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olympe de gouge préambule

Publié le 18/04/2022

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« Olympe de Gouges, Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, 1791. Texte 1 : Le Préambule Marie Gouze de son vrai nom, née le 7 mai 1748, la pamphlétaire prend son nom de plume Olympe de Gouges en 1770.

Mariée à 16 ans, veuve à 17, elle choisit alors de vivre libre de tout engagement conjugal.

Romancière et dramaturge, cette autodidacte fait de sa vie un combat et propose ici une réécriture de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, publiée en 1789 (= « l’hypotexte », le texte initial).

Ce texte juridique de 1791 (= « l’hypertexte », la réécriture) est un dialogue permanent avec la déclaration de 1789, dont il reprend la structure.

OG souscrit à la démarche égalitaire de l’esprit des Lumières* et de la Révolution* et reprend de nombreux principes de la Déclaration de 1789, elle dénonce cependant l’hypocrisie d’un supposé universalisme qui, en réalité exclut les femmes. Titre : le mot « femme » fait appel à la notion de genre # d’« homme » : terme qui a pourtant un sens générique d’« humanité » mais qui cache ici qu’on ne prenne que les hommes en compte, les femmes, enfants et gens de couleur en sont exclus. Le mot « citoyenne » fait référence au statut politique des femmes qui leur est justement dénié. Ce préambule se situe après la lettre dédicacée à la Reine et l’exhortation faite aux hommes.

Dans ce texte, tel un plaidoyer engagé, OG exprime son désir de redéfinir le corps social (= la société : les hommes + les femmes) [enjeu du texte/projet de lecture]. Mouvements du texte : présentation des « acteurs » ou plutôt des « actrices » ! argumentation conclusion/décision À décréter par l’Assemblée nationale dans ses dernières séances ou dans celle de la prochaine législature. AN Législative : première représentation nationale française de type moderne, élue entre le 29 août et le 5 septembre 1791, par suffrage censitaire masculin.

Élue pour deux ans, elle a la charge de mettre en œuvre la nouvelle Constitution dans une société en pleine mutation. L’infinitif du début sonne comme un ordre, une obligation, valeur d’impératif : il faut que cela se fasse. La déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen (1789) Les mères, les filles, les sœurs, OG se fait la porte-parole des femmes françaises et recourt au rythme ternaire pour poser sa principale revendication : le droit des femmes à une représentation politique égale à celle des hommes. Les Représentant s du Peuple Français, représentantes de la nation, À travers l’énumération des différentes catégories féminines, situées par rapport aux hommes dans le lien de parenté (on notera que celui d’épouse n’y est pas) pour leur rappeler les liens qui les unissent, OG utilise le féminin « représentantes » alors que les représentants sont les citoyens élus ou désignés pour porter la voix de tout le peuple dans les assemblées politiques.

Or les femmes sont exclues de cette fonction.

Bien que solennel, le ton est donc ici aussi polémique, l’emploi du féminin peut être perçu comme une provocation. [Ton plus solennel et sobre que dans « L’exhortation aux hommes » puisqu’elle s’adresse ici à une institution officielle (voca juridique, plus formel)].. »

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