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Pakistan (1982-1983): La voie de l'islam

Publié le 20/09/2020

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« Le général Mohamed Zia Ul Haq, l'homme fort du Pakistan, prétend qu'il doit son pouvoir depuis 1977 à l'amour de son peuple.

Faute de quoi, dit-il, "il m'aurait renversé".

Il estime également que le Dieu tout-puissant lui est également favorable, en lui permettant de servir l'islam. Quels que soient ses droits divins, le maintien au pouvoir de Zia suppose quelques explications.

L'armée, forte de 500 000 hommes, lui porte un soutien enthousiaste.

Une puissante bureaucratie l'appuie.

Les vieux propriétaires terriens féodaux et les nouveaux fermiers capitalistes, les industriels et les grands entrepreneurs lui sont acquis.

Il en va de même des promoteurs, des importateurs, des exportateurs, des spéculateurs fonciers, des contrebandiers. Jamais auparavant ces groupes n'avaient fait preuve d'une telle sympathie envers l'autorité. L'armée a privé le peuple du droit de vote.

Celui-ci ne peut se rassembler ou manifester pour faire entendre ses griefs.

Il ne peut pas davantage présenter de pétition à un député élu, puisqu'il n'y en a pas.

Il lui est impossible de s'adresser à un politicien, puisque les partis politiques et leurs activités sont interdits.

Il ne peut faire confiance à la presse, contrôlée par le gouvernement.

Il ne risque pas de demander réparation auprès des tribunaux contre la brutalité et les exactions de la bureaucratie car la loi martiale nie aux tribunaux toute compétence concernant les droits de l'homme.

Quant aux syndicats, ils sont totalement paralysés.

Apathie et sentiment d'impuissance ont donc continué à prévaloir au sein de la population en 1982, même s'ils diminuaient quelque peu. Une caractéristique fréquente des régimes autoritaires pakistanais, indépendamment de leur couleur politique, reste leur attachement au statu quo et celui du général Zia ne déroge pas à cette règle.

Le système foncier au Pakistan n'a pas été modifié depuis l'époque où Raj a opéré quelques changements mineurs au lendemain de sa victoire de 1840.

A l'exception des colonies du canal du Pendjab, où de petites propriétés foncières sont apparues, le mode d'exploitation dominant reste le métayage.

Les métayers pouvaient être expulsés légalement - parfois même de leur maison - sur la seule volonté des propriétaires terriens.

La situation légale des métayers n'est guère meilleure aujourd'hui et l'amélioration de leur situation économique n'a été que marginale. Le seul changement significatif dans les campagnes a été l'apparition d'une nouvelle aristocratie, constituée principalement de fonctionnaires et d'officiers de l'armée.

On leur a accordé - ou pratiquement donné - des propriétés de 40 à 200 hectares.

Ils cultivent leurs terres de manière intensive, employant une main-d'oeuvre salariée et utilisant des techniques et des équipements très modernes.

Ils sont les principaux bénéficiaires de la "Révolution verte" dans l'agriculture, et le gouvernement leur accorde généreusement subventions et crédits. Dans le secteur industriel, la politique de Zia s'est soldée par un échec.

Sa rhétorique en faveur de l'entreprise privée est sincère mais il a été incapable. »

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