Paul GAUGUIN:AUTOPORTRAIT AU CHRIST JAUNE.

« Paul GAUGUIN AUTOPORTRAIT AU CHRIST JAUNE Autoportrait du peintre devant le sujet d'une de ses œuvre~ les plus connues le Christ jaune, cette toile, tout récemment acquise par le musée d;Orsay, célèbre la solitude de l'artiste en pleine maturation.

Lassé par le trop grand nombre d'artistes qui se sont installés à Pont-A ven, Gauguin s'est reti­ ré au Pouldu.

C'est à cette époque, au cours de ses discussions avec le peintre Meyer de Haan, qu'il va jeter les bases de son art.

LE CONTEXTE Dans cet autoportrait , Gauguin a repris l'image du Christ qui avait fait l'objet d'un autre tableau, réalisé en 1889 et intitulé Le Christ jaune, où trois Bretonnes à genoux se recueillent au pied de la croix.

La figure du Christ est représentée ici à l'envers , puisque placée devant un miroir.

Gauguin a utilisé du jaune de chrome pour rendre la couleur ivoire du corps.

Il s'est inspiré du crucifi x en bois polychrome du XVII• siècle de la chapelle de Trémolo , près de Pont-Aven.

L'ŒUVRE Durant sa vie, Gauguin a peint de nombreux autoportraits, où il se représente seul ou placé devant un décor, comme c'est le cos ici.

Sur la droite , un pot à tabac en céramique rap­ pelle l'i mage de l'artiste , un «Gauguin gri ­ maçant et prim itif » selon les termes de Françoise Cachin, conservateur au musée d'Orsay.

Cette poterie, façonnée par Gauguin , qui en réalisa beaucoup d'autres, avait été offerte à Madeleine Bernard , sœur du peintre nabi Émile Bernard.

Elle fut peinte d'après, une photo que Gauguin avait demandé à Emile LA COTE · Les huiles sur toile de Gauguin se négocient entre 1 million (180000 dollars) et 20 millions de francs français (3,6 millions de dollars).

Joueur de flageolet sur ln falnise, peint en 1889, a trouvé preneur pour 16,5 millions de francs français (3millions de dollars) à Paris en 1992.

Pour un dessin, il faut compter entre 30 000 FF (5500dollars) et 350000 FF (64000dollars).

Paul GAUGUIN 1848-1903 • Auto portait au Christ jaune • Huile sur toile 38 cm x 46 cm .Non signé • Peint en 1889-1890 • Localisation: Paris, musée d'Orsay • Expositions: Paris, 1923, 1949, 1989; Cambridge, 1939; Baltimore, 1936; Lausanne, 1950; Munich, 1960; Saint-Germain-en-Laye, 1985 Bernard de lui envoyer.

Quant au Chr ist cruci­ fié, n' est-ce pas l'i mage à laquelle s'identifie l'artiste, prophète abandonné de tous, se sacrifiant à son destin et endurant les mêmes souffrances que lui? Au premier plan, pris entre« l' ange et la bête » (F.

Cachin), le visa­ ge du peintre se révèle grave, arborant une expression tendue, presque soucieuse.

L'HISTOIRE L e tableau ava it été offert par Gauguin à Marie-jeanne Gloanec, propriétaire de l'a uberge gui portait son nom, à Pont -Ave n.

Le jeune peintre nabi Maurice Denis le lui acheta en 1903 et le conserva toute sa vie.

Il a été acquis par le musée d'Orsay en février 1994.

Un autre Chr i st, tragique , styl isé: Le Chr ist vert .

La Bretagne dans toute sa sévéri té ...

Gaugu in traâuit sa solitude .. »