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Pédagogie et psychothérapie institutionnelle

Publié le 17/05/2020

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« Pédagogie et psychothérapie institutionnelle C'est de la pratique que naît la psychothérapie institutionnelle.

Son objectif principal est de mieux prendre en compte les souffrances psychiques des malades enremodelant les structures afin de créer un collectif où chacun est acteur de la vie institutionnelle.

De nos jours, ce concept perdure, il est également utilisé enpédagogie.

Selon Jean Oury, la pédagogie et la psychothérapie institutionnelle « c'est la même chose ».

Elles ont la détermination de faire de nos institutions des lieuxde vie, chacune de nos institutions ayant cependant toute sa spécificité, éduquer, enseigner, former, produire, servir, mais restant le réel contexte ordinaire desprofessionnels et des usagers. Historique Selon Jean Oury « il est difficile de retracer l'histoire de la psychothérapie institutionnelle, étant donné qu'il ne s'agit pas d'un état constitué mais d'un mouvement quimet en cause les pratiques et conceptions du champs psychiatrique ».Dès le XIIIème siècle et XIXème siècle, Pinel, Esquirol remettent en cause le traitement des « fous ».

Ils parlent de la folie comme une maladie et veulent créer desinstitutions où l'on soignerait ces maladies plutôt que de les enfermer.La psychothérapie institutionnelle est issue de cette longue réflexion des conceptions du traitement des maladies mentales et va se développer au cours du XXèmesiècle.

Elle s'appuiera sur les théories psychanalytiques de Freud puis de Lacan en particulier, sur la psychose et sur sa compréhension.Tout d'abord, grâce à Hermann Simon en 1929, qui souhaite associer les malades à l'amélioration de leur cadre de vie et les responsabiliser ainsi que le personnel del'hôpital.

Il considère l'établissement comme un organisme malade : « les trois maux dont sont menacés nos malades mentaux dans un hôpital et contre lesquels notrethérapeutique doit lutter sans arrêts sont l'inaction, l'ambiance défavorable de l'hôpital et le préjugé d'irresponsabilité du malade lui-même.

»Mais c'est pendant la deuxième guerre mondiale, à l'hôpital psychiatrique de Saint-Alban que vont être développés les concepts qui seront regroupés en 1952 sous leterme de « psychothérapie institutionnelle » par Daumezon et Koechlin.

Sous l'impulsion de Balvet, Tosquelles, Chaurand et Bonnafé va se produire une profondetransformation de la vie asilaire et de l'exercice de la psychiatrie.

En effet, les établissements vont ouvrir leurs portes vers l'extérieur, de nouveaux rapports sociauxentre soignant/soigné vont apparaître ainsi que des clubs, ateliers, réunions … où les malades et le personnel sont les acteurs.L'expérience de Saint-Alban a conduit à la naissance d'établissements qui deviendront des références dans le domaine de la psychothérapie institutionnelle tel que laClinique de La Borde fondée et dirigée par Jean Oury.

Dès sa fondation, La Borde fonctionne sur la création de commissions composées de soignants et patients quis'occupent ensemble des problèmes matériels et décisionnels concernant la clinique.

Selon la psychothérapie institutionnelle, cette prise en charge commune a deseffets thérapeutiques pour les patients dont l'activité psychique se trouve partiellement décentrée d'eux-mêmes et qui leur permet de se réinsérer socialement par leséchanges collectifs.

Oury demande à ce que la Clinique soit agréee par la sécurité sociale et puisse permettre la prise en charge de patients de toutes catégoriessociales. Les concepts .

A quel public s'adresse la psychothérapie institutionnelle ?Ce courant de pensée et les lieux s'appuyant sur cette référence théorique sont destinés à l'accueil et au soin des malades mentaux, et plus spécifiquement despsychotiques.Ces derniers ont des carences en lieux sociaux notamment par le fait qu'ils ont du mal à construire leur identité.

Ils n'ont, de plus, pas accès à la symbolisation.La psychothérapie institutionnelle repense la maladie mentale et l'institution afin de s'adapter aux mieux aux besoins des psychotiques et à la spécificité de chacun deces individus. .Quel fonctionnement institutionnel est mis en place ?L'institution est ici considérée comme un instrument de soin à part entière des maladies mentales.

De lieu où on est soigné, l'institution devient le lieu par lequel onest soigné.

Cette conception passe par une ambition d'humaniser les relations institutionnelles.La prise en charge du psychotique est collective, elle s'appuie sur des situations de réalité à travers les échanges de la vie quotidienne.

L'organisation dynamique de lapsychothérapie institutionnelle cherche à restaurer la communication et à provoquer les échanges entre tous les membres de l'institution, personnels et patients.Le fonctionnement psychique du psychotique est ici considéré comme un outil avec lequel il faut travailler, dans le respect du délire du patient.

La recherche du sensdes attitudes déviantes ou des conflits doit être privilégiée à leur déni ou résolution autoritaire. .

Quels sont les objectifs de la psychothérapie institutionnelle ?Il s'agit d'ouvrir le plus largement possible les possibilités de communication des psychotiques avec leur environnement social et de développer au maximum leurscapacités d'autonomie et d'initiative.Ces buts sont poursuivis conjointement à l'optique institutionnelle de susciter une atmosphère d'acceptation et de compréhension des manifestations socialementinacceptables de désordre mental et émotionnel des malades.Ces objectifs thérapeutiques dépassent la responsabilité de soignants pour concerner l'ensemble du personnel, y compris administratif.Le collectif est favorisé par le fonctionnement institutionnel afin d'atteindre les objectifs qu'il s'est fixé. .

Quelle place occupe la vie en collectivité ?Selon Bierer, l'importance accordée au groupe dans le projet thérapeutique de l'institution peut se décliner en diverses situations telles que :- un ou plusieurs individus sont traités par le thérapeute en présence des autres.- le traitement par le groupe : certains individus du groupe sont traités par d'autres membres de celui-ci.- le traitement par l'intermédiaire du groupe : le résultat thérapeutique est obtenu par l'intermédiaire d'opérations telles que les tensions ou identifications de groupe.L'organisation institutionnelle est quant à elle conçue comme celle d'une société où chaque membre qui la compose a un rôle à jouer.

Les patients sont ainsi, aumême titre que le personnel, conviés à participer aux décisions d'amélioration ou de modification de leur cadre de vie.Le collectif est orienté de telle façon que tout soit mis en œuvre pour que le patient puisse se repérer, prendre conscience de son individualité et participer au « corpsinstitutionnel » par la médiation d' « objets institutionnels ».

Ces derniers peuvent être aussi bien des ateliers, des réunions, des lieux privilégiés, des fonctions, que laparticipation à des systèmes concrets de gestion et d'organisation… Les « réunions de pavillons ».Parmi ces objets institutionnels, les « réunions de pavillons » se trouvent au cœur de la communauté thérapeutique.

Elles offrent l'opportunité de relations entresoignants et soignés articulées autour de situations de réalités.La « réunion de pavillon » est organisée chaque matin entre le personnel et les malades.

Toutes les décisions concernant la vie de la communauté sont prises lors dece temps où la parole de chacun est prise en compte de façon égale. Le « club thérapeutique ».Le « club thérapeutique » est lui aussi considéré comme un objet institutionnel.

Il désigne la mise en place d'un organisme collectif à l'intérieur de la collectivité. »

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