Paraguay (1984-1985)
Publié le 20/09/2020
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La vague démocratique qui a balayé le "Cône Sud" de l'Amérique latine en
1983-1984 semble avoir ignoré le Paraguay où le général Alfredo Stroessner règne
sans partage depuis trente et un ans.
Pourtant, le retour des civils au pouvoir
à Buenos Aires et à Montevideo a créé un environnement plus favorable aux
opposants au régime: sous la pression du président argentin Raúl Alfonsín, le
général Stroessner a même autorisé quelques exilés à rentrer au pays.
L'opposition, de son côté, s'est exprimée timidement dans la presse, et les
partis ont cherché à occuper les maigres espaces de liberté concédés par le
régime.
Même si le pouvoir du "général-président" est resté intact (maintien de
l'état de siège), le Paraguay n'est plus le pays apathique qu'il était
autrefois.
Depuis 1984, en effet, la contestation s'est amplifiée: manifestation en avril
et en mai 1985 à Asunción, occupation de terres par les paysans, agitation
étudiante et revendication syndicale ont créé un nouveau climat politique.
L'Église, par le biais de la "Conférence épiscopale", a aussi rejoint ceux qui
critiquent le "manque de démocratie".
Les partis modérés de l'opposition,
regroupés depuis 1979 en un "accord national", ont cherché à consolider leur
influence à la faveur de cette évolution.
Au sein même du régime, des
contradictions se sont fait sentir, notamment dans l'appareil du Parti colorado
au pouvoir.
Le boom économique consécutif à la construction par le Brésil, en association
avec le Paraguay, du barrage géant d'Itaipu est brusquement retombé au début des
années quatre-vingt: chute de la monnaie nationale, le guarani, déficit des
échanges commerciaux (le Paraguay exporte du coton, du bois, de la viande, plus
difficiles à écouler sur les marchés étrangers).
Les milieux d'affaires, gênés à
leur tour par la corruption qui ronge le système, s'interrogent sur l'avenir du
régime.
Le général Stroessner, qui devrait en principe rester au pouvoir jusqu'en 1988,
paraissait en pleine forme en dépit de ses 72 ans...
Pourtant, en 1985, le
problème de "l'après-Stroessner" se posait jusque dans son entourage immédiat.
La bataille de la succession risquait d'être fatale pour le parti unique même si
Abdo Benitez, secrétaire privé du président, tenait bien en main l'appareil du
Parti colorado, et était à même de désigner un successeur.
Pour l'opposition,
une libéralisation paraissait inconcevable avec le maintien au pouvoir du
général Stroessner: la transition ne pourra être assumée par un seul parti.
A
Washington enfin, où l'on estime que la chute brutale de la dynastie Somoza
conduit à l'instauration d'une "dictature communiste" au Nicaragua, le problème
Stroessner est aussi posé: Ronald Reagan n'a-t-il pas déclaré, en mai 1985, que
la Paraguay faisait partie, avec le Chili, le Nicaragua et Cuba, des dernières
dictatures de l'Amérique latine?.
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