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Omnia tempus habent

Publié le 08/05/2022

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« 0111nia tempus habent Chaque chose en son temps Ce célèbre adage dérive d'un passage de l'Ecclésiaste dans la version de la Vulgate (3, 1 : Omnia tempus habent et suis spatiis transeunt universa sub caelo, >) ; ce passage prit une importance particulière car il énumérait toute une série d'actions qui devaient être accomplies au moment opportun (3, 1-18), en insistant sur l'un des concepts fondamentaux de ce poème didactique : l'homme, par nature limité, doit savoir reconnaître les nécessités de chaque instant et s'y adapter (cf.

G.von Rad, La sapienza di Jsraele, Casale Monferrato, 1975 [Neukirchen-Vluyn, 1970], 129- t 33 ).

Une maxime grecque similaire (TTavTa yàp KaLpcii KaXa, apparait dans la Vila Aesopi (cf.

Menandri Sententiae, éd.

Jlkel, App.

13, 28).

Signalons également l'injonction KaLpov yvw8L, ); en dialecte des Pouilles, Fica e mi/one oie ti stagione ; dans le canton du Tessin, Zücch e limon, tütt a sua stagion (cf.

Schwamenthal-Straniero 3920).

Les reprises sont particulièrement nombreuses dans la littérature judaïque : cf.

Shosha de I.

B.

Singer (4, 1] mais aussi Pas le jour du Shabbath, qui rapporte qu'un livre sacré affi1111e que>; Herzog de Saul Bellow (5, 3 qui rappelle qu'il y a un temps pour se taire et un temps pour parler) ; mais d'autres auteurs réutilisent notre motif, notamment Erasme, dans l'un de ses Colloquia (Diluculum), Goldoni (La brave .femme, 1, 4, 18 ; Arlequin serviteur de deux maitres, 2, 2, 35), Novalis (804) qui commente ainsi la sentence: >, Niccolô Tommaseo (Foi et beauté, 6 : Sappiate vivere a tempo, a tempo morire), Tolstoï, qui évoque dans une nouvelle un tsar qui n'avait pas compris qu'il y avait un temps pour chaque chose, Ennio Flaiano, qui affi111,e qu'il y avait un temps pour rire et un temps pour pleurer (l 'occhiale indiscreto, Evasione o propaganda ? le 6 octobre 1944), reconnaissant plus tard que tout arrivait au moment juste et que le temps trouvait toujours la conclusion la meilleure (Journal des erreurs, 238), Jean Giono dans le Le Hussard sur le toit (Paris, 1985., 190) : notre maxime sert de leitmotiv au roman Q de Luther Blisset, qui connut un certain succès récemment.. »

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