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Oskar Kokoschka

Publié le 16/05/2020

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« Peintre expressionniste et écrivain autrichien, qui vécut en Angleterre à partir de 1938.

D'abord influencépar les peintres de la "Vienna Sezession" (la sécession de Vienne), il peignit des marines aux couleursvives et des portraits chargés.

On lui doit plusieurs pièces de théâtre.

Après la Première Guerre mondiale,Kokoschka travailla d'abord à Dresde, puis à Prague.

Fuyant les nazis, il se réfugia en Angleterre et obtintsa naturalisation en 1947.

A l'art du portrait, il ajouta des panoramas et des vues urbaines des annéesvingt et trente, ainsi que des allégories politiques dans les années cinquante. La peinture...

n'est pas fondée sur trois, mais sur quatre dimensions.

Cette quatrième dimension est laprojection de soi. Oskar Kokoschka Né à Pöchlarn dans une famille pauvre, Kokoschka passa son enfance à Vienne.

A dix-huit ans, il décrocha unebourse pour entrer à l'École des arts et métiers de la capitale autrichienne, où il devint maître assistant.

Peupassionné par les arts décoratifs, il s'intéressa à l'étude des formes humaines, en faisant poser des modèles dansses classes du soir.

Il rencontra en 1908 l'architecte Adolf Loos qui l'introduisit dans les milieux artistiques etlittéraires viennois et l'aida à obtenir ses premières commandes.

Dans le même temps, Kokoschka écrivait despoèmes et des pièces de théâtre dans lesquels il exprimait sa philosophie humaniste.

En 1914, il s'engagea dansl'armée autrichienne et fut grièvement blessé.

Démobilisé, il concentra sa création picturale et littéraire sur le thèmedes horreurs de la guerre.

Il exprima dans ses portraits incisifs la force destructrice des révolutions, interprétationqui sera victime de la campagne nazie contre "l'art dégénéré" en 1937.

Ses oeuvres furent retirées des galeries, deslibrairies et des théâtres.

Durement atteint, l'artiste se réfugia à Londres où il exécuta encore quelques toilespolémiques qui mettaient en scène sa détresse face à la souffrance d'une humanité aux mains des régimesoppressifs.

Au lendemain de la guerre, son talent artistique et son engagement humaniste gagnèrent la faveur dupublic et lui permirent enfin de vivre de son double métier de peintre et d'écrivain.

Il mourut en Suisse à quatre-vingt quatorze ans. Dans l'art nouveau du XXe siècle qui s'éloigne de l'impressionnisme, Oskar Kokoschka, dès sa première apparition en1908, fait figure d'artiste indépendant.

Pourtant, si l'on veut comprendre l'art de Kokoschka, lequel ressemblebeaucoup à l'art de la France par sa recherche de formes et de symboles nouveaux, mais en est très distant par safougue effrénée et son mode d'expression peu classique, il faut se rappeler combien Kokoschka doit à l'Autriche decette époque, ou plutôt à Vienne, capitale d'un empire mourant.

La jeunesse y était particulièrement influence pardes hommes comme Karl Kraus, le grand accusateur de l'âge de la machine, ou par le réformateur Adolf Loos,créateur de l'architecture moderne, qui menait une lutte acharnée contre la dégénérescence des ateliers viennois.Ces hommes furent, d'ailleurs, les premiers à prendre parti pour Kokoschka, lorsque l'orage éclata sur lui lors de sespremières expositions.

N'oublions pas non plus que c'était alors l'époque où Gustav Mahler oeuvrait à Vienne, où lamusique moderne entrait, avec Schöenberg, dans une phase nouvelle, et où, surtout, les oeuvres du grandpsychologue Freud et du philosophe Weininger faisaient la plus profonde impression sur la jeunesse.

Tout celapermet de comprendre comment Kokoschka en vint à exécuter ses premiers portraits irréalistes, dont l'effetpsychologique dépassait de beaucoup celui du portrait réaliste.

Le seul parmi les artistes autrichiens sur lequel ilpouvait prendre modèle était Gustav Klimt.

Quels que soient le manque d'harmonie et l'intensité des lignes deKokoschka, c'est Klimt qui lui a donné cette compréhension des contours sensibles et pleinement expressifs d'uneforme, d'un corps de femme, et c'est à lui, avec raison, que Kokoschka a dédié son premier ouvrage imprimé : lesGarçons rêveurs.

Il n'en fut pas moins, à l'égard de Klimt, un rénovateur, un révolutionnaire dont les premiersportraits ne contenaient rien de la beauté propre aux oeuvres de Klimt, mais produisaient plutôt l'effet contraire etdéchaînaient l'orage par leur manière de découvrir l'homme tel qu'il est.

Il y a ici encore une série illustre d'ancêtresdes modernes, de Munch à Van Gogh, dont Kokoschka a connu les oeuvres dans les musées de Vienne, dans desexpositions ou en reproduction et qu'il s'est assimilées pour en tirer avec une puissance obstinée des formesnouvelles.

Ce nouveau langage des formes est apparenté à bien des égards à l'art occidental moderne, comme, parexemple, la démoniaque représentation simultanée des figures de face et de profil, si efficacement utilisée parPicasso, avait été le fait avant lui de Kokoschka, dans le troublant autoportrait qu'est son Ecce Homo.

Quelquechose pourtant sépare de l'art occidental cet ennemi, par amour, de l'humanité : c'est qu'il éprouve le besoin decrier sa souffrance et sa joie, ou plutôt, car il est peintre, celui d'éterniser en couleurs et en contrastes de formesl'instant du conflit avant son dénouement, quoique, par la suite, il ait semblé se rapprocher de la traditionnaturaliste et baroque.

En s'y aventurant, il a découvert de nouvelles possibilités plus différenciées, plus spontanéesde faire valoir les couleurs et les formes, que l'on avait à peine supposées jusqu'à lui.

Certains effets de couleursapparaissent parfois, tantôt dans des oeuvres, poussées au mysticisme, de la peinture baroque d'extase religieuse,tantôt chez Maulpertsch en Autriche, seulement parce que, liées à la foi, ces couleurs s'harmonisent, tandis quechez Kokoschka, sous l'empire de sentiments semblables mais sécularisés, les couleurs et les contrastessentimentaux s'accusent ou s'estompent.

C'est la nature humaine qui le rattache à cet art baroque.

Cette manièrede voir et de peindre le monde, l'homme et les paysages est en quelque sorte le point où Kokoschka touche aussibien à l'expressionnisme allemand qu'à l'art français moderne, et s'en distingue aussi le plus nettement.

Del'expressionnisme allemand, dont Kokoschka peut être compté au nombre des créateurs, il se sépare cependant parsa compréhension profondément humaine, son véritable humanisme qui reste surtout européen dans sa dualité, sansdégénérer en formalisme rigide.

Deux tendances essentiellement différentes apparaissent sans cesse dans lesoeuvres de Kokoschka : la joie de vivre gréco-dionysiaque d'une part, joie du monde, de la femme, du grandpaysage rempli de lumière et de couleurs, et d'autre part, cette foi dans l'humanité qui, par la charité chrétienne. »

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