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Ouzbékistan (2002-2003): Plate-forme militaire américaine

Publié le 20/09/2020

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« L'année 2002 a été marquée en Ouzbékistan par l'accroissement significatif de la présence occidentale.

Ainsi, la base aérienne américaine de Khanabad, l'une des trois plus importantes de l'ex-URSS, a servi au stationnement des troupes aéroportées engagées en Afghanistan (octobre-novembre 2001).

Cette installation, qui se voulait extrêmement discrète, a marqué un changement géopolitique majeur en Asie centrale, insérant au c œur de cet espace une force de frappe redoutable et rattachant de facto cette république au groupe des pays intégrés au système militaire des États-Unis.

Ces derniers, qui ont remplacé en Asie centrale les Russes comme puissance militaire dominante, entendent jouer un rôle de stabilisateur, principalement en appuyant les gouvernements en place dans leur lutte contre les oppositions islamistes armées.

Il semblerait que les chancelleries occidentales attendent, en contrepartie de ce soutien, une certaine démocratisation. Les oppositions nationalistes et démocrates ont été totalement éliminées au début des années 1990.

En butte aux remontrances de la communauté internationale sur la question des droits de l'homme, le président Islam Karimov avait jusqu'alors fait la sourde oreille.

Cependant, les élites dirigeantes, du moins celles ayant un rôle de représentation à l'étranger, ont semblé accepter le débat.

À l'automne 2002, le discours public de l'ambassadeur britannique à Tachkent sur le thème de la violation des droits de l'homme en Ouzbékistan a entraîné une opération de charme des autorités ouzbèkes envers les puissances occidentales.

Certains responsables en contact avec les organisations internationales ont admis la nécessité des réformes allant dans le sens d'un meilleur respect des droits de l'homme.

La suppression de la censure officielle au printemps 2002 a été mise en avant comme une preuve de bonne volonté. Cependant, dans le même temps, la répression envers les très rares journalistes indépendants a semblé se durcir et celle visant les milieux islamistes s'est maintenue. Malgré l'élimination des maquis islamistes ouzbeks dans les montagnes entourant la vallée de Ferghana ou le recul du port du voile et de la barbe dans cette même vallée, un retour de l'islamisme radical à moyen terme était à prévoir.

En effet, la population de ce c œur économique et humain de la région se sent toujours marginalisée, les élites de l'État étant plutôt issues de la ville de Tachkent et des autres régions du pays.

La ville de Namangan a régulièrement été stigmatisée par les médias ouzbeks comme l'un des foyers de l'activisme politique islamiste.

Les routes d'accès à la vallée sont restées sévèrement contrôlées.

Les frontières qui séparent la vallée entre les États tadjik, ouzbek et kirghize sont devenues difficilement franchissables pour les riverains, le minage de portions de frontière avec le Tadjikistan ayant provoqué des victimes civiles et séparé des réseaux familiaux et économiques transnationaux.

Ce processus de marginalisation de la vallée de Ferghana peut être vu comme l'une des causes du développement de l'islamisme dans cette régon.

Le même phénomène peut être observé du côté kirghize.

A contrario, la partie tadjike de la vallée, contrôlée par d'anciens leaders communistes mieux intégrés au clan au pouvoir à Douchanbé, semble bien sûr beaucoup moins encline à l'idéologie des partis islamistes. Seul un rééquilibrage de ces clivages régionaux au sein du pouvoir pouvait. »

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