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passage.

Publié le 08/12/2021

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passage. 1789 veut rompre en tout point avec tous les vices qui ont conduit la France à sa perte : le gouvernement
des femmes est de ceux-là. Pour ne plus jamais revoir de Pompadour, faisons simple : renvoyons toutes les
femmes « aux devoirs de leur sexe », la cuisine et les enfants jusqu'à la fin des temps.
Aurait-on regardé au-delà de nos frontières, on aurait pu s'apercevoir pourtant du nombre impressionnant de
femmes d'État que compta ce siècle. Après Pierre le Grand, et pendant près de cent ans, la Russie fut presque en
continuité gouvernée par des tsarines, jusqu'à Catherine II, la « Grande Catherine ». L'Autriche et la Hongrie
connaissent au temps de Louis XV leur plus grande souveraine, l'impératrice Marie-Therèse - mère d'une certaine
Marie-Antoinette, mais d'une tout autre stature. On se garde bien également, à l'époque, d'étudier la solution
proposée par certaines femmes pour faire sortir leurs soeurs du piège où les enferment ces rôles de favorite ou de
« femme d'influence ». Dramaturge, essayiste, Olympe de Gouges écrit au début de la Révolution une
« Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne » qui demande une chose simple : l'égalité des droits
politiques et sociaux pour les deux sexes. Elle meurt sur l'échafaud, son idée est enterrée avec elle, sous le mépris
et les railleries.
1 Perrin, 2007.

Troisième partie
La France
depuis la
Révolution

29
La Révolution
Fin de la monarchie (1789-1792)
Rappel de l'épisode précédent : les caisses sont vides. Louis XVI se résout au dernier expédient qui lui reste.
Demander à ses sujets de l'aider à trouver une solution à la crise financière. C'est le but officiel de la grande
assemblée qu'il convoque : les États généraux du royaume. Créés au Moyen Âge par Philippe le Bel, ils n'ont pas
été réunis depuis l'enfance de Louis XIII, en 1614, on a même oublié selon quelle procédure. Quelle importance ?
Les temps ont tellement changé. Il y a deux siècles, la répartition de la société en ordres distincts était à peu près
acceptée. Elle crée le noeud du problème aujourd'hui. Partout, dans les bourgs et les campagnes, souvent avec
l'aide du curé, et souvent aussi à partir de modèles établis dans les villes, comme le pensent maintenant les
historiens, on rédige les fameux « cahiers de doléances », qui expriment respectueusement au bon roi les souhaits
que l'on forme. Chacun de son côté élit ses représentants, le clergé, la noblesse, et tous les autres. Mais les autres,
c'est-à-dire le tiers état renâclent. En janvier 1789, un certain abbé Sieyès, alors inconnu, devient célèbre en
quinze jours grâce à un petit pamphlet dont les formules simples expriment avec justesse l'état de l'opinion :
« Qu'est-ce que le tiers état ? Tout ! Qu'a-t-il été jusqu'à présent dans l'ordre politique ? Rien ! Que demande-t-il ?
À y devenir quelque chose. » Il y est presque.
Repères
1789
1790
1791
1792
Des États généraux au serment du Jeu de paume
Retenons notre souffle. 5 mai 1789, à Versailles, grandiose cérémonie d'ouverture des États généraux. Plus de
1 400 députés s'étirent en une longue procession. En tête, le tiers état, vêtu de l'humble habit de drap noir auquel
le protocole le contraint. Derrière, les nobles dans leurs parures chamarrées, les riches prélats dans leurs robes
somptueuses, le roi, la Cour. Leur rutilant défilé est la parade funéraire d'un monde à l'agonie, et ils ne le savent
pas. Dès les jours suivants, les habits noirs se cabrent. La querelle porte sur la façon dont on doit voter. Il faut voter
par ordre, disent les grands de la noblesse et du clergé : à deux contre un, ils sont sûrs de pouvoir bloquer toute
décision qui leur déplaira. Il faut voter par tête, dit le Tiers, énorme par son nombre de députés. Chicanes
juridiques pendant un mois et demi, blocage. Le 17 juin, le Tiers, rejoint par quelques membres du clergé et une
partie de la petite noblesse, fait son coup de force : il se déclare « Assemblée nationale ». Le 20, cette assemblée
nouvelle veut se réunir dans la salle

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