Paul GAUGUIN:AUTOPORTRAIT AU CHAPEAU.

« Paul GAUGUIN AUTOPORTRAIT AU CHAPEAU Ce célèbre autoportrait, où Gauguin s'est représenté d.eva?t une d~ ~es toiles, comporte sur l'envers un autre tableau, portraat d un musicien ami de l'artiste ...

En septembre 1893 , Gauguin revient en France après avoir passé deux ans et demi à Tahiti.

Une exposition de ses œuvres est organisée chez Durand-Ruel, mais elle ne remporte aucun succès.

LE CONTEXTE Le peintre s'est installé rue Vercingétorix, à Paris , dans une petite maison en bai~ dont !1 a peint les murs en jaune et en vert ol1ve .

C est là qu'il reçoit ses amis et entame une nouvelle liaison avec une jeune femme mi-malaise, mi­ indienne, dite • Anna la Javanaise •.

L'ŒUVRE Gauguin s'est représenté devant Manou lupo­ pau, ou L'Esprit des morts veille, une œuvre réalisée en 1892 , qu'il considérait comme un des meilleurs tableaux exécutés à Tahiti et qu'il a décrit ainsi dans Cahier pour Aline : « Une jeune fille canaque est couchée sur le ventre montrant une partie de son visage effrayé.

Elle repose sur un lit garni d'un pareo bleu et d'un drap jaune de chrome clair .

Un fond violet pourpre semé de fleurs semblables à des ét incelles élect riques ; une figure un peu étrange se tient à côté du lit.» Le tableau est à l'en vers, puisque vu dans un miroir.

La charpente jaune de chrome en dia- Manou tupapa~ était l'un des ta_bleau x préfé r és de Gaugu in .

C est pour cette ra1 son .

qu 'ille reproduit dans son autoportrait .

Paul GAUGUIN 1848-1903 • Autoportrait au chapeau (recto).

Portrait de William Molard (verso) • Huile sur toile 46 cm x 38 cm • Non signé • Localisation: Paris, musée d'Orsay • Expositions: Paris, 1906 (exposé côté verso),1989; Bâle 1928; Oslo, 1955 gonale est celle de son atelier, rue Vercingé­ torix.

L'accent est mis sur le visage, aux traits fortement dessinés, et surtou t sur le regard , comme si celui-ci appelait le spectateur à por­ ter ses yeux sur le tableau peint derrière lui.

L'HISTOIRE Au revers de ce tableau figure le portrait fron­ tal d'un musicien nommé William Molard, qui vivait rue Vercingétorix au-dessus de chez Gauguin.

Cette année-là, les Molard se mon­ trèrent de précieux amis pour l'artiste , d'autant que Van Gogh et son frère avaient disparu et que son ami peintre Meyer de Haan était mourant.

Molard acheta le tableau à Gauguin, et, lors du Salon d'Automne de 1906 , le fit exposer sur _ l'e nvers! Cette toile appartint ensuite à Judith Gérard la fille d'Ida Ericson, femme de Molard,' puis fut acheté par le marchand d'art Ambroise Vollard.

Elle devint ensuite la pro­ priété du collectionneur et historien d'art Dou­ glas Cooper, qui publia les lettres de Gauguin à Van Gogh .

Après avoir figuré dans une autre collection privée , ce tableau fut acquis par le musée d'Orsay en 1966.

LA COT E Tahiti e nn es, un de ssin au fusain réali sé par l'arti s te e n 1891-189 3, s'es t vendu 4 ,3 million s de franc s fran çai s (780000d ollar s) à Lo ndr es en 1991.

Quant au x nombreu ses g ravure s s ur bois d e G au guin , le ur pri x va de 20000F F (3600doll ar s) à 142600F F (26000dollar s).. »