Nicaragua (1984-1985)
Publié le 20/09/2020
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Nicaragua (1984-1985)
Au Nicaragua, les élections présidentielles et législatives du 4 novembre 1984
ont été remportées, comme on s'y attendait, par le Front sandiniste de
libération nationale (FSLN) représenté par Daniel Ortega, élu à la Présidence
pour six ans avec 67% des voix.
Le Parti conservateur est arrivé en seconde
position avec 13,5% des suffrages.
Bien qu'une partie de l'opposition ait refusé
de participer à cette consultation électorale - qui s'est déroulée dans le calme
-, notamment les partis membres de la Coordination démocratique nicaraguayenne
(CDN), ces résultats, obtenus avec une forte participation (21% d'abstentions),
ont confirmé que la majorité de la population à l'intérieur du Nicaragua a
continué de s'identifier avec le projet sandiniste.
La situation de guerre n'a
pas été étrangère au consensus qui s'est formé autour du Front sandiniste.
En effet, le Nicaragua a vécu en 1984 pratiquement en économie de guerre, ce qui
n'a pas été sans créer des mécontentements dans la population, du fait notamment
de la pénurie de certains produits.
La réélection de Ronald Reagan à la Maison
Blanche, le 4 novembre 1984, a eu pour effet de relancer l'escalade contre le
Nicaragua jusqu'à la proclamation du blocus économique, le 1er mai 1985,
l'amenant à se tourner de plus en plus vers le camp socialiste.
A cela se sont
ajoutés les attentats, les multiples sabotages et les attaques des opposants
militaires qui tenaient les milices et l'armée en état d'alerte permanente.
Aussi la plus grosse partie du budget national est-elle allée à la défense du
pays.
L'inflation a été de 40% de septembre 1983 à septembre 1984.
Les récoltes
ont été perdues.
Pour y remédier, des campagnes de mobilisation pour le travail
agricole ont été organisées.
Le chômage urbain a atteint 19,8% en 1984, et
l'investissement privé a diminué.
Pour les États-Unis, le Nicaragua, porteur de la "subversion communiste", est à
l'origine de tous les maux en Amérique centrale.
De leur côté, les sandinistes
ont rendu systématiquement les Nord-Américains responsables de toutes les
manifestations d'opposition au régime de Managua.
Au début de 1985, une solution
négociée des conflits paraissait difficile dans un tel climat de polarisation,
avivé par les menaces constantes d'une intervention nord-américaine dans la
zone.
Les États-Unis se sont retirés "indéfiniment" des conversations qu'ils
menaient avec le Nicaragua à Manzanillo, au Mexique.
Ce dernier a lancé
plusieurs appels au dialogue et a suggéré des concessions de plus en plus
nombreuses, comme le retrait de tous les conseillers militaires étrangers du
pays en échange de la cessation des agressions nord-américaines.
Les opposants au régime installés au Honduras ont proposé un "dialogue
national", qui a été rejeté par les sandinistes, refusant de négocier avec la
contre-révolution: la Force démocratique nicaraguayenne (FDN), la Misura
(Indiens miskito, sumo et rama) et une fraction de l'Alliance révolutionnaire
démocratique (ARDE) dirigée par Alfonso Robelo après sa rupture avec Edén
Pastora.
Au Costa Rica, les anti-sandinistes se sont regroupés dans la fraction
de l'ARDE conduite par Edén Pastora et alliée de la Misurasata, autre
organisation d'Indiens en révolte contre Managua.
Un dialogue a été entamé entre
Brooklyn Rivera, leader de cette dernière, et le Front sandiniste.
Le problème
de l'autonomie de la côte Atlantique y a été posé et, sur ce sujet, les
sandinistes se sont montrés plus réceptifs que quelques années auparavant
lorsqu'ils ne voyaient dans cette revendication qu'un complot séparatiste.
Mais.
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