Par contre, le score relativement modeste de
la Gauche unie, laissait prévoir son éclatement.
Le 1er juin, le Conseil
national des élections a proclamé M.
Alan García "président élu", renonçant.
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