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« On n'est curieux qu'à proportion qu'on est instruit. »

Publié le 20/12/2021

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« Introduction Les philosophes du XVIIIe siècle ont tous débattu de pédagogie.

L'avènement d'idées nouvelles et les progrès de la science ont posé le problème de la transmission de ces savoirs.

Face à une inculture quasi générale, il fallait trouver le moyen d'éveiller l'intérêt des masses.

Pour sa part, Rousseau estimait qu'un minimum d'instruction était nécessaire au développement de la curiosité.

Il écrivait : « On n'est curieux qu'à proportion qu'on est instruit.

» A notre époque où le débat pédagogique est tout aussi vif, la question reste d'actualité. Même si on n'est curieux que de ce qu'on ne sait pas, c'est bien ce que l'on sait qui nous pousse à en savoir davantage. Première partie: on n'est curieux que de ce qu'on ne sait pas Le mot curiosité est étymologiquement de la même famille que le mot latin « cura » qui veut dire « recherche, soin, souci ».

On comprend mieux ainsi le sens de ce terme: la curiosité est cette faculté naturelle à l'homme qui l'incite à vouloir acquérir une connaissance dont il ressent brusquement le manque.

C'est elle qui pousse les enfants à poser leurs questions incessantes. Mais la curiosité a aussi un sens plus intellectuel.

A l'origine de la philosophie, il y a l'« étonnement », disaient les penseurs de l'Antiquité.

Le vrai philosophe est alors celui qui ne cesse de s'étonner, c'est-à-dire de poser des questions à lui-même et au monde. Il semble donc que l'ignorance soit le premier moteur de la curiosité.

En effet, l'ignorance a pour l'homme un caractère inacceptable.

Les cosmogonies des peuples antiques ou primitifs ne procèdent pas d'un mouvement essentiellement différent de celui qui pousse le chercheur scientifique d'aujourd'hui: il s'agit toujours d'expliquer le monde, son origine et son fonctionnement.

De même, si nous nous rendons à une exposition par curiosité, ce n'est pas pour voir des objets que nous connaissons, mais au contraire pour découvrir un monde inconnu, qui ouvrira notre esprit sur de nouveaux domaines. Cela dit, l'excès d'information engendre une satiété qui peut aller jusqu'à tuer la curiosité.

Une certaine lassitude peut alors naître: le relatif désintérêt actuel qu'inspire la vie politique au public n'est-il pas paradoxalement le résultat d'un excès d'information ? Deuxième partie : savoir, c'est toujours en savoir plus Il faut cependant constater que le mécanisme qui déclenche la curiosité est plus complexe qu'on ne le croit généralement.

La curiosité ne peut s'appliquer qu'à un objet qui a déjà en partie été dévoilé ; il faut avoir été « appâté » pour vouloir en savoir plus. C'est ainsi qu'on peut expliquer que l'instruction, dans la mesure où elle amorce des pistes chez l'enfant ou l'adolescent, permet à chaque individu d'approfondir les connaissances qui ont retenu son attention.

Plusieurs exemples peuvent aider à analyser le phénomène ; celui de la lecture permet d'affiner la question : ce qui nous pousse à finir un livre, c'est l'envie de connaître la suite de ce qu'on sait déjà.

La recherche scientifique, à l'évidence, fonctionne de la même façon, à cela près, selon certains savants, que plus s'étend la connaissance du monde, plus le chercheur prend conscience de l'étendue de ce qu'il ne sait pas. Dans ces conditions, l'instruction servirait alors à n'être pas écrasé par cette masse d'ignorance.

Elle fournit des repères, oriente la curiosité en lui proposant divers objets comme la science ou la littérature.

Il est donc important qu'elle tienne compte des individus et n'impose pas un modèle standard. Il n'y a pas, en effet, que des curiosités amorcées par l'instruction : chacun réagit suivant sa nature et ses dons propres, dons pour la musique ou le dessin par exemple.

Mais l'homme sans instruction aura des difficultés à assouvir sa curiosité naturelle : il risque à la fois de se disperser et de passer à côté de ce qui aurait pu le passionner. Conclusion. »

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