Oral blanc - Le portrait de Mlle de Chartres

« A partir du milieu du XVIIe siècle, le style baroque est à son apogée.

Recherche de grandiose, de l’effet théâtral d’ensemble, ce courant s’accorde aisément avec son successeur, le classicisme.

Partageant une commune admiration pour le sublime, ces mouvements prennent l’art classique et le complexifient, ayant pour but de captiver et d’étonner.

Il n’est alors pas moindre de dire que la création artistique et sa louange au cours d’une telle époque fut pour l’artiste, auteurs et écrivains du siècle.

Madame de la Fayette, malgré avoir préservé son anonymat durant la quasi-totalité de sa vie, réussit à combler le public avec une œuvre considérée comme l’un des premiers romans d’analyse psychologique.

La Princesse de Clèves, roman consolidé par un contexte historique et politique pragmatique, conte l’histoire tragique d’un amour interdit entre une jeune aristocrate, liée par le mariage au Prince de Clèves, et le duc de Nemours.

S’inscrivant au cœur de la cour prestigieuse d’Henri II, La Fayette nous offre une description plaisante mais méticuleuse de la cour, du comportement des courtisans et de leurs attitudes ; au semblant d’une pièce de théâtre qui transporte l’auditoire dans le monde de la scène retranscrite.

« Le portrait de Mlle de Chartres », texte objet de notre étude, s’élance dans une description prolongée de Mlle de Chartres, marquée par une distorsion temporelle qui ne laisse place qu’au portrait sublimé et perfectionnée de la noble dame.

Le lecteur s’approprie à la cour et se joint à la mêlée, partageant la même fascination que les autres personnes assistant à la scène.

Problématique : Comment cet extrait illustre-t-il les attentes et exigences de l’époque ? Référence Procédé Interprétation 1ere partie L’apparition remarquée de l’héroïne à la cour « Il parut alors » Tournure Impersonnelle et passé simple Action 1er plan.

La FAYETTE ne révèle pas tout de suite le nom de l’héroïne du roman.

Le lecteur la découvre à travers le regard intrigué et admiratif des courtisans.

Tout est mis en œuvre pour retarder son apparition et susciter l’intérêt. « Alors » Redondance de l’adverbe de temps Met en valeur l’élément perturbateur qui va déclencher l’histoire. “ Une beauté “ Métonymie Présentation imprécise du personnage, réduit le personnage à une apparence.

EFFET : IMPATIENCE ET CURIOSITE. “une” beauté, “une” beauté parfaite… Article indéfini Prolonge le mystère sur son identité.

Aucune précision n’est donnée quant à ses traits.

Sa beauté est davantage suggérée que décrite.. »