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Pérou (1982-1983)

Publié le 20/09/2020

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« Le Pérou du président Belaunde Terry, revenu au pouvoir en juillet 1980, doit affronter deux problèmes majeurs.

La politique économique fondée sur l'encouragement aux investissements étrangers, la revente des entreprises publiques, la reprivatisation des coopératives, la remise en cause de la participation ouvrière à la gestion des entreprises et le blocage des salaires, a permis d'obtenir une importante assistance financière de la Banque mondiale et du FMI (un milliard de dollars).

Le gouvernement, conduit par le Premier ministre et ministre de l'Économie Manuel Ulloa comptait d'abord sur les investissements étrangers pour intensifier l'exploitation des matières premières minérales pour l'exportation.

La récession mondiale dans les secteurs minier et pétrolier a mis cette politique en échec.

Le remplacement en janvier 1983 de Manuel Ulloa par Fernando Schwald n'a fondamentalement rien changé.

L'ex-Premier ministre s'est aussitôt consacré à la préparation des élections législatives de novembre 1983: la coalition présidentielle (Action populaire et Parti populaire conservateur, PPC) conservera-t-elle la majorité au Congrès, face à une probable poussée de la gauche unie, héritière de l'APRA et largement soutenue par l'Église? Les centrales syndicales ont cessé de soutenir le président Belaunde et ont manifesté contre sa politique économique. Condamnées par l'ensemble des forces politiques, les actions armées du mouvement maoïste dissident Sendero luminoso, partisan d'une "guerre populaire", ont permis de justifier la proclamation de l'état d'urgence en août 1982, puis l'engagement direct de l'armée dans des opérations militaires dans quatre départements des Andes, notamment celui d'Ayacucho, à la fin de 1982. Utilisant certaines thèses indigénistes de Mariategui en les combinant aux méthodes maoïstes de lutte politique, le Sentier lumineux est dirigé par des étudiants bien implantés dans le milieu indien quechua.

Vise-t-il à placer le président Belaunde dans la même situation politique qu'en 1968, lors de sa destitution par l'armée? La question reste posée. La marginalisation des Indiens des hauts plateaux, surtout dans les régions les plus éloignées de la capitale, est un problème permanent au Pérou, où les trois quarts de l'activité économique sont regroupés au centre et au nord de la Costa. La politique de développement est d'ailleurs beaucoup plus concentrée dans le piémont amazonien que dans les Andes.

Ce sont, curieusement, les quelques opérations de développement (fermes pilotes ou coopératives) qui sont les cibles privilégiées du Sentier lumineux.

Tout se passe comme s'il s'installait dans le sud du Pérou un modèle "colombien" de "zones libérées" pouvant exister sans perturber le jeu politique qui se déroule de fait à Lima, où les quatre centrales syndicales ont déclenché en mars 1983 une grève contre la politique économique du Premier ministre, Fernando Schwald.. »

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