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Ouganda (1999-2000): Affrontements avec le Rwanda

Publié le 20/09/2020

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« En mars 2000, l'Ouganda a fait la une de l'actualité internationale lorsque ont été découverts, dans l'ouest du pays, des centaines de corps d'adeptes du Mouvement de la restauration des dix commandements de Dieu.

Au total, plus de 1 000 personnes ont été assassinées par les dirigeants de cette organisation millénariste.

Ce massacre a mis en évidence l'influence grandissante des nouveaux mouvements religieux, au détriment des Églises instituées, à l'influence historique. L'autre événement marquant a été la rupture de l'alliance entre le pouvoir ougandais et le régime rwandais de Paul Kagame.

Unis contre l'ancien dictateur zaïrois, le maréchal Mobutu Sese Seko (renversé et décédé en 1997), les deux pays s'étaient engagés, en août 1998, dans une "seconde guerre congolaise" contre les forces du président Laurent-Désiré Kabila, qui cherchait à se défaire de l'emprise de ses parrains des Grands Lacs.

Mais des divergences stratégiques sont rapidement apparues entre Kigali et Kampala, qui ont conduit à l'éclatement des rébellions congolaises en trois branches, l'une inféodée au Rwanda (Rassemblement pour le Congo démocratique [RCD]-Goma) et les deux autres (le RCD-ML d'Ernest Wamba dia Wamba et le MLC -Mouvement de libération congolais - de Jean-Pierre Mbemba) appuyées par l'armée ougandaise.

Sur le terrain, cela s'est traduit par une partition précaire des zones d'influence militaire et de prédation économique.

La rivalité s'est avivée entre les deux armées, engagées l'une et l'autre dans une véritable économie de pillage des ressources du Congo (-Kinshasa).

La tension a fini par éclater en août 1999 à Kisangani, ville minière, où l'UPDF (Forces de défense du peuple de l'Ouganda) et l'APR (Armée patriotique rwandaise) se sont affrontées à l'arme lourde.

La défaite ougandaise a causé un véritable traumatisme dans le pays. En mai et juin 2000, alors que devait se déployer la Mission d'observation des Nations unies au Congo (Monuc), cette "guerre dans la guerre" a repris, faisant des centaines de victimes civiles.

Malgré la signature, le 8 mai, d'un accord de démilitarisation, la tension est restée vive entre les deux anciens alliés, semblant avoir atteint un point de non-retour. Sur le "front nord", les rapports entre l'Ouganda et le Soudan, considéré comme la principale menace stratégique, se sont réchauffés.

En décembre 1999, le président Yoweri Museveni et son homologue soudanais ont signé à Nairobi un accord de bon voisinage.

Mais les rapports entre les deux pays restaient marqués par une très forte méfiance et un discours belliqueux. L'aventurisme militaire extérieur, très contesté par l'opinion publique, a pesé de plus en plus lourdement sur l'évolution politique interne.

Sur fond d'affaires de corruption, la presse et le Parlement ont régulièrement mis en cause les agissements frauduleux de l'armée dans la guerre au Congo (-Kinshasa). Promoteur d'un système du "Mouvement", conçu comme une alternative à la démocratie multipartisane, et détenant les principaux leviers de mobilisation du pays, le pouvoir semblait s'être assuré, dès la préparation du référendum sur le multipartisme, une confortable victoire.

Faute de pouvoir mener une véritable campagne, les principaux partisans du multipartisme ont décidé de boycotter le scrutin, qui s'est soldé, le 29 juin 2000, par un rejet du multipartisme. »

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