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Pakistan (1992-1993): Conflit constitutionnel

Publié le 20/09/2020

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« L'année 1992 a vu se produire au Pakistan un événement extrêmement important sur le plan de la politique intérieure: la province du Sind, connue de tout temps pour ses bandits de grand chemin (dacoit), avait vu s'accroître, à partir du début des années quatre-vingt et à la faveur des mouvements d'exode et de résistance afghans, la circulation sur son territoire des armes et de la drogue. Ce trafic avait, à son tour, amplifié et urbanisé ce banditisme, en particulier à Karachi et à Hyderabad.

La police s'était révélée inefficace, la plupart des élus étant des propriétaires terriens dont les milices privées avaient passé des accords "de protection" avec les bandes, et même des étrangers commençaient à faire l'objet d'enlèvements contre rançon, ce qui contrariait la politique d'encouragement aux investissements du gouvernement fédéral.

Or, le 31 mai, sur demande du gouvernement provincial du Sind et en accord avec l'article 147 de la Constitution, l'armée pakistanaise a lancé une vaste opération de maintien de l'ordre dans cette province: en deux mois, 60 bandits ont été tués, 687 policiers radiés.

Ainsi, pour la première fois dans l'histoire du pays, le désordre civil n'a pas amené la prise du pouvoir par les militaires, comme cela s'était produit en 1958 et en 1977. Dénouement de deux problèmes communautaires Cette opération a été approuvée par Benazir Bhutto, ancien Premier ministre et chef du groupe parlementaire d'opposition PDA (Alliance démocratique du peuple), mais a coûté quelques députés à la coalition détenant la majorité gouvernementale, l'IDA (Alliance démocratique islamique) du Premier ministre Mian Nawaz Sharif.

Les militaires ont en effet découvert que son allié régional, le MQM (Mouvement de la communauté Mohadjir) d'Altaf Hussein réunissant des musulmans immigrés de l'Inde - 5 millions d'âmes sur les 26 millions du Sind - entretenait 23 salles de torture à Karachi.

Le MQM y a entrepris, en effet, d'asseoir la prééminence des Mohadjirs (64,1% des 5200000 habitants au recensement de 1981) sur les communautés pendjabi (16,3%), pathan (11,3%), baloutche (4,4%) et surtout sindhi de souche (3,8%).

A.

Hussein a fui à Londres et 27 de ses députés provinciaux et nationaux ont démissionné le 5 juillet 1992. Les conflits intercommunautaires ont cependant continué au Sind: le 23 janvier 1993, des bombes ont explosé dans les deux centres commerciaux d'Hyderabad, faisant 23 morts et 100 blessés. Autre événement marquant pour l'histoire du Pakistan, le premier contingent des 238000 rapatriés pakistanais du Bangladesh est arrivé, le 12 janvier 1993, à Lahore (Pendjab).

Collaborateurs du gouvernement pakistanais pendant la guerre d'indépendance du Bangladesh en 1971, ces Mohadjirs venus initialement, en 1947, de l'État du Bihar, en Inde, rejoindre ce qui était alors le Pakistan oriental, ont été internés vingt-deux ans durant dans des camps bangladais.

Tous les gouvernements pakistanais précédents avaient refusé de les accueillir; c'est, en fait, la Ligue islamique mondiale de Djeddah (Arabie saoudite) qui a financé leur rapatriement et leur réinsertion. Mian Nawaz Sharif marque des points. »

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