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NIETZSCHE

Publié le 15/05/2020

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« NIETZSCHE Les théories de Darwin sur la sélection naturelle et la lutte pour la vie attendaient leur philosophie.

Il apparut à Frédéric Nietzsche que «dans cette bataille qu'est la vie, ce qu'il nous faut ce n'est pas la bonté mais la force, ce n'est pas l'humilité, c'est la volonté de puissance».

Rien ne lui pouvait être plus significatif que Bismarck : il disait sans détours qu'il n'y a pas d'altruisme entre les nations ; en quelquesmois il avait imposé sa tutelle à l'Autriche, humilié la France, unifié l'Allemagne.

Nietzsche allait justifier la loi du plus fort. Il naît à Rôcken, en Prusse, le 15 octobre 1844.

Son père était pasteur protestant.

La mort prématurée de son père le laisse aux mainsdes saintes femmes de la famille qui lui donnent une sensibilité et une délicatesse féminines.

Il cherchait déjà tout jeune le moyen des'endurcir.

« Ce que je ne suis pas, voilà ce qui est pour moi Dieu et vertu.

» A dix-huit ans, il perd la foi, passe par une période dedissipation dont il sort dégoûté, et découvre la philosophie en lisant Le monde comme volonté et comme représentation deSchopenhauer.

Docteur en philologie à l'Université de Bâle, il fait la connaissance de Wagner et entreprend une histoire de l'art, sous soninfluence.

Réformé, il ne prit pas part à la guerre de 1870. Ses œuvres commencent à paraître : en 1872, L'Origine de la tragédie, en 1878 Humain, trop humain, en 1881-1882, après une terriblemaladie, Aurore et le Gay savoir, « des livres, dit-il lui-même, qui disent oui à la vie ».

En 1883 son chef-d'œuvre Ainsi parlaitZarathoustra.

Il avait rompu depuis longtemps avec Wagner, et après Zarathoustra, après Par delà le Bien et le Mal (1886) il est de plusen plus isolé.

L'intensité de son exaltation et la lutte contre ses contemporains lui firent perdre la raison.

Les onze dernières années de savie se passèrent dans la démence totale.

Il meurt en 1900.

La volonté de puissance, ensemble d'aphorismes, est posthume. LA DOCTRINE Nous étudierons seulement trois œuvres : L'Origine de la tragédie, Zarathoustra et Par delà le Bien et le Mal l'origine de la tragédie Nietzsche y raconte l'histoire de deux divinités mythologiques qui deviennent des symboles métaphysiques : Bacchus-Dionysos, le dieu duvin et de la débauche, de l'exaltation de la vie, de l'instinct, de l'inspiration...

et Apollon, le dieu de la mesure et du repos, de lacontemplation intellectuelle, de l'ordre. La noblesse de l'art viendrait de l'affrontement de ces deux idéaux.

Dans la tragédie, dit Nietzsche, l'art exprime le tragique de la vie, etle sublime vient de la synthèse entre la puissance dionysiaque et la beauté apollinienne. L'œuvre propose, d'autre part, un dépassement de l'opposition du pessimisme et de l'optimisme, le pessimisme étant refus de lutter etl'optimisme refus de penser.

L'homme fort adopte l'optimisme tragique et cherche l'expérience intense même au prix du malheur.

Ordans l'exposé de cet optimisme tragique, Nietzsche rencontre la philosophie de Socrate, ennemi de la passion et de la puissance descorps, ami de la raison et de la sagesse.

Nietzsche attaque avec violence Socrate « décadent typique ».

Dans tout le livre, dira-t-il plustard, « silence profond, silence hostile sur le christianisme qui n'est ni apollinien, ni dionysiaque, c'est-à-dire ni beau ni vrai ».

Au delà dela grande extinction de la vie que représente le christianisme, Nietzsche souhaite la renaissance du dionysiaque dans l'art.

Il célèbre à cetitre la musique de Wagner et particulièrement son opéra Siegfried.

Ce fut après les représentations de Y Anneau du Nibelung à Bayreuthet surtout après Parsifal que Nietzsche, accusant Wagner de virer au christianisme, lui tourna le dos définitivement, et écrivit Le casWagner. AINSI PARLAIT ZARATHOUSTRA Ecrit dans un style poétique et inspiré, Zarathoustra est la prédication de Nietzsche.

Son héros descend de la montagne où il a médité sur« la mort de Dieu » pour prêcher aux hommes la morale du surhomme.

« Vivez dans le danger, dit Zarathoustra, bâtissez vos cités à côtédu Vésuve, envoyez vos navires sur les mers inexplorées, vivez dans l'état de guerre » ou « Je vous en conjure, mes frères, restez fidèlesà la Terre et ne croyez pas ceux qui vous parlent d'espoirs supraterrestres, ce sont des empoisonneurs ».

Celui qui veut être créateur doiten effet, selon Nietzsche, commencer par briser les valeurs.

Aussi Zarathoustra détruit-il « tout ce à quoi on peut croire ».

Croire estrefuser de créer ; l'imitation est le refus d'être soi-même.

A partir de ce thème.

Nietzsche attaque le christianisme (« Ah ! qui les sauverade leur Sauveur ? ») au nom des puissances de la vie.

« Le christianisme est l'expression d'un ressentiment contre la vie ». La glorification de l'instinct ne peut être pleinement comprise dans la philosophie de Nietzsche que si l'on rend au mot instinct le sens qu'illui donne expressément.

Pour lui l'instinct, enraciné dans la vie qui est une puissance de renouvellement infini, est le réservoir des forcescréatrices, de toute inspiration, de tout enthousiasme.

Profusion de vie, l'instinct est tout le contraire de l'égoïsme qui est le fait del'intelligence calculatrice. Zarathoustra demande aux hommes de « se surmonter ».

« L'homme est quelque chose qui doit être surmonté...

je prêche le surhumain.» Par là, Nietzsche, détruisant l'image de la transcendance pure qui risque de fasciner les hommes au lieu de les dynamiser, montre quela vérité n'est jamais dans l'acceptation de ce qui est, mais dans l'authenticité de la création personnelle. PAR DELÀ LE BIEN ET LE MAL Revenant à ses premières préoccupations philologiques, Nietzsche explique dans cet ouvrage que « mauvais » se dit en allemand schlechtet böse.

Schlecht, c'est vil, méprisable, vulgaire ; böse, c'est intraitable, dangereux, méchant.

De même gut a deux sens : il veut direbon, inoffensif, paisible, mais aussi (venant de Gott qui veut dire Dieu) brave, fort, puissant. Il y a donc « par delà le bien et le mal » une unité de böse et de gut dans la volonté de puissance, die Wille zur Macht.

C'est là la vertu, laHerren-Moral (morale des seigneurs), opposée à la Harden-Morcil (morale du troupeau).

Nietzsche montre que « la mentalité du troupeau» la race des victimes, des impuissants, des faibles a remplacé la force par la ruse, la puissance vengeresse par le ressentiment sournois,et inventa le droit, le bien, l'humanité, la charité, l'égalité, l'amour du prochain pour « posséder » les forts ; et les forts ont eu honte deleur force et de leur santé, ils en ont eu des remords.

Et Nietzsche montre que par là, les « victimes » manifestaient elles aussi, d'unemanière hypocrite, la volonté de dominer les forts, les créateurs.

Sous le couvert des idéaux, il y a donc encore une volonté de puissancemais sournoise, censurée, refoulée.

Au nom de la volonté de puissance, Nietzsche s'écrie donc : Au delà de l'humain, atteignez lesurhumain, le victorieux, souverain de ses sens, maître de ses valeurs, passionnément volontaire, qui se transcende parce qu'il a cesséd'être content de lui et du monde, qui commande parce que commander c'est prendre la responsabilité, le danger, le risque.. »

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