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Oral Sonnets pour Hélène

Publié le 26/03/2024

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« Oral Français : Nous allons vous présenter le poème Sonnets pour Hélène issu du recueil Les Amours écrit en 1578. L’auteur est Pierre de Ronsard et nous commencerons par vous parler de sa biographie : Il est né en 1524 en Vendômois au sein d’une famille française noble.

Cette période correspond à la Renaissance durant laquelle il y eut de grands changements : les réformes protestantes de Luther et Calvin suivies de contre réformes religieuses aboutissant à des guerres de religion.

C’est une période avec des auteurs humanistes comme Erasme et des artistes importants comme Michel-Ange et des auteurs tel que Shakespeare.

Il a d’abord travaillé en tant que diplomate pour plusieurs rois puis il a commencé la poésie et fonde par la suite le groupe de la Pléiade en 1549 avec son ami Joachim du Bellay qui sera plus tard composé de 7 poètes.

Leur but étant de renouveler et de perfectionner la langue française pour participer à son émancipation du latin, unifier la France et rivaliser avec l’Italie qui avait fait la même chose.

Leurs œuvres sont inspirées de la mythologie et des littératures antiques.

Sa poésie est inspirée de celle de Joachim du Bellay suit les règles de la Pléiade : la poésie lyrique qui consiste à exprimer des sentiments personnels.

Il était reconnu pour sa poésie et était surnommé « Prince des poètes » par Charles IX.

Il s’inspire de ses rencontres amoureuses pour ses oeuvres comme Hélène de Surgères pour son poème : sonnets pour Hélène. Ses principaux ouvrages sont : Les Odes en 1550, Les Amours en 1552, La Continuation des Amours en 1555 et la Francinade en 1572. Nous allons maintenant vous parler du poème.

Les principaux thèmes sont la beauté et l’amour qu’il ressent pour la muse Hélène, la fuite du temps, la vieillesse et la mort ainsi que le principe du carpe diem : profiter du présent sans se soucier du lendemain.

Le registre de ce poème est lyrique avec l’expression de la beauté, l’amour, la tristesse, la plainte et la mélancolie.

Il y a aussi le registre élégiaque qui correspond à l’expression d’un regret. A présent nous allons en faire une explication linéaire : Il est composé de deux quatrains et de deux tercets, il s’agit donc d’un sonnet.

Pierre de Ronsard respecte donc une forme fixe qui est imposée par la Pléiade.

Les vers sont composés de 12 syllabes, ce sont donc des alexandrins.

Les vers sont donc longs et composés d’un nombre de syllabes pair. Ce qui en fait un poème isométrique, c’est à dire que tous les vers font la même longueur.

Le rythme est binaire c’est à dire, une césure au milieu du vers qui le sépare en 2 hémistiches de 6 syllabes.

Cela permet de reprendre son souffle lors de la lecture et d’imposer un rythme au poème. Il n’y a pas d’enjambements ni de rejets.

Ce poème n’est pas engagé car il ne cherche pas à créer un débat ou défendre une idée. Première strophe : On observe des rimes en -elle entre « chandelle » et « belle » dans la première strophe et entre « nouvelle » et « immortelle » dans la deuxième strophe.

Ce sont des rimes suffisantes (avec deux sons différents) et féminines car elles se terminent par un e.

Ensuite, il y a des rimes en -ant entre « filant » et « émerveillant » pour la première strophe et entre « sommeillant » et « réveillant » pour la deuxième.

Ce sont des rimes pauvres (avec un son en commun) et masculines.

Il y a une alternance entre les rimes féminines et masculines elles sont également embrassées.

Les rimes accentuent le mot « vieille » qui montre le temps qui passe et la dégradation de la beauté. On remarque une assonance en -ant ce qui accentue « dévidant » et « filant » créant ainsi un effet de monotonie des occupations d’Hélène.

Ainsi qu’ une assonance en -ant dans la deuxième strophe qui accentue principalement « servante » et « réveillant » ce qui montre encore une fois un ennui.

On observe une légère allitération du son -ss, cela traduit une usure et un amoindrissement puis d’une tristesse dans la deuxième strophe.

Tous ces jeux de sonorités créent un effet de surprise en ralentissant la lecture du poème. Il y a une prolepse au vers 1 : « Quand vous serez vieille », nous avons ici une image d’Hélène vieillissante, c’est une projection dans le temps.

Il peint un portrait négatif d’Hélène avec cette phrase péjorative tout en se mettant en valeur lui-même pour la persuader de se laisser séduire. C’est accentué par le champs lexical de la vieillesse : « vieille », «du temps que ».

De plus, l’imparfait « me célébrait » crée un rapport au passé.

L’antithèse entre le mot « belle » et « bien vieille » indique qu’Hélène a perdu sa beauté en vieillissant, cela montre le registre lyrique.

Le mot « filant » est polysémique, il évoque la couture et le temps qui passe. L’atmosphère est paisible, chaleureuse la scène a lieu le soir, « à la chandelle », Hélène est « assise auprès du feu ».

Le champs lexical de la poésie est également présent avec les mots « chantant », « vers » et l’évocation de « Ronsard ».

Le gérondif « émerveillant.... »

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