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Niger (1984-1985)

Publié le 20/09/2020

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« En libérant en avril 1984, lors du dixième anniversaire de sa prise de pouvoir, l'ancien président Diori Hamani, le chef d'État du Niger, le général Seyni Kountché, a définitivement tourné la page du Niger de l'après-indépendance. L'année 1983 avait été marquée par un retour des civils à la vie politique avec la mise en place du Conseil national de la société de développement, future Assemblée constituante, présidée par un civil, l'ancien Premier ministre Oumarou Mamane.

Seyni Kountché a conservé les portefeuilles de la Défense et de l'Intérieur.

Lors du remaniement ministériel d'août 1984, il a nommé le lieutenant-colonel Beïdari Mamadou ministre des sociétés d'État et d'économie mixte, manifestant sa volonté de voir les militaires prendre en main l'assainissement de l'économie nationale.

De plus, les membres du CMS (Conseil militaire suprême) ont conservé l'administration du territoire. Les relations du Niger avec ses deux grands voisins pétroliers sont inégales.

Si le Nigeria a fermé sa frontière depuis l'été 1984, grevant ainsi les recettes douanières du Niger et entravant son commerce, la Libye a normalisé ses relations avec Niamey, suspendues depuis janvier 1981, en nommant un chargé d'affaires en novembre 1984. En décembre 1984, la rencontre du président Kountché avec Ronald Reagan aux États-Unis, alors que se tenait le sommet des chefs d'État de France et d'Afrique au Burundi, n'a pas, semble-t-il, assombri les relations avec la France: à son retour, S.

Kountché a fait escale à l'Élysée.

Toutefois, les rapports avec Washington se sont développés au plan de la coopération militaire et surtout économique (2 milliards de francs CFA en 1985). Le marasme qui règne dans le marché de l'uranium (14% des recettes publiques) et la persistance de la sécheresse (475 000 tonnes de déficit céréalier en raison d'une baisse de 40% de la production de mil et de sorgho) ont plongé le pays dans une situation très sombre.

En 1985, la production d'uranium a été réduite (3 200 tonnes contre 3 400 tonnes en 1984) et son prix a stagné (+2,5%).

Le service de la dette extérieure devrait atteindre 50 milliards de francs CFA en 1988, soit le double de 1984, année où le budget de fonctionnement était d'environ 80 milliards.

En 1985, 92% du budget d'investissement du Niger devaient être financés par des emprunts et des dons. L'accord signé avec le Fonds monétaire international en octobre 1983 a été reconduit jusqu'en 1985.

Il implique une refonte du secteur public et parapublic: dénationalisation d'une vingtaine des cinquante-quatre sociétés d'État dont une sera liquidée, démantèlement du monopole d'État dans la commercialisation des produits de première nécessité, relèvement des tarifs (électricité, etc.), des milliers de licenciements.

La facture sociale risque d'être très lourde au moment où s'instaure le débat sur la charte nationale, premier pas vers un retour à une vie constitutionnelle normale.. »

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