Paul GAUGUIN:LA PLAGE AU POULDU.

« Paul GAUGUIN LA PLAGE AU POULDU Des vagues qui ondulent sur une plage exotique, de superbes couleurs contrastées: qui pourrait imaginer que nous sommes en Bretagne, tant cette toile annonce les œuvres tahitiennes de Gauguin? Après avoir installé dans un café l'exposition du groupe impressionniste et synthétiste, plus connue sous le nom d'exposition Volpini, qui se tient à Paris durant l' Exposition universelle, de juin à octobre 1889 , Gauguin décide de retourner en Bretagne .

Il se réfugie au Pouldu, où le peintre Meyer de Haan partage avec lui ses maigres subsides.Pour survivre, ils décorent la salle principale de l'actuel « café de la Plage •, une buvette tenue par 'la sym­ pathique Marie Henri.

Avec son ami, Gau­ guin loue un immense grenier transformé en atelier sous les toits de la villa Mauduit aux Grands-Sables, avec vue sur la mer.

C'est sans doute là qu'il réalise cette toile.

Puis, désireux de découvrir des horizons nouveaux, il quitte Le Pouldu pour Paris en janvier 1890, mais il est si pauvre que Schuffenecker doit lui envoyer le prix de son billet de retour ! l'HOMME Voici le portrait qu'a tracé de lui un de s~s amis lors de son séjour au Pouldu: « Gaugum avait alors quarante-deux ans.

Dans toute la force de l'âge et d'une santé encore intacte, il avait la taille élevée , le visage brun, les cheveux noirs et assez longs, le nez aquilin , de gros yeux verts, une légère barbe en fer à cheval et une moustache courte.

Il possédait un aspect grave et imposant , un maintien La Vagu e, pa r H o kusa i.

Ce genre d'estampe sédui sait G augu in , qui allait s'en inspi rer pou r sa Plag e au Pouldu .

Paul GAUGUIN 1848-1903 .La Plage au Pouldu • Hulle sur toile 73 cm x 92 cm • Sipé et daté en bas, à gauche, «Gauguin 89,.

• Peint en 1889 • Localisation : Buenos Aires, coUection particulière • Expositions : BAie, 1928; Londres, 1979; Washington, Chicago, 1988; Paris, 1989 calme et réfléchi qui devenait parfoi~ iro­ nique ( ..

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).

Sous un masque de fro1deur i mpassible se dissimulaient des sens ardents et un tempérament de jouisseur toujours à l'affût de sensations nouvelles.

» l'ŒUVRE Réalisée à l'automne 1889, cette toile frappe par son japonisme très marqué.

Lors du séjour qu'il avait fait à Arles l'année précédente, Gauguin avait eu l'occasion d'admirer les nomoreuses gravures japonaises que possé­ dait Van Gogh.

Les estampes d'Hokusai et d'Hiroshige ont inspiré des peintres tels que Monet, Van Gogh ou Georges Lacombe, qui réalisera en 1893 Marine bleue, effet de vagues, une toile inspirée de Gauguin.

Ici, l 'effet est purement décoratif et l'horizon sup­ primé.

Gauguin a mis l'accent sur les contrastes de couleurs , qui frappent par leur richesse et leur audace.

Cette toile fut un temps la propriété du sculpteur Maillol, qui admirai t l'œuvre de Gauguin.

LA COTE Très peu d'huiles sur toile circulent dans les ventes publiques.

On trouve en revanche beaucoup de lithographies, dont les prix s'échelonnent de 5000 à 25000 FF (900 à 4500 dollars), et des gravures sur bois, qui se négocient entre 8000 et 300000 FF (1400 et 55000 dollars).. »