Néo-Destour

« 1 / 2 Néo-Destour Bien qu'il remonte au début du xx• siècle, le mouve­ ment national tunisien, tour à tour incarné par les Jeunes Tunisiens d'Ali Bach Hamba (1907), le Parti libéral cons­ titutionnel ou Destour du cheik Abdelaziz Thaâlbi (1920), ne s'est transformé en une lutte pour l'indépendance qu'avec la formation du Néo-Destour.

Animés par Habib Bourguiba et Mahmoud Matérl, les Jeunes destouriens rompent avec la direction du vieux Destour et constituent au congrès de Ksar Helai, en 1934, un nouveau parti, plus dynamique, laïque et partisan de l'indépendance.

2 Dès la création du Néo-Destowr, la plupart de ses dirigeants sont déportés dans le Sud.

Libérés par le gouvernement léon Blum, ils ne peuvent s'entendre avec lui au sujet des réformes démocratiques et constitution­ nelles qu'ii leur proposait.

la rupture est consommée avec les sanglantes émeutes du 9 avril 1938, qui font à Tunis plusieurs dizaines de morts et de blessés.

l'état de siège est alors proclamé, le Néo-Destour dissous, ses journaux interdits, ses chefs emprisonnés et poursuivis pour complot contre la sûreté de l'État.

l'occupation de la Tunisie par les troupes allemandes (novembre 1942- mai 1943) permet au bey nationaliste Moncef de cana­ liser le mouvement national, mais ii est destitué dès le 15 mai 1943 et remplacé par Lamine Bey.

3 Réfugié au Caire en 1945, Bourguiba poursuif sa campagne en faveur de l'indépendance tunisienne.

Il participe à la création du Comité de libération du Maghreb arabe, dont ii devient secrétaire et Abdelkrlm AI-Khattabl, président (1947).

En 1946, Ferhat Hached constitue I'UGTT (Union générale des travailleurs tuni­ siens).

le résident général louis Périllier réussit à patronner un gouvernement prodestourlen, présidé par Mohamed Chenik et où siège Salah Ben Youssef, secré­ taire génl[!ral du Néo-Destour (août 1950), qui entame des négociations avec la France. 2 / 2. »