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Pakistan (2000-2001): Sous la pression des partis religieux

Publié le 20/09/2020

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« L'optimisme consécutif au coup d'État d'octobre 1999 (qui avait renversé Mian Nawaz Sharif) a fait place au désenchantement face à la lenteur de la mise en œuvre du programme de réformes annoncé par le général Pervez Musharraf, qui semblait pris en otage par les partis religieux.

Le chef de l'Exécutif a réitéré son engagement de respecter l'arrêt rendu en mai 2000 par la Cour suprême - qui justifiait la prise de pouvoir des militaires au nom de la "doctrine de la nécessité" et leur accordait un délai de trois ans pour organiser des élections législatives -, sans toutefois indiquer le processus qu'il envisageait pour le retour à la démocratie.

Des élections locales "sans partis" se sont déroulées en plusieurs phases entre décembre 2000 et juillet 2001.

La participation au scrutin a été relativement faible et une partie des sièges réservés aux femmes - un tiers du total - n'ont pas été pourvus faute de candidates.

Les élections n'ont pas véritablement permis le renouvellement du personnel politique souhaité par le général Musharraf, une bonne partie des élus étant liés à des partis politiques ou aux structures traditionnelles de pouvoir.

Le Mouvement national unifié (MQM) a boycotté le scrutin à Karachi, permettant à la Jamaat-e islami et au Parti du peuple pakistanais (PPP) de remporter la majorité des sièges.

Par ailleurs, le maintien des électorats séparés pour les minorités non musulmanes (listes à part) a entraîné le boycottage du scrutin par celles-ci, notamment dans la province du Sind.

Le 20 juin 2001, P.

Musharraf a été investi président, déclenchant des protestations d'une partie de la classe politique et des juristes. Corruption : épilogues et nouvelles révélations L'ancien Premier ministre M.

Nawaz Sharif a été condamné en juillet 2000 à quatorze ans d'emprisonnement et à l'interdiction d'exercer toute fonction publique pendant vingt et un ans pour l'achat illégal d'un hélicoptère.

Il a également vu sa condamnation à perpétuité pour piraterie aérienne et tentative de meurtre (avril) confirmée en appel, mais a finalement été gracié en décembre 2000 par le général Musharraf en échange de son exil en Arabie saoudite et de la confiscation d'une partie de ses biens.

Son départ a exacerbé les luttes de clans au sein de sa formation, la Ligue musulmane du Pakistan (PML), qui a connu une scission. L'ancien Premier ministre Benazir Bhutto est restée en exil, tandis que son mari, Asif Zardari, entamait sa cinquième année en prison. L'affaire des retranscriptions d'écoutes téléphoniques publiées en février 2001 par le Sunday Times de Londres, révélant qu'un juge de la Haute Cour de Lahore avait fait l'objet de pressions de la part du gouvernement de M.

Nawaz Sharif pour condamner B.

Bhutto à une peine maximale, a renforcé la perte de confiance dans l'appareil judiciaire. La publication par la presse indienne, en août 2000, d'extraits du rapport de la Commission Hamood ur Rehman, désignée en 1972 pour établir les responsabilités dans la sécession du Bangladesh, a fortement gêné l'armée, accusée dans ce document d'inefficacité et de corruption.. »

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